Joseph Villiet
Joseph Villiet est un maître verrier français, né à Ébreuil (Allier) le [1] et mort à Bordeaux le .
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Biographie
modifierIl est le fils d'Amable Villiet, secrétaire général de la sous-préfecture de Gannat en 1827, et de Catherine Fougerel.
Après avoir fait ses études au collège de Gannat, il décide en 1841 de devenir peintre-verrier et entre dans l'atelier d'Émile Thibaud et d'Étienne Thevenot, à Clermont-Ferrand. En 1842, Émile Thibaud lui confie la réalisation des vitraux de l'église de Gannat. Membre d'une association religieuse, il rencontre l'évêque de Clermont, Louis-Charles Féron. En 1844, Émile Thibaud lui confie la direction de son atelier et le représente à Lyon et Bourges. Il participe à la pose des vitraux dans la cathédrale Saint-André de Bordeaux où il a dû rencontrer l'archevêque de Bordeaux, Ferdinand-François-Auguste Donnet.
Il se marie le avec Virginie Burin dont il a quatre enfants.
En , il demande au peintre-verrier Laurent-Charles Maréchal, de Metz, de travailler dans son atelier. Devant son refus, il décide en de s'installer à Bordeaux avec une recommandation de l'évêque de Clermont pour Mgr Donnet.
De 1852 à sa mort, son atelier était installé 66, rue Saint-Jacques. Entre 1852 et 1860, il aurait travaillé sur 150 églises et chapelles dans le Sud-Ouest.
Il défend le vitrail « archéologique ». Il reçoit en 1855 la médaille de bronze de la Société française d'archéologie. En 1858, il obtient la médaille d'or de l'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux. Il en devient membre en 1859. Il reçoit les médailles d'argent dans les expositions régionales de Clermont, Périgueux et Bordeaux. Il publie la même année un Essai sur l'histoire de la peinture murale dans le Recueil des actes de l'Académie.
Entre 1857 et 1860, il réalise un programme de 70 vitraux pour la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas. Il prend le peintre Jean-Louis Augier (1825-1893) comme collaborateur. Il réalise avec lui les peintures murales et les vitraux de l'église Saint-Ferdinand de Bordeaux avec l'aide de son contremaître, Henri Feur, entre 1862 et 1867.
Comme beaucoup de peintres-verriers de son époque, Joseph Villiet s'inspire des thèmes mis à la mode en 1860 par les gravures de Johann Friedrich Overbeck (1789-1869) ou de Julius Schnorr von Carolsfeld (1794-1872). Il est cependant capable de concevoir des cycles iconographiques pour raconter une histoire comme celle de la statue de la Vierge de Buglose depuis le XVIe siècle.
Peintre-verrier, il a aussi réalisé des peintures murales[2].
La guerre de 1870 va diminuer le nombre de commandes.
À sa mort, l'un de ses élèves puis son collaborateur, Henri Feur, lui succéda (en association avec la veuve de Joseph Villiet au début), puis le fils de ce dernier, Marcel Feur, en 1908.
Quelques réalisations
modifierSes vitraux se trouvent principalement dans le Sud-Ouest de la France, mais il y en a aussi dans d'autres régions : Allier, Loiret, Manche, Puy-de-Dôme, Paris.
- Cathédrale Saint-André de Bordeaux : verrières de nombreuses chapelles (chapelles Saint-Joseph, Notre-Dame du Mont-Carmel, de l'Annonciation, Sainte-Anne, Sainte-Marguerite, Saint-Charles-Borromée, du Sacré-Cœur).
- Église Saint-Ferdinand de Bordeaux (Gironde).
- Église Saint-Pierre de Bordeaux (Gironde).
- Cathédrale Saint-Étienne de Cahors (Lot).
- Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas (Gironde), vitraux installés entre 1852 et 1862.
- Église Notre-Dame de Nérac (Lot-et-Garonne).
- Église Saint-Nicolas de Nérac (Lot-et-Garonne) (vitraux réalisés entre 1856 et 1868)[3].
- Église d'Isle-Saint-Georges (Gironde).
- Église Saint-Joseph d'Albi (Tarn)[4].
- Église Saint-Paulin de Carbon-Blanc (Gironde) : vitraux de la nef et des tribunes (1872-1877)[5].
- Église Saint-Sauveur de Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne).
- Prieuré de bénédictins de Marmande (Lot-et-Garonne).
- Église Saint-Vincent de Floirac (Gironde), 8 vitraux (1862- 1865)[6].
- Église Saint-Hilaire d'Agen (Lot-et-Garonne).
- Église Saint-Baudile de Nîmes (Gard).
- Église Saint-Jacques de Tartas (Landes).
Notes et références
modifier- Cette date est celle donnée dans le livre des Amis des églises des Landes. On trouve aussi le 19 août sur la notice de la base Mistral.
- L. de Coëffard, Notice sur Joseph Villiet, peintre-verrier à Bordeaux, p. 171-183, Actes de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, 1879
- Église Saint-Nicolas, sur Structurae, consulté le 18 août 2012.
- Albi : église Saint-Joseph.
- L'église Saint-Paulin. Les premiers vitraux, ceux du chœur et de la chapelle (1867), sont de son maître Émile Thibaud ; le dernier, au-dessus des fonts baptismaux (1890) est de son élève, Gustave-Pierre Dagrant.
- Floirac Saint Vincent Floirac
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Amis des églises des Landes, Le vitrail dans les églises des Landes (1850-2010), p. 205-207, AEAL, Dax, (ISBN 978-2-911125-06-5)
- Jean-Jacques Michaud, Recherche biographique sur les peintres verriers bordelais à l'époque contemporaine, p. 262-265, Revue archéologique de Bordeaux, tome LXXXIX, année 1998
- L. de Coëffard, Notice sur Joseph Villiet, peintre-verrier à Bordeaux, p. 171-183, Actes de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, 1879 ( lire en ligne )
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice sur la base Mistral.
- Inventaire des œuvres sur la base Palissy
- Positions et Médias : Joseph Villiet, Maître Verrier par Renaud Denoix de Saint Marc