Arrastre
Dans le monde de la tauromachie, l'arrastre est le train de mules qui traîne le cadavre du taureau hors de la piste de l'arène, appelée ruedo.
Présentation
modifierL'arrastre, menée par les mulilleros, défile en fin de paseo, après alguazils et cuadrillas. Elle intervient à la fin de chaque combat, pour enlever du ruedo le corps du taureau pour l'emmener vers le matadero (abattoir) où il sera immédiatement débité et vendu comme viande de boucherie[1]. Si l'animal a été brave, il sera honoré avant son retrait d'une vuelta, tour de piste devant le public debout.
Historique
modifierAutrefois, le train d'arrastre servait également à enlever les cadavres de chevaux morts[1]. À cette époque, on utilisait deux trains d'arrastre qui défilaient lors du paseo, ce qui ne se fait plus depuis que les chevaux ne sont qu'exceptionnellement encornés[2]. L'article 33 du règlement prévoyait que ces deux équipages soient parfois remplacés, dans les petites arènes à faibles moyens, par des engins motorisés[1]. La ville de Nîmes a cependant conservé la tradition des deux trains d'arrastre[2]. En 1956, à Soria, il a même été question de remplacer définitivement les mules par un tracteur, ce qui a soulevé un tel tollé de la part de la fédération des sociétés taurines que le projet a été retiré, pour la ville de Soria en tout cas[1].
Importance
modifierPour le ganadero, le moment de l'arrastre est particulièrement important. Selon le comportement du toro, l'éleveur sera applaudi (taureau bravo) ou fera l'objet d'une bronca si le taureau a été manso, mal présenté, insuffisant de cornes, de caste, et fuyard[2].
Bibliographie
modifier- Robert Bérard, Histoire et dictionnaire de la Tauromachie, Paris, Bouquins Laffont, , 1056 p. (ISBN 2221092465)
- Casanova Dupuy, Dictionnaire tauromachique, Marseille, Jeanne Laffitte, , 189 p. (ISBN 978-2-86276-043-8, BNF 34665386)
- La Corrida, de François Coupry, Éditions Les Essentiels Milan
Notes et références
modifier- Casanova Dupuy (1981), p.48
- Bérard (2003), p.286