Laugerie-Basse

Localisation
Coordonnées	44° 56′ 57″ N, 0° 59′ 53″ E
Pays	France
Département	Dordogne
Commune	Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil
Vallée	Vézère
Voie d'accès	D47
Type	abri sous roche
Période de formation	calcaire du Coniacien
Occupation humaine	Aurignacien, Gravettien
Patrimonialité	Classé MH (1940)
Site du Bien	Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère
Identifiant	85-006
Année d'inscription	1979, 1979

Laugerie-Basse est un abri sous roche sur la commune des Eyzies en Dordogne, France. Il a été occupé au Paléolithique supérieur.

Il fait l'objet de multiples protections en tant que monument historique, site archéologique et patrimoine mondial.

Situation

Le site de Laugerie-Basse se trouve sur la rive droite (côté ouest) de la Vézère, au bord de la route D47, à 2 km au nord-ouest du bourg des Eyzies. La grotte du Grand Roc se trouve à seulement quelques dizaines de mètres au sud^[1].

Présentation

Il se compose en fait de deux abris sous roche en bordure de la Vézère : l'abri dit « classique » et l'abri des Marseilles. L'abri classique, celui situé le plus en aval, a été intégralement fouillé et est aujourd'hui largement recouvert par des maisons troglodytes^[2].

L'abri des Marseilles se trouve 50 mètres en amont sur le cours de la rivière, sous la même falaise. Il n'a pas été intégralement fouillé et une partie de sa stratigraphie a été préservée sous les éboulis qui ont permis la bonne conservation du site. Ce second abri est aujourd'hui visitable^[2].

Chronologie des fouilles

Les fouilles menées au cours des années 1860 par Édouard Lartet l'ont été sans enregistrement précis de la stratigraphie du site. La stratigraphie n'a été établie qu'aux environs de la Première Guerre mondiale : on distingue quatre stades du Magdalénien, de III à VI, durant le Würm IV.

Parmi les quelque 600 objets trouvés à Laugerie-Basse, on relève plusieurs œuvres magdaléniennes connues, entre autres une statuette de femme à la tête brisée appelée « Vénus impudique » découverte par le Paul Hurault vers 1864 ainsi qu'une plaquette appelée « Femme au renne » par Louis Landesque^[3].

Plaquette de la Femme au renne, MAN.
Gravure sur os d'un jeune cerf au pis avec des colorants incrustés. Musée de Préhistoire et de Protohistoire de Berlin.
Aurochs sculpté trouvé sur le site.
Poisson gravé sur mandibule de renne.

En juin 2011, le site est acheté par le département de la Dordogne^[4].

Protections

Le 25 avril 1940, le gisement préhistorique est classé au titre des monuments historiques^[4]. Le site archéologique devient un site classé le 5 décembre 1977^[4].

Depuis 1979, le site est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, en association avec d'autres sites et grottes ornées de la région sous le nom de « Sites préhistoriques et grottes ornées de la vallée de la Vézère ».

Tourisme

En 2022, l'ensemble grotte du Grand Roc/Laugerie-Basse a attiré 58 000 visiteurs^[5].

Notes et références

↑ « Laugerie-Basse et les Eyzies, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
↑ ^{a et b} Laugerie-Basse, sur hominides.com.
↑ Revue de l'Agenais, t. 151, n^o 1, janvier-mars 2024, p. 41.
↑ ^{a b et c} « Gisement de Laugerie-Basse », notice n^o PA00082540, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
↑ « Le top des sites touristiques de Dordogne », Sud Ouest édition Dordogne, 30 août 2023, p. 11.

Voir aussi

Bibliographie

[Breuil 1935] Henri Breuil, « Les œuvres d'art magdaléniennes des fouilles Le Bel-Maury à Laugerie-Basse », compte-rendu de la 11^e session du Congrès préhistorique de France, Périgueux, 1934,‎ 1935, p. 89-101 (lire en ligne [PDF] sur prehistoire.org, consulté le 28 février 2021).
[Roussot 1974] Alain Roussot, « Lampes sculptées paléolithiques de Laugerie Basse et de Laugerie Haute », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 101,‎ 1974, p. 252-260 (lire en ligne [PDF] sur docs.shap.fr, consulté le 28 février 2021).
[Delporte 1979] Henri Delporte, L'image de la femme dans l'art préhistorique, Paris, éd. Picard, 1979 (réimpr. 1993 (nouvelle éd. augmentée)), 288 p. (ISBN 2-7084-0440-7, résumé, présentation en ligne).
J.-P. Duhard, Réalisme de l'image féminine paléolithique, CNRS, Paris, 1993
Brigitte et Gilles Delluc, « Controverse à propos de la Femme au renne de Laugerie-Basse (Les Eyzies) (avec un texte et des dessins inédits d'André Leroi-Gourhan) », dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 2002, tome 129, 1^re livraison, p. 101-120 (lire en ligne)

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Laugerie-Basse, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Liens externes

« Laugerie-Basse », sur hominides.com (consulté le 28 février 2021). .
(en) « Laugerie Basse », sur donsmaps.com (consulté le 28 février 2021). Nombreuses photos.
« Cartographie de chaque site et de l'ensemble listé au patrimoine mondial » [PDF], sur whc.unesco.org (consulté le 28 février 2021). .
« Abris préhistoriques de Laugerie Basse », sur abris-laugerie-basse.fr (consulté le 28 février 2021), géré par la Semitour Périgord.
« Présentation de l'abri de Laugerie Basse »^{(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)}, sur pole-prehistoire.com, Pôle International de la Préhistoire.

[geoportl-1] « Laugerie-Basse et les Eyzies, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).

[hom-2] {a et b} Laugerie-Basse, sur hominides.com.

[3] Revue de l'Agenais, t. 151, n^o 1, janvier-mars 2024, p. 41.

[mérimée-4] {a b et c} « Gisement de Laugerie-Basse », notice n^o PA00082540, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

[5] « Le top des sites touristiques de Dordogne », Sud Ouest édition Dordogne, 30 août 2023, p. 11.

[1]