Campanile de Giotto

clocheton de Giotto

Le campanile de Giotto est la tour campanile de l'église Santa Maria del Fiore, la cathédrale de Florence, située place du Duomo.

Campanile de Giotto
Image illustrative de l’article Campanile de Giotto
Vue du campanile depuis le parvis.
Présentation
Nom local Campanile di Giotto
Culte Catholicisme
Type Campanile
Début de la construction 1298
Style dominant Architecture gothique
Site web duomo.firenze.it/it/scopri/campanile-di-giotto et duomo.firenze.it/en/discover/giotto-s-bell-towerVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Toscane Toscane
Ville Florence
Coordonnées 43° 46′ 22″ nord, 11° 15′ 19″ est
Géolocalisation sur la carte : Florence
(Voir situation sur carte : Florence)
Campanile de Giotto
Géolocalisation sur la carte : Toscane
(Voir situation sur carte : Toscane)
Campanile de Giotto
Géolocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Campanile de Giotto

Histoire

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Sa fondation remonte à 1298, date du début du chantier de la nouvelle cathédrale que dirige Arnolfo di Cambio.

Sa position est inhabituelle, en alignement avec la façade, probablement en raison du besoin de libérer la zone absidale pour la grande coupole prévue dans le projet d'Arnolfo di Cambio.

À la suite de la mort d'Arnolfo en 1302, le peintre Giotto di Bondone reprend le chantier en 1334 comme maître-maçon, et s'occupe d'abord de la construction du soubassement de la tour. Son projet global (jamais réalisé) d'une hauteur totale de 110-115 m, prévoit un sommet pyramidal de 50 brasses florentines de haut (environ 30 m).

Il meurt en 1337, laissant le chantier inachevé et son nom au bâtiment.

Andrea Pisano continue le travail, mais il meurt durant l'épidémie dite de la peste noire en 1348.

Les travaux sont repris par Francesco Talenti en 1349, qui finira le campanile et lui donnera sa forme actuelle définitive en résolvant le problème de l'équilibre de l'édifice par les pilastres permettant de grandes ouvertures.

Architecture

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Vue du campanile depuis le dôme.

D'une base quadrangulaire de 14,45 m et d'une hauteur de 84,70 m, il est composé des éléments architecturaux suivants, par niveau :

  • Un soubassement agrémenté :
    • au premier registre, de médaillons hexagonaux représentant la Chute originelle et la Rédemption par le travail,
    • au second par des losanges, comportant les figures symboliques des planètes, des vertus, des arts libéraux et des sacrements,
  • Le second étage avec niches et statues des prophètes et des sibylles,
  • les trois derniers étages à ouvertures géminées,
  • la terrasse du sommet, accessible par un escalier de 416 marches, sommet qui se termine par un encorbellement.

Les cinq niveaux sont couverts de marbres polychromes comme le corps de la cathédrale et le baptistère Saint-Jean soit du marbre blanc de Carrare, vert de Prato, rose de Maremme et rouge de Sienne.

Les bas-reliefs et les sculptures sont des copies dont les originaux sont conservés au Museo dell'Opera del Duomo.

Dans son ouvrage Les Sept Lampes de l'Architecture (en), John Ruskin considère qu'il est le seul édifice au monde à posséder l'ensemble des caractéristiques de noblesse[1] qu'il définit dans son ouvrage.

Description par niveau

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Le soubassement

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Hexagones et losanges de la base.

Les bas-reliefs hexagonaux en bas et en losange au niveau supérieur dont l'attribution entre Andrea Pisano, Luca della Robbia et Giotto reste encore difficile :

Face ouest

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À gauche : Face ouest. À droite : Création de la Femme.
  • 1° la Création de l'homme ;
  • 2° la Création de la femme ;
  • 3° la Loi du travail ;
  • 4° la Vie pastorale ;
  • 5° la Musique ;
  • 6° la Métallurgie ;
  • 7° l'Invention du vin.

Les losanges du niveau supérieur :
Les sept astres : Lune, Mercure, Vénus, Soleil, Mars, Jupiter, Saturne, (atelier d'Andrea Pisano, considéré comme maître de Saturne, sauf Vénus, peut-être de Nino Pisano).

Face sud

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Face sud.
  • 8° l'Astronomie ;
  • 9° l'Architecture ;
  • 10° l'Art du potier ;
  • 11° l'Art de dresser les chevaux ;
  • 12° l'Art du tisserand ;
  • 13° la Promulgation des lois ;
  • 14° l'Exploration des régions nouvelles.

Les losanges du niveau supérieur (de l'atelier d'Andrea Pisano) :

Face est

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Face est. Niveau inférieur (vue partielle)
  • 15° la Navigation ;
  • 16° la Justice sociale ;
  • 17° l'Agriculture ;
  • 18° le Commerce ;
  • 19° la Géométrie.
 
Face est. Losanges du niveau supérieur

Les losanges du niveau supérieur (de l'atelier d'Andrea Pisano) :

  • Les Arts du discours : Grammaire, Dialectique, Rhétorique
  • Les arts du Quadriuium : Arithmétique, Musique, Géométrie et Astronomie.

Face nord

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la Peinture.
Attr. Nina Pisano (1348-50)
  • 20° la Sculpture ;
  • 21° la Peinture ;

Les cinq derniers reliefs sont l'œuvre de Luca della Robbia :

 
Aelius Donatus ou Priscien de Césarée (la grammaire). Luca della Robbia (1437-1439)

Les losanges du niveau supérieur :
Les sept sacrements : Baptême, Confession, Mariage, Ordination, Confirmation, Eucharistie, Extrême Onction (attribués à Alberto Arnoldi ou à Maso di Banco)

Au tympan du portail : une Madonna col Bambino d'Andrea Pisano.

Les niches en ogive

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Au nombre de seize, soit quatre par côté, surmontées au niveau supérieur de niches simulées, vides et aveugles.

Face nord

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Face sud

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  • Prophète Moïse, Andrea Pisano ou Maso di Banco
  • Prophète, Andrea Pisano
  • Prophète, Andrea Pisano ou collaborateur
  • Prophète, Andrea Pisano ou Maso di Banco

Face est

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Notes et références

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  1. Ruskin, John, La Couronne d'olivier sauvage : Les sept lampes de l'architecture, Paris, Société d'Editions Artistiques, [1900], 277 p. (lire en ligne) (rééditions Denoel, 1987, p. 152.

Bibliographie

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Ludovic Nys, Le testament artistique de Giotto. Les reliefs hexagonaux du campanile de Florence, dans Marc Boone, Élodie Lecuppre-Desjardin, Jean-Pierre Sosson (éd.), Le verbe, l'image et les représentations de la société urbaine au Moyen Age, Anvers, 2002, p. 87-106.

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Sources

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Voir aussi

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Articles connexes

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