Ponferrada

ville d'Espagne dans la province de León

Ponferrada est une ville et une commune espagnole, chef-lieu de la comarque du Bierzo, située dans la province de León, dans la communauté autonome de Castille-et-León.

Ponferrada
Ponferrada
Château des Templiers.
Administration
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Drapeau de Castille-et-León Castille-et-León
Province Drapeau de la province de León Province de León
Comarque Bierzo
Budget 75 801 692 (2008)
Maire
Mandat
Marco Morala López (PP)
2023-2027
Code postal 24400
Démographie
Gentilé Ponferradino/a
Population 62 963 hab. ()
Densité 222 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 33′ 00″ nord, 6° 34′ 59″ ouest
Altitude 512 m
Superficie 28 300 ha = 283 km2
Distance de Madrid 378 km
Divers
Fondation XIe siècle, Pons Ferrata
Saint patron Vierge du chêne
Localisation
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Ponferrada
Géolocalisation sur la carte : Espagne
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Ponferrada
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Ponferrada
Liens
Site web www.ponferrada.org

La ville est une étape sur le Camino francés et le point de départ du Camino de Invierno du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

Géographie

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Ponferrada est situé à 80 km environ à l’ouest de León, au confluent du Sil et de son affluent, le Boeza.

Communes limitrophes

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Nord-ouest
Camponaraya
Nord
Cabañas Raras et Cubillos del Sil
Nord-est
Congosto
Ouest
Carracedelo
  Est
Castropodame et Molinaseca
Sud-ouest
Priaranza del Bierzo
Sud
Benuza
Sud-est
Molinaseca

Localités voisines au sein de la commune

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Nord-ouest
Cuatrovientos
Nord
Compostilla (es) et Columbrianos
Nord-est
Santo Tomás de las Ollas (es)
Ouest
La Placa (es)
  Est
Urbanización Patricia (es)
Sud-ouest
Toral de Merayo (es)
Sud
San Lorenzo
Sud-est
Campo

Démographie

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Évolution démographique de la commune depuis 1991
1991 1996 2001 2004 2008 2011 2021
59 948 61 575 62 175 65 111 67 969 68 383 63 739
Évolution démographique du chef-lieu (casco urbano) de la commune
2000 2001 2002 2003 2004 2005
38 405 38 771 39 380 40 109 40 273 40 807
2006 2007 2008 2009 2010 2011
41 195 41 371 42 250 - - -

Divisions administratives

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La commune de Ponferrada regroupe les trente-huit localités suivantes :

Histoire

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Ponferrada est bâtie sur la langue de terre formée par le confluent du Sil et du Boaza, où il y eut sans doute un habitat préhistorique[réf. nécessaire].

Endroit stratégique proche de leur centre d'exploitation aurifère de Las Médulas, les Romains y avaient installé un fort. Théodoric II s'empara en 456 de la position et, quelques siècles plus tard, les musulmans l'occupèrent.

Les pèlerins passaient en barque la Boeza avant que le pont Mascaron ne fût construit. Une profonde forêt de chênes verts et la difficulté d'un gué au fond d'un ravin, pour le Sil, faisaient que bien des pèlerins cherchaient ailleurs un passage plus aisé.

En 1082, l'évêque d'Astorga Osmundo fit jeter, sur le Sil, le Pons ferratus, que signale Aimery Picaud dans son Guide du Pèlerin. Dans cette région de mines, on avait largement employé le fer pour cet ouvrage. À une époque où tous les ponts étaient de pierre ou de bois, cette richesse soulevait l'admiration. Le développement de Ponferrada fut tel qu'un « burgo del puente Boeza », existant au XIIe siècle près du pont Mascaron, concurrencé, disparut.

Dotée d'un fuero (charte) au XIIe siècle, la ville eut quatre hôpitaux, Saint-Lazare et Saint-Pierre, puis Saint-Jean au XIIIe siècle, enfin en 1498, Isabelle la Catholique dota la ville d'un hôpital de pèlerins, appelé pour cette raison « hôpital de la Reine ».

À la suppression de l'ordre du Temple, la ville devint possession des familles d'Osorio, ou du comte de Lemos, jusqu'à ce que les Rois Catholiques l'aient réclamée, à la suite d'un conflit entre le comte de Lemos et son fils, au XIVe siècle, après diverses batailles dans le château et la prise et la récupération successive de la place par chacun d'eux. Les Rois catholiques ont décidé finalement que le château et la ville étaient leur propriété, acte qui a mis fin aux révoltes.

Les Templiers

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Ponferrada se développa sous l'impulsion de Ferdinand II de León. En 1178, ce souverain invita l'ordre du Temple à s'y installer afin de contrôler cet axe de passage que constitue le Bierzo et d'assurer la sécurité des pèlerins. Entre 1218 et 1282, les Templiers édifièrent, sur la rive gauche du Sil, le château de Ponferrada, qui s'étend sur plus de huit mille mètres carrés, et l'occupèrent jusqu'à la dissolution de leur Ordre en 1312.

Politique et administration

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La commune est dirigée par un conseil municipal de vingt-cinq membres, élus pour un mandat de quatre ans, qui à leur tour élisent le maire.

À la suite des élections du , le PSOE détient 11 sièges, le PP 10, Vox et la coalition pour le Bierzo (CB), 2 chacun. Le 17 juin suivant, le candidat du PP Marco Antonio Morala est élu maire par 14 voix, grâce au soutien de Vox et de CB[1].

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1979 1995 Celso López Gavela PSOE  
1995 2002 Ismael Álvarez PP  
2002 2013 Carlos López Riesco PP  
2013 2015 Samuel Folgueral Arias    
2015 2019 Gloria Fernández Merayo PP  
2019 2023 Olegario Ramón Fernández PSOE  
2023 En cours Marco Antonio Morala PP  

Ponferrada est souvent présentée comme le point de départ du mouvement #metoo espagnol quand Nevenka Fernández, une conseillère municipale, dénonce lors d'une conférence de presse le harcèlement sexuel dont elle dit faire l’objet de la part du maire Ismael Álvarez. A l'époque Nevenka est l’objet d'insultes même si le maire finit par être condamné par un tribunal[2].

Culture et patrimoine

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Pèlerinage de Compostelle

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Par le Camino francés du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le chemin vient de la localité de Campo, sur le territoire de Ponferrada. À l'aller, la commune abrite également la halte suivante, Columbrianos.

Ponferrada est aussi le point de départ du Camino de Invierno, autre route pour Saint-Jacques-de-Compostelle traditionnellement utilisée par les pèlerins médiévaux en hiver. C'est environ cinquante kilomètres de plus, mais cette route permet d'éviter les neiges d'O Cebreiro. Toral de Merayo, autre localité de Ponferrada, en est la halte suivante.

Monuments religieux

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La basilique de la Vierge du chêne (Nuestra Señora de la Encina)

Située dans le centre historique de Ponferrada, c'est en 1572 que les premiers travaux de la basilique débutent sous la direction de l'architecte Juan de Alvear, dans le style renaissance. En 1614, de nouveaux travaux sont entrepris et une tour est érigée. On emploie alors le style baroque. L'intérieur de l'édifice abrite une représentation de la Vierge du chêne, sainte patronne de la ville[3],[4].

L'église Saint-Thomas

Cette église située entre les deux rivières, nommée aussi « d'entre deux eaux » (de las Entrambasaguas), possède une abside mozarabe.

La commune abrite également le couvent des conceptionnistes, achevé en 1542, l'église baroque Saint-André du XVIIe siècle.

Patrimoine civil et naturel

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Le château de Ponferrada, construit en 1178, est un édifice templier situé sur une colline au confluent du Sil et du Boeza.

L'hôpital de la Reine a été fondé par les Rois catholiques.

L'hôtel de ville a été construit au XVIIe siècle et la tour de l'horloge au XVIe siècle.

Jumelage

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La ville de Ponferrada participe à l'initiative de jumelage promue notamment par l'Union européenne. À ce titre, elle a établi des liens avec la localité suivante :

Pays Localité
  Mexique Pachuca de Soto[5]

Personnalités liées à la commune

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Galerie de photos

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Ponferrada a accueilli les championnats du monde de cyclisme sur route en 2014.

Arrivées du Tour d'Espagne

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Sept arrivées du Tour d'Espagne ont eu lieu dans cette commune :

Football

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La Sociedad Deportiva Ponferradina (ou SD Ponferradina) est l'équipe de football de Ponferrada. Elle évolue actuellement en 2e division.

Notes et références

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  1. (es) « CB y Vox apoyan al PP para que Morala sea alcalde: "Me siento convocado a transformar Ponferrada" », sur europapress,
  2. « En Espagne, l’affaire Rubiales déclenche une nouvelle vague féministe », sur Mediapart,
  3. (es) « Basílica de Nuestra Señora de la Encina », sur turisleon.com
  4. (es) « Basílica de la Virgen de la Encina », sur Vive el Camino
  5. (es) « Ponferrada diversificará su relación social y empresarial con Pachuca », Diario de León,
  6. (en) Juan José Millás, « It’s a dog-eat-dog world », sur EL PAÍS English, (consulté le )
  7. (es) EFE, « Discreto estreno en Ponferrada de la película 'Soy Nevenka' sobre el acoso sexual del exalcalde », sur iLeón, (consulté le )
  8. « Elecciones Generales 2004 | elmundo.es », sur www.elmundo.es (consulté le )
  9. « #MeToo : ce qui a changé en Espagne après l'affaire Nevenka », sur mesinfos,

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

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Liens externes

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Halte précédente
(3,5 km à pied)
Campo
(Ponferrada)
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle

(209 km jusqu'à Saint-Jacques-de-Compostelle)
Camino francés
             
              
Halte suivante
(5 km à pied)
Columbrianos
(Ponferrada)