Benjamin Roubaud

caricaturiste français

Joseph Germain Mathieu Roubaud, dit « Benjamin », né à Roquevaire le , et mort à Alger le , est un dessinateur, caricaturiste, lithographe et peintre français.

Benjamin Roubaud
Autoportrait au fusil (vers 1842).
Biographie
Naissance
Décès
(à 35 ans)
AlgerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Joseph Germain Mathieu RoubaudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Dessinateur, caricaturiste, lithographe et peintre.
Autres informations
Maître

Biographie

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Fils de Mathieu Aubert Roubaud et de Rosalie Caillol, Benjamin Roubaud fut l’élève à Paris du peintre Louis Hersent. De 1833 à 1847, il exposa au Salon des tableaux de genres, paysages, portraits, natures mortes dans la manière du maître, et se fit comme peintre une place honorable. Après 1840, il fut correspondant à Alger de la revue L'Illustration et, à la fin de sa vie, traita des sujets se rapportant à l’Algérie[1].

C’est en tant que dessinateur et caricaturiste qu’il montra la plénitude de son talent. Aux côtés d’artistes comme Daumier ou Grandville, il collabora de 1830 à 1835 à La Caricature et au Charivari (dont le Panthéon charivarique), journaux satiriques illustrés dirigés par Philipon (dont il fit un portrait charge), ainsi que dans d‘autres journaux comme La Mode. De 1839 à 1841, il réalisa pour la Galerie de la presse, de la littérature et des arts et pour le Panthéon charivarique des portraits de personnalités parmi les plus marquantes de l’époque et qui en font des documents historiques de premier plan (environ 100 planches).

Suites publiées chez Aubert & Cie

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Le Grand Chemin de la postérité (Planche 01 : « Les romantiques en cortège », 1842), par Benjamin Roubaud. Monté sur le Pégase romantique, Hugo, « roi des Hugolâtres, armé de sa bonne lame de Tolède et portant la bannière de Notre-Dame de Paris », emmène en croupe Théophile Gautier, Cassagnac, Francis Wey et Paul Foucher. Eugène Sue fait effort pour se hisser à leur niveau et Dumas, chargé de ses livres, presse le pas, tandis que Lamartine, dans les nuages, se « livre à ses méditations politiques, poétiques et religieuses ». Suivent Soulié porté par la diable, Balzac, Alfred de Vigny, Léon Gozlan, Viennet, Casimir Delavigne écrasant son frère Germain, Joseph Méry, Jacques-François Ancelot travesti et Virginie Ancelot, survolé par Karr[2].
  • Les Annonces (avec Philipon), Les Mauvais Locataires, Vie et Aventures de M. Jobard, La Contrebande aux Barrières, Enfantillages  ;
  • Portraits-Charge pour le Miroir drolatique.
  • Le Grand Chemin de la postérité : 3 séries (les hommes de lettres, les acteurs, les artistes lyriques), grandes feuilles en largeur comprenant, chacune, deux bandes de portraits-charge.

Point de vue

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Illustration du Charivari par Benjamin Roubaud

« Benjamin Roubaud lui n'atteint guère au comique ; le dessin juste l'attire davantage ; il crayonne avec soin, avec charme ; le souci de l'exactitude lui donne le goût du portrait-charge, qu'il réussit et qu'il crée » (Émile Bayard, La Caricature et les caricaturistes, p. 125).

Notes et références

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  1. Sofiane Taouchichet, « La presse satirique illustrée française et la colonisation (1829-1990) », Art et histoire de l’art, Paris Ouest Nanterre La Défense, Université de Montréal,‎ (lire en ligne).
  2. Grand chemin de la postérité, les romantiques en cortège, notice BNF.

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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