Roger Peyrefitte
Pierre Roger Peyrefitte[1] connu sous le nom Roger Peyrefitte, né le à Castres et mort le dans le 16e arrondissement de Paris, est un écrivain français, auteur de romans, d'une anthologie de textes grecs et de biographies historiques.
Naissance |
Castres (France) |
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Décès |
(à 93 ans) Paris 16e (France) |
Activité principale |
Écrivain, diplomate |
Distinctions |
Prix Renaudot (1945) |
Langue d’écriture | Français |
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Genres |
Roman, essai, biographie, théâtre, souvenirs |
Œuvres principales
- Les Amitiés particulières (1944)
- Les Ambassades (1953)
- Les Clés de saint Pierre (1955)
- Notre Amour (1967)
- Trilogie sur Alexandre le Grand (1977 - 1981)
Citant Albert Dauzat, il indique que son patronyme signifie en occitan « pierre fichée, ou dressée », « symbole de solidité, de rectitude »[2]. Il est un cousin éloigné du ministre de l'Information gaulliste et académicien Alain Peyrefitte[3], qu'il fréquente à Paris[4].
Biographie
modifierRoger Peyrefitte est le fils de Jean Peyrefitte et d'Eugénie Jamme[5].
Roger Peyrefitte entre à l'âge de neuf ans au collège lazariste de Saint-Benoît-d'Ardouane, à Riols dans l'Hérault, collège qui servit de modèle pour son premier roman Les Amitiés particulières. Il poursuit ses études secondaires au Caousou à Toulouse et à Foix, puis à la faculté des lettres de Toulouse. Il entre enfin à l'École libre des sciences politiques, dont il sortit major en 1930.
Devenu diplomate, il est nommé troisième secrétaire à la légation de France à Athènes en 1933. Il quitte ce poste en 1938 pour éviter un scandale[6] à la suite d'une relation homosexuelle avec le jeune protégé d'un amiral grec (l'épisode sera romancé dans Les Ambassades)[7]. Revenu à Paris, il est arrêté au jardin du Luxembourg en 1940[8] et donne sa démission en octobre de la même année pour ne pas encourir une sanction de révocation que le ministère des Affaires étrangères s'apprêtait à prononcer à la suite d'une autre « grave affaire de mœurs dévoilée par les services de police »[6] (dans son œuvre, il s'agit d'une suspicion de détournement d'un adolescent[9]).
Il se retire alors à Alet-les-Bains dans la demeure acquise par ses parents et y commencera l'écriture de son livre Les Amitiés particulières[10].
Il est réintégré par une mesure de caractère exceptionnel en par l'intervention directe de l'ambassade d'Allemagne auprès de Pierre Laval, selon le Quai d'Orsay[9]. Il prétendra plus tard (Propos Secrets, tome 1) qu'il ne s'agissait pas d'une intervention des Allemands mais de Madame de Barante, aristocrate auvergnate, auprès de l'Auvergnat Pierre Laval.
Il est nommé à Paris et travaille sous les ordres du très pro-allemand Fernand de Brinon, délégué général dans les territoires occupés[9], surnommé l'« ambassadeur de France à Paris », du à 1944[11][source insuffisante].
Il est révoqué le par la commission d'épuration du ministère des Affaires étrangères[9]. Il prétendra avoir été victime de la vengeance de sa collègue Suzy Borel[réf. nécessaire], devenue l'épouse de Georges Bidault, qu'il surnomme dans Propos Secrets (tome 1) « la hyène du Quai d'Orsay ou « Miss Crapote ».
Après cette courte carrière de diplomate, Peyrefitte se consacre entièrement à l'écriture et devient pendant la seconde moitié du XXe siècle l'un des écrivains français les plus brillants mais aussi les plus controversés. Sa révocation sera annulée en 1960 par le tribunal administratif (dont l’arrêt sera confirmé en 1962 par le Conseil d’État) mais annulé par le même tribunal en 1978[5].
Au cours du tournage en l'abbaye de Royaumont de l'adaptation de son livre Les Amitiés particulières, Peyrefitte rencontre en Alain-Philippe Malagnac d'Argens de Villèle, alors âgé de douze ans et demi[12]. Leur relation dura plusieurs années[13] et celui-ci deviendra son fils adoptif puis son secrétaire particulier[10]. C'est pour financer (et renflouer) les diverses affaires entreprises par Malagnac, comme le night-club « Le Bronx » rue Sainte-Anne à Paris, un des premiers ouvertement homosexuels, que Peyrefitte vendit aux enchères publiques de 1974 à 1977 ses collections de monnaies, de livres rares et de sculptures antiques, dont son célèbre « Musée secret » constitué de rares objets érotiques, ce qui inspira à Guy Hocquenghem ce titre dans Libération : « Peyrefitte brade ses vieux godemichés ».
Reste de la mythique collection de Roger Peyrefitte, une série de douze dessins de Bonet destinés à illustrer une édition de L'Histoire de Juliette ou les Prospérités du vice de Sade (1800), comportant des commentaires autographes de ce dernier, portant son ex-libris, figurera à la vente de livres et de manuscrits organisée par Sotheby's à Paris le [14].
Il est comparé à Horace de Viel-Castel, amateur d'art, collectionneur et conservateur sous le Second Empire du musée des Souverains (Louvre), vipérin mémorialiste de la Cour et de la Ville sous le Second Empire, ce qui lui valut l'éloquent surnom de Fiel-Castel ; il est un des chroniqueurs de l'homosexualité sous le Second Empire.
Atteint de la maladie de Parkinson, il vit retiré à Paris, dans son appartement du 16e arrondissement, avenue du Maréchal-Maunoury (immeubles Walter), de 1993 à sa mort en 2000[15]. La cérémonie religieuse a lieu en l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy[10]. Il est inhumé au cimetière d'Alet-les-Bains dans l'Aude, village où sa famille avait possédé la villa Livadia[16].
Œuvre
modifierLes romans très documentés de Roger Peyrefitte sont fondés sur des faits réels, historiques ou d'actualité (par exemple la trilogie sur Alexandre le Grand). Mais la plupart de ses ouvrages constituent essentiellement des satires (comme par exemple Les Ambassades).
Certains de ces ouvrages s'adressent aux spécialistes (Chevaliers de Malte, Les Juifs) et, même si l'humour de Peyrefitte reste attrayant, certaines de ses œuvres s'avèrent parfois un peu difficiles pour le profane (Les Fils de la Lumière sur la franc-maçonnerie).
Dans la plupart de ses œuvres portant sur des sujets contemporains, il n'a eu de cesse de mettre au jour l'homosexualité ou la pédérastie de certaines personnalités qui, selon lui, se cachent, comme Henry de Montherlant (dépeint à plusieurs reprises sous le pseudonyme transparent de Lionel de Beauséant), le secrétaire général des Nations unies Dag Hammarskjöld, ou même les papes Jean XXIII (« que les familiers du Vatican appelaient Giovanna », écrit-il dans Propos secrets) et Paul VI. De plus, Roger Peyrefitte ne manquait pas d'amuser le lecteur en dénonçant diverses turpitudes des personnes qu'il mettait en scène, ce qui le rendait redoutable à fréquenter. Bien que plus rarement, il fit aussi l'éloge de nombreuses personnalités, comme son amie la chanteuse Sylvie Vartan (cf. L'Enfant de cœur).
Les Amitiés particulières (1943)
modifierLes Amitiés particulières, son premier roman paru en 1943 chez Jean Vigneau, apporta d'emblée la notoriété à Peyrefitte en obtenant le prix Renaudot pour l'année 1944 (du fait de la guerre, le prix ne sera décerné qu'en 1945). L'auteur fait scandale en décrivant une passion amoureuse homosexuelle entre deux garçons de quatorze et douze ans, une « amitié particulière », au sein d'un internat catholique à l'atmosphère étouffante. Si la sexualité y est évoquée avec discrétion, elle est néanmoins bien présente en filigrane derrière les sentiments exacerbés des garçons – et parfois, aussi, ceux des adultes.
On peut lire cette histoire émouvante comme l'affrontement tragique, au sein d'une communauté exclusivement masculine, de deux religions : celle du Christ et celle, païenne, du Garçon[réf. nécessaire]. Chacun des personnages principaux est peu ou prou traversé par cette lutte entre l'amour mystique et l'amour garçonnier, entre le catholicisme officiel et un amour interdit mais secrètement triomphant. C'est ce caractère quasi mythique, joint à l'érudition de l'auteur, au classicisme du style et à une composition rigoureuse, qui a fait des Amitiés particulières un livre très remarqué.
Vingt ans après sa publication, l'œuvre a été portée à l'écran par Jean Delannoy (1964), dont le film reçut un accueil triomphal à la Biennale de Venise. Sans avoir la densité et la profondeur du roman, cette adaptation est remarquablement servie par le jeune Didier Haudepin (Alexandre), Francis Lacombrade (Georges), Michel Bouquet (le père de Trennes) et Louis Seigner (le père Lauzon).
C'est au cours du tournage en l'abbaye de Royaumont, en , que Peyrefitte rencontre Alain-Philippe Malagnac, alors âgé de douze ans et demi[12]. Leur relation dura plusieurs années et fut le sujet, entre autres, des récits Notre amour et L'Enfant de cœur.
Les Ambassades (1952) et La fin des Ambassades
modifierLes Ambassades est un roman écrit en 1951 par Roger Peyrefitte, paru chez Flammarion en 1951 ; il suit les aventures de Georges de Sarre en Grèce, où il arrive en 1937 comme attaché d'ambassade.
Le récit est largement inspiré de l'expérience en tant qu'attaché d'ambassade de Roger Peyrefitte à Athènes. Il s'agit aussi d'un roman à clés dont les modèles sont aisément identifiés : sous le personnage de l'ambassadeur Laurent, qui se croit descendant des Médicis, on retrouve l'ambassadeur Henry Cosme, et sous celui d'Amadis Redouté, Amédée Outrey.
André-Paul Antoine adapte le roman avec Roger Peyrefitte. La première a lieu à Paris au théâtre des Bouffes-Parisiens, le , avec une mise en scène d'André Barsacq[17].
Les Clés de saint Pierre (1955)
modifierEn 1955, Les Clés de saint Pierre, dans lequel Peyrefitte brocarde le pape Pie XII, fait scandale. Par des allusions voilées, il y prête au souverain pontife des tendances homosexuelles – par exemple dans le passage où il montre Pie XII en train de se dépouiller de ses vêtements à la manière d'une jolie femme : comme il commence par appeler le pape « Sa Sainteté », cela lui permet d'en parler ensuite en disant toujours « Elle » ; puis il termine par cette phrase, dans laquelle Pie XII retrouve le genre grammatical masculin : « Sans doute voulait-il mettre un terme à ce déshabillage qui pouvait ne plus avoir de limites ».
François Mauriac menace de quitter L'Express si l'hebdomadaire continuait à faire de la publicité pour le livre. L'affrontement entre les deux écrivains devait encore s'exacerber au moment du tournage du film Les Amitiés particulières, ce tournage ayant fait l'objet d'un reportage à la télévision ; il s'ensuivit une féroce lettre ouverte publiée par Roger Peyrefitte en mai 1964 dans l'hebdomadaire Arts ; Peyrefitte n'hésita pas à accuser Mauriac d'être un homosexuel refoulé, ce qui est une hypothèse confirmée aujourd'hui[18], et à le traiter de Tartuffe.
Les Clés de saint Pierre faisaient de nombreuses révélations sur le petit monde du Vatican. Dans Propos secrets, Peyrefitte livre le nom de son informateur, Mgr Léon Gromier, chanoine de Saint-Pierre, consulteur à la Sacrée Congrégation des rites et protonotaire apostolique[19]. Tel que le décrit Peyrefitte, ce prélat éclairé semble avoir été un homme plutôt austère, profondément croyant et de mœurs irréprochables ; mais il était scandalisé par ce qu'il voyait, et il était de ceux qui pensent que faire éclater les scandales est le seul moyen de les faire disparaître. Il pourrait avoir servi de modèle au personnage de Mgr Belloro, qui est justement Préfet de la Sacrée Congrégation des Rites.
Alexandre le Grand
modifierLa biographie d'Alexandre III de Macédoine (La jeunesse d'Alexandre ; Les conquêtes d'Alexandre ; Alexandre le Grand) est sans aucun doute l'œuvre de sa vie. Ce livre raconte, non sans humour, la vie fabuleuse du grand conquérant, non pas à la manière de toutes les biographies historiques précédentes rédigées sur le même sujet, mais en y mêlant des connaissances sociales, géographiques, et surtout mythologiques. L'auteur avait pensé intituler initialement cette œuvre Alexandre ou le génie du Paganisme.
Au fil des pages, l'auteur a souhaité démontrer que l'amour était le fil conducteur de la vie d'Alexandre. De ce travail immense, foisonnant, Roger Peyrefitte a reçu le prix de l'Acropole.
Engagements
modifierEn 1954, il participe à la fondation de l'association et revue homosexuelle Arcadie, lancée par André Baudry qu'il soutient activement (avec André du Dognon, Jacques de Ricaumont, et Jean Cocteau qui offre un dessin pour le premier numéro)[20],[21].
Roger Peyrefitte est également membre du comité d'honneur de l'association homosexuelle universitaire GAGE (« Groupement acryen des grandes écoles »). Il en est exclu après des propos jugés antisémites, lors d'un débat public en 1990 ; l'écrivain Renaud Camus, solidaire de Peyrefitte, démissionne[20].
Sexualité
modifierAu contraire d'Henry de Montherlant dont il fut longtemps un ami et un confident[22], il conçoit sa carrière littéraire comme un engagement littéraire et assidu en faveur de la pédérastie, terme que, comme Gide[8], il revendique : « Homophilie, mot épouvantable, qui pue la pharmacie je n’aime pas plus celui de pédophile, et je lui préfère le mot plus franc de pédéraste, qui ne l’est pas moins » (Propos secrets), qui correspond à « une autre forme de l'amour des enfants »[23]. Il précise ainsi : « J'aime les agneaux, pas les moutons. »[24].
Il n'en reste pas moins considéré comme l'un des premiers militants de la cause homosexuelle avec la création de la revue Arcadie en novembre 1953[25].
En janvier 1975, il participe aux côtés de Jean-Louis Bory et d'Yves Navarre à l'émission Les Dossiers de l'écran consacrée à l'homosexualité[25].
Ce long combat pour ce qu'il qualifie de « liberté amoureuse » ne l'empêche d'ailleurs pas de manifester en diverses occasions de la sympathie pour la tradition catholique. Il meurt à 93 ans « muni des sacrements de l'Église ».
Accueil critique
modifierAndré Gide fait un accueil laudatif aux Amitiés particulières, dont il déclare « Je ne sais pas si vous aurez demain le prix Goncourt, mais je puis vous dire que, dans cent ans, on lira encore les Amitiés particulières. », et Peyrefitte connaît, dans l'après-guerre, une notoriété littéraire aux arrière-goûts de scandale[26].
Mais ses commérages, impliquant nombre de ses contemporains et insinuant l'homosexualité de plusieurs d'entre eux, ne lui attirent pas que des sympathies. Pour Philippe Lançon, il y avait chez Peyrefitte « un goût hâbleur, pervers, non dépourvu de vulgarité, pour la provocation publicitaire ». Pris à partie par Peyrefitte, François Mauriac le qualifie d'« assassin de lettres voué à l'oubli », et Pierre Brisson, directeur du Figaro exaspéré par ces dénonciations, commente alors en reprenant la phrase de Saint-Simon « il est arrivé à un tel point d'abjection qu'on avait honte de l'insulter »[26].
Bertrand Poirot-Delpech, devenu depuis Académicien, écrit dans Le Monde du : « Dénoncer les hypocrisies relève, pour les minorités sexuelles, de la légitime défense. Du moins est-ce de bonne guerre, après ce qu'elles ont subi et qu'elles subissent encore. ».
Autobiographie
modifierPour Le Dictionnaire, littérature française contemporaine, Jérôme Garcin, avait demandé, en 1988, à 250 écrivains français de rédiger leur propre autobiographie nécrologique. Roger Peyrefitte était de ceux-là, son texte se termine de la façon suivante :
« L’œuvre de Roger Peyrefitte, aussi variée et aussi hardie, écrite dans une langue dont la qualité est universellement appréciée, touche un vaste public, non moins varié, qui est à la fois celui d’une certaine élite et celui des esprits libres. Bien qu’il soit classé à droite, une enquête du Figaro Magazine en mars 1983 a signalé qu’il est …plus lu chez les communistes qu’Hervé Bazin, prix Lénine. Autre témoignage bien différent dans le même journal : Jean Ferré, en avril 1988, relate ce que disait de lui le cardinal Tisserant, doyen du Sacré Collège, membre de l’Académie française : …Peyrefitte frappe fort, mais rarement à côté. Vous verrez qu’un jour ses écrits apporteront des lumières pour ceux qui voudront comprendre notre temps »[27].
Œuvres
modifierSes œuvres ont été publiées dans de nombreuses langues, en particulier l'italien, l'anglais, et le grec (à la fin des années 1970, sous la forme de feuilleton dans un journal à grand tirage d'Athènes, Ta Néa, sous le nom de « Rozé Perfit »).
Œuvres principales
modifier- Les Amitiés particulières, roman, Jean Vigneau, 1943
- Mademoiselle de Murville, roman, Jean Vigneau, 1947
- Le Prince des Neiges : drame en trois actes, Jean Vigneau, 1947
- L'Oracle, roman, Jean Vigneau, 1948 (éd. définitive en 1974)
- Les Amours singulières, roman, Jean Vigneau, 1949
- La Mort d'une mère, Éd. Flammarion, 1950
- Les Ambassades, roman, Éd. Flammarion, 1951
- Du Vésuve à l'Etna, récit, Éd. Flammarion, 1952
- La Fin des ambassades, roman, Éd. Flammarion, 1953
- Les Amours de Lucien de Samosate (traduit du grec), Éd. Flammarion, 1954
- Les Clés de saint Pierre, roman, Éd. Flammarion, 1955
- Jeunes proies, Éd. Flammarion, 1956
- Chevaliers de Malte, Éd. Flammarion, 1957
- L'Exilé de Capri, Éd. Flammarion, 1959 (rééd. Le Livre de Poche, 1974, avec un chapitre supplémentaire[28])
- Le Spectateur nocturne, dialogue dramatique, Éd. Flammarion, 1960
- Les Fils de la Lumière, Éd. Flammarion, 1961
- La Nature du prince, Éd. Flammarion, 1963
- Les Secrets des conclaves, Éd. Flammarion, 1964
- Les Juifs, Éd. Flammarion, 1965
- Notre amour, Éd. Flammarion, 1967
- Les Américains, Éd. Flammarion, 1968
- Des Français, roman, Éd. Flammarion, 1970
- La Coloquinte, roman, Éd. Flammarion, 1971
- Manouche, récit, Éd. Flammarion, 1972
- L'Enfant Amour, essai, Éd. Flammarion, 1972
- Un Musée de l'amour, illustré de photographies de Marianne Haas, Éd. du Rocher, 1972
- La Muse garçonnière, textes traduits du grec, Éd. Flammarion, 1973
- Tableaux de chasse, ou La vie extraordinaire de Fernand Legros, Éd. Albin Michel, 1976
- Propos secrets (tome 1), Éd. Albin Michel, 1977.
- Trilogie sur Alexandre le Grand, Éd. Albin Michel :
- I. - La Jeunesse d'Alexandre, 1977
- II. - Les Conquêtes d'Alexandre, 1979
- III. - Alexandre le Grand, 1981
- L'Enfant de cœur, Éd. Albin Michel, 1978
- Roy, Éd. Albin Michel, 1979
- Propos secrets 2, Éd. Albin Michel, 1980.
- L'Illustre écrivain, Éd. Albin Michel, 1982
- Correspondance Henry de Montherlant–Roger Peyrefitte [1938-1941] (tome 1), présentation et notes de R. Peyrefitte et Pierre Sipriot, Éd. Robert Laffont, 1983. (Les tomes prévus suivants ne paraîtront pas.)
- La Soutane rouge, Éd. du Mercure de France, 1983
- Voltaire, sa jeunesse et son temps, Éd. Albin Michel, 1985 (2 tomes)
- L'Innominato : nouveaux propos secrets, Éd. Albin Michel, 1989
- Réflexion sur De Gaulle, Paris, Éd. Régionales, 1991
- Voltaire et Frédéric II, Éd. Albin Michel, 1992
- Le Dernier des Sivry, Éd. du Rocher, Monaco, 1993
- Retours en Sicile, Éd. du Rocher, Monaco, 1996
Œuvres secondaires
modifier- Les Œuvres libres / Roger Peyrefitte, etc. Éd. Arthème Fayard, 1951
- « Le petit Arabe », in Arcadie, no 1, Paris,
- « Les Clés de saint Pierre », in Arcadie, no 16, Paris,
- « Message de vœux », in Arcadie, no 25, Paris,
- « Les Clés de saint Pierre, chapitre inédit », in Arcadie, no 25, Paris, (republié dans le no 130, )[29]
- « Amour en Arcadie », in Arcadie, no 37, Paris,
- « Les jeunes gens de Pompéi », in Arcadie, no 49, Paris,
- « La Rome des papes », in Paese Sera, 1958[30]
- « Allocution prononcée au banquet du cinquième anniversaire », in Arcadie, no 61, Paris,
- « L'enfant, poème de Gabriel d'Annunzio, présentation et traduction par Roger Peyrefitte », in Arcadie, no 64, Paris,
- « Pietro Fortini », in Arcadie, no 86, Paris,
- « La confession d'un Arcadien sous la Renaissance italienne », in Arcadie, no 111, Paris,
- « Lettre ouverte à M. François Mauriac, Prix Nobel, membre de l'Académie française », in Arts, Paris, [31]
- « Arcadie et Les Amitiés particulières. Allocution de Roger Peyrefitte », in Arcadie, no 133, Paris,
- Préface de Paris bleu-tendre, Jacques-Louis Delpal, avec la collaboration de Georges Debot, Paris, Éd. du Mont-Cenis, 1973, coll. Ultra-guide
- Préface du catalogue de vente publique Collections Roger Peyrefitte, Paris, Jean Vinchon,
- « Roger Peyrefitte », interview par Jacques Chancel (), in Radioscopie vol. 1, Paris, J'Ai Lu, 1975
- « Peyrefitte descend Malraux », in Sortir, [32]
- Texte de présentation de La Grèce, notre mère, Yves Brayer, Paris, Éd. Michèle Trinckvel, 1982
- Texte de présentation de Paris, raconté par Louis Doucet, photographié par Rosine Mazin, Paris, Sun, 1985
- Tony Agostini, Éditions Play Time, La Varenne, 1987.
- « Les Trois roses », in La Nouvelle Revue Française, Paris, Gallimard[33]
- Quelques images pour la jeunesse d’Alexandre, textes de Roger Peyrefitte, dessins de Gilbert Garnon. Éditions La Vue, 1982, tirage 3000 ex. (ISBN 2705004475)
Théâtre
modifier- 1947 : Le Prince des Neiges, pièce en III actes, mise en scène Jean Vernier au Théâtre Hébertot
- 1960 : Les Ambassades (adaptation théâtrale d'André-Paul Antoine), mise en scène André Barsacq au Théâtre des Bouffes-Parisiens
- 1960 : Le spectateur nocturne, pièce en IV actes
Cinéma
modifier- 1962 : Les Sept Péchés capitaux, segment La Luxure d'après une idée de Roger Peyrefitte, scénario et réalisation Jacques Demy.
Distinctions
modifier- Prix Renaudot (1945) pour Les Amitiés particulières
- Prix de la Ville de Palerme (1953) pour Du Vésuve à l’Etna[5]
- Prix de l'Acropole (1980) pour son travail en trois volumes sur Alexandre le Grand
- Prix Agrippa d’Aubigné (1986) pour Voltaire, sa jeunesse et son temps[5]
- Prix Capri (1989) pour l’ensemble de son œuvre [5]
- Docteur honoris causa de l'université de Palerme (1992)[34],[5]
- Prix de l'Académie Balzac pour l'ensemble de son œuvre (1991-92)[5]
- Citoyen honoraire de Taormine (1992)[5]
Notes et références
modifier- Insee, « Extrait de l'acte de décès de Pierre Roger Peyrefitte », sur MatchID
- Propos secrets, volume 2, éd. Albin Michel, 1980, page 105.
- Roger Peyrefitte: enfance fuxéenne, La Dépêche du midi, 11 novembre 2000.
- Roger Peyrefitte, L'enfant de Cœur, Albin Michel, 1978, p. 61-62 : "« J'avais remis ce testament à mon cousin Alain Peyrefitte, qui est mon plus proche parent... La vie bourgeoise et politique d'Alain Peyrefitte et de sa femme ne dissipa pourtant pas la sympathie qu'ils m'avaient d'abord manifestée. Ils étaient curieux de voir Astolphe (Alain-Philippe Malagnac) et m'invitèrent à déjeuner avec lui quand ils habitaient encore rue Le Tasse ».
- « Biographie Roger Peyrefitte Ancien diplomate, Homme de lettres. », sur www.whoswho.fr (consulté le )
- « Un communiqué du Quai d'Orsay au sujet de " la Fin des ambassades " DE M. PEYREFITTE », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Dreyfus et Cauchy, « Grand Écrit - Roger Peyrefitte et la fin des ambassades », sur www.emilemagazine.fr,
- Hubert Prolongeau, « Pédophilie : d'André Gide à Gabriel Matzneff, comment la littérature a arrêté d'être une excuse », sur www.marianne.net, (consulté le )
- Roger Peyrefitte, La Fin des Ambassades, Paris, Flammarion, , 448 p., p. 212
- « Roger Peyrefitte (1907-2000), un romancier pédéraste à Alet-les-bains », sur musiqueetpatrimoinedecarcassonne.blogspirit.com, (consulté le )
- « Peyrefitte sur Babelio ».
- R. Peyrefitte, Propos secrets, 1977, p. 285-289 ; L'Enfant de cœur, 1978, p. 9 et 29.
- Par la suite, Alain-Philippe Malagnac rencontra la chanteuse Amanda Lear en 1978 et l'épousa à Las Vegas. Il trouva la mort de manière accidentelle avec un ami dans l'incendie de leur maison provençale (Saint-Étienne du Grés), le 16 décembre 2000, quelques semaines seulement après la mort de l'écrivain.
- Reproduction en couleur dans La Gazette Drouot, n° 20, 19 mai 2017, p. 32.
- Antoine Deléry, Roger Peyrefitte, le sulfureux, éd. H&O, 2012.
- André du Dognon, Peyrefitte démaquillé, Éditions Jean-Pierre Ollivier, (ISBN 978-2-307-28650-9, lire en ligne)
- Notice de la Bibliothèque nationale de France
- J.L. Barré, François Mauriac : biographie intime 1885-1940, Paris, Fayard, , 645 p. (ISBN 978-2-213-62636-9).
- Cet ecclésiastique semble avoir été très au courant de ce qui se passait au Vatican, comme en témoigne Mgr François Ducaud-Bourget : désirant écrire un livre sur la canonisation de Pie X, il avait demandé la communication d'un document au futur cardinal Antonelli, qui refusa en expliquant qu'il s'agissait d'une pièce secrète (il ne s'agissait pas de l'actuel cardinal Ennio Antonelli, qui n'avait que dix-huit ans à l'époque, mais du futur cardinal Ferdinando Giuseppe Antonelli, qui en avait près de soixante). Le visiteur éconduit alla voir son vieil ami Mgr Gromier, lequel lui fournit immédiatement ce qu'il désirait : il avait dans sa bibliothèque le document interdit (in François Ducaud-Bourget, La Maçonnerie noire ou La vérité sur l'intégrisme, Éd. Nicolas Imbert, Niort, 1974). Voir aussi Propos secrets, 1977, p. 243.
- Frédéric Martel, Le Rose et le Noir, Les homosexuels en France depuis 1968, Paris, Le Seuil, , (voir le chapitre III entièrement consacré à Arcadie ; Martel a longuement interviewé André Baudry à deux reprises en 1995).
- D'après le biographe Antoine Deléry, c'est lui qui oriente vers ce titre André Baudry qui avait pensé à L'Homophile, Peyrefitte aurait dit « ce mot pue la pharmacie ! » (page 181).
- La publication partielle [de 1938-1941] de la correspondance intime et secrète entre lui et Henry de Montherlant fit découvrir aux nombreux d'admirateurs de l'auteur des Jeunes Filles sa pédophilie obsessionnelle exclusivement masculine. Le scandale provoqué fit que la suite de cette correspondance s'arrêta à ce premier tome, la suite prévue ne fut jamais publiée.
- Jeancard, P., « Entrevue avec Roger Peyrefitte », Liberté, vol. 9, no 6, , p. 108–115 (lire en ligne)
- Propos secrets, 1977, p. 188.
- « L'amoureux de Roger Peyrefitte », sur Le Point, (consulté le )
- Roger Peyrefitte, mort d'un perfide, Philippe Lançon, Libération, 7 novembre 2000.
- .Jérôme Garcin, Le Dictionnaire, éditions François Bourin, 1989.
- Dans l'édition originale de 1959, Peyrefitte avait supprimé ce chapitre, ainsi qu'un autre, à la demande de René d'Uckermann, directeur littéraire chez Flammarion (voir infra Propos secrets, 1977, p. 230-231).
- Peyrefitte avait supprimé ce chapitre, dans l'édition originale de 1955, à la demande de d'Uckermann, directeur littéraire chez Flammarion (Propos secrets, 1977, p. 230-231).
- Article mentionné – sous son titre traduit en français – dans Propos secrets, 1977, p. 221.
- Le texte intégral de cette lettre ouverte figure dans le Peyrefitte démaquillé d'André du Dognon, 1976, p. 145-158.
- Article mentionné dans Propos secrets, 1977, p. 197.
- Nouvelle mentionnée dans Propos secrets, 1977, p. 230.
- « La mort de Roger Peyrefitte, l'écrivain à scandale », sur Les Echos, (consulté le )
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Jacques Touchard, « Visite à Roger Peyrefitte », Clartés : l'hebdomadaire de combat pour la résistance et la démocratie, vol. première année, no 2, , p. 9 (lire en ligne, consulté le ).
- Denise Bourdet, Roger Peyrefitte, dans: Pris sur le vif, Paris, Plon, 1957.
- Arcadie : revue littéraire et scientifique, no 130, Paris, . [Numéro entièrement consacré à Roger Peyrefitte]
- Paul Xavier Giannoli, Roger Peyrefitte ou les clés du scandale, Fayard, 1970
- André du Dognon, Peyrefitte démaquillé, Paris, Éd. Jean-Pierre Ollivier, 1976
- Maurice Périsset, Roger Peyrefitte ou La boutiquière de Castres, Nice, Éd. Alain Lefeuvre, coll. Pamphlets, 1979
- Antoine Deléry, Roger Peyrefitte le sulfureux, biographie, Montpellier, H&O,
- Justinus Tim Avery (dir.), Roger Peyrefitte, Cel Publishing, 2011.
- Christian Gury, Roger Peyrefitte et ses Arcadiens, Ed. Non Lieu, 2012.
- Luc Aldric (Christian Gury), Roger Peyrefitte et compagnie. Pages de journal, Ed. Non Lieu, 2012.
Filmographie
modifier- Les Amitiés particulières, film de 1964 de Jean Delannoy : scénario original
- Êtes-vous fiancée à un marin grec ou à un pilote de ligne ?, film de 1971 de Jean Aurel (crédité « pour la première fois à l'écran ») : Le Ministre de la culture
Liens externes
modifier- Bibliopoche : Toutes ses parutions au format poche
- Interview à Radioscopie par Jacques Chancel
- Participation à une émission d'Apostrophes le : « Les écrivains sont de drôles de zigues », Ina, .
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :