Aller au contenu

Calanhel

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Calanhel
Calanhel
Vue du bourg de Calanhel.
Blason de Calanhel
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Cyril Jobic
2020-2026
Code postal 22160
Code commune 22024
Démographie
Gentilé Calanhelois
Population
municipale
227 hab. (2021 en évolution de +11,27 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 26′ 15″ nord, 3° 28′ 46″ ouest
Altitude Min. 168 m
Max. 295 m
Superficie 14,32 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Callac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Calanhel
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Calanhel
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Voir sur la carte topographique des Côtes-d'Armor
Calanhel
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)
Calanhel

Calanhel [kalanɛl] est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes de Calanhel
Lohuec La Chapelle-Neuve
Plourac'h Calanhel Callac
Plusquellec
Carte de Calanhel et des communes avoisinantes.

Villages de Calanhel

[modifier | modifier le code]
  • Le Cosquer
  • Resperes
  • Kerland (Bihan et Braz)
  • Kerblouz
  • Kenhuel
  • Kergadou
  • St-Yves
  • Tressaint
  • Le Poullou
  • Le Restou
  • Kerfoën
  • St-Maur
  • La Haie douar
  • Magoarou (Bihan et Braz)
  • La Haie
  • Kermenguy
  • Kerden
  • Keromel
  • Guernevez
  • Moulin Merrien
  • Pont Forhic
  • Roujouas
  • Traou Quinquis
  • Collet Even
  • Trenivoaz
  • Runveur
  • Le Peignard
  • Kerzinou
  • La Roche-Droniou
  • Guervily
  • Kerhudu
  • Guerzouil
  • Kerespars

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 183 mm, avec 17 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Duault à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 757,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

La carrière de la Roche exploite des amphibolites, une roche foliée et faite d’une hornblende vert sombre et d'un feldspath plagioclase blanchâtre néoformé, afin de produire des granulats[8].

Au , Calanhel est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (89,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (46,7 %), zones agricoles hétérogènes (40,6 %), forêts (5,4 %), prairies (3,6 %), mines, décharges et chantiers (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom breton de la commune est Kalanel[14]. Localement, ce nom se prononce parfois Kalaner[15].

Calanhel est un hagionyme[16].

Préhistoire et Antiquité

[modifier | modifier le code]

Malgré la proximité de la voie romaine allant de Vorgium (Carhaix) au Yaudet, aucun vestige romain n'a été découvert dans la commune ; cette voie romaine (dénommée de nos jours « Chemin du Pavé »), qui suit à cet endroit une ligne de crête, sert de limite communale entre Lohuec et Calanhel.

Calanhel est issu d'un démembrement de l'ancienne paroisse de l'Armorique primitive de Plusquellec, dont elle est restée une trève jusqu'à la Révolution française.

Une motte féodale se trouve à la Roche-Droniou ; son existence est attestée en 1088 et témoignée de l'existence d'un château qui appartenait alors à la famille Droniou[17].

Temps modernes

[modifier | modifier le code]

Saint Calanhel, qui serait un saint breton dont aucune trace écrite ou iconographique n'existe, est attesté pour la première fois comme étant le saint patron de Calanhel en 1620 dans un document.

Carte de Cassini de Plusquellec et de sa trève de Calanhel.

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Calanhel en 1778 :

« Calanhel ; trève de Plusquellec ; à 14 lieues au Nord Gest de Quimper, son évêché ; à 28 lieues ½ de Rennes ; et à 1 lieue ¼ de Callac, sa subdélégation : elle relève du Roi et ressortit à Carhaix. On y compte 800 communiants[Note 1]. Son territoire renferme plusieurs maisons nobles, qui sont : la Roche-Droniou, avec haute, moyenne et basse justice, à M. du Yage ; Kergadou, Resperis et Kermelin, hautes, moyennes et basses justices, à M. du Parc-Keryvon[Note 2],[18]. »

Le XIXe siècle

[modifier | modifier le code]

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Calanhel en 1843 :

« Calanhel : commune formée de l'ancienne trève de Plusquellec ; aujourd'hui succursale. (...) Superficie totale 1 431 hectares 49 ares 64 centiares, dont (...) terres labourables 916 ha, prés et pâturages 162 ha, bois 13 ha, vergers et jardins 12 ha, landes et incultes 275 ha (...). Moulins 3. Il y a foire le premier jeudi de chaque mois, ou le lendemain si ce jour est férié. Géologie : roches amphiboliques. On parle le breton[19]. »

Joachim Gaultier du Mottay écrit en 1862 qu'à Calanhel « des foires [ont été] nouvellement établies les 2es jeudi de juillet et septembre, à la suite d'importantes transactions qui s'y faisaient sur les bestiaux gras, entre les habitants du pays et les marchands étrangers qui s'y donnaient rendez-vous près d'une chapelle ». Il indiquée aussi que Cahanhel dispose d'une école de garçons ayant 40 élèves et qu'outre l'église, qui a pour saint patron saint Vincent Ferrier, Calanhel possède trois chapelles (Saint-Maur, Saint-Yves et Saint-Grégoire) et que « les deux premières attirent un grand nombre de paralytiques et la dernière de fiévreux »[20].

L'église paroissiale Saint-Vincent-Ferrier, dédiée à saint Vincent Ferrier, est bénie le , remplaçant l'ancienne église Saint-Calanhel, longtemps dédiée à ce saint inconnu[17].

Le XXe siècle

[modifier | modifier le code]

La Belle Époque

[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]
Le monument aux morts de Calanhel.

Le monument aux morts de Calanhel porte les noms de 50 soldats morts pour la Patrie pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 sont morts en Belgique (Joseph Fournier, François Follézou, Théophile Salaun et Yves Simon dès 1914 et Jean Prigent en 1916) ; tous les autres sont décédés sur le sol français, dont Guillaume Le Bon et Henri Le Gall, tous deux décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre[21].

L'Entre-deux-guerres

[modifier | modifier le code]

La Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Calanhel porte les noms de 5 personnes mortes pour la France durant la Seconde Guerre mondiale ; parmi elles François Le Cam et Auguste Le Coz sont des soldats tués à l'ennemi au printemps 1940 lors de la Bataille de France ; Théophile Le Flohic, quartier-maître chauffeur, a péri lors du naufrage du paquebot Meknès le au large de Dieppe ; André Penglaou, résistant FFI, a été tué à l'ennemi le à Toull-an-Héol en Plourac'h[21].

L'après Seconde Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Le XXIe siècle

[modifier | modifier le code]

Le parc éolien de la Lande du Vieux Pavé

[modifier | modifier le code]

Situé sur la ligne de crête séparant Calanhel et Lohuec, ce parc éolien est constitué de 11 éoliennes, chacune ayant une puissance de 850 kW, l'opérateur étant l'entreprise espagnole « EDP Renovaveis ». Six éoliennes sont côté Lohuec et cinq côté Calanhel.

Le problème de l'école

[modifier | modifier le code]

Face à la diminution des effectifs scolaires un regroupement pédagogique intercommunal (RPI) a été mis en place vers 1980, associant les communes de Lohuec et Calanhel : une classe de maternelle et cours préparatoire est à Lohuec et une classe allant du CE1 au CM2 se trouve à Calanhel, avec en tout à la rentrée 2023 18 élèves répartis entre ces deux classes. Face à la menace de suppression d'une de ces deux classes, les maires des deux communes ont attiré des familles ayant des enfants d'âge scolaire en leur louant des logements vacants en conditionnant ces locations à une scolarisation dans leurs communes : 32 ou 33 élèves sont ainsi prévus à la rentrée 2024 et les deux classes sont pour l'instant conservées[22].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1952 Guillaume Lucas (2 mandats) (décédé accidentellement)    
1952 1962 Paul Bourdonnec (3 mandats)    
1962 1983 Arthur Lucas (4 mandats) DVG  
1983 2014 Yves Le Quéré (5 mandats) MoDem Retraité
2014 En cours
(au 31 mai 2020)
Cyril Jobic[23]
Réélu pour le mandat 2020-2026
LREM Chef d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
617553730767722840808926935
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8918969699759731 0351 1271 0551 039
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 0261 0171 0011 005982834794759668
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
585522422362318264255252210
2018 2021 - - - - - - -
224227-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25].)
Histogramme de l'évolution démographique

Au dernier recensement de 1999, Calanhel comptait 264 habitants pour une superficie de 14 km2, soit une densité de 18 hab./km2. La population est en baisse de 17 % depuis le recensement de 1990. La commune compte beaucoup de personnes âgées car même si les plus de 60 ans ne sont que 94, ils représentent 35,6 % de la population (21,3 % au niveau national). À l'opposé, les 50 jeunes de moins de 20 ans représentent 18,9 % (24,6 % au niveau national). Depuis une dizaine d'années, on assiste comme dans l'ensemble du Centre Bretagne à l'arrivée d'une nouvelle population : les Britanniques[26].

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • L'église Saint-Vincent-Ferrier (XVe siècle).
  • Le baptistère (XVIe – XVIIe siècles).

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
D'or à la montagne de trois coupeaux de gueules, sommée d'une tour de sable, chapé de sable, à deux mouchetures d'hermine de gueules brochant sur les traits du chapé.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Personnes en âge de communier.
  2. René du Parc, né le à Trébrivan, décédé en 1779, seigneur de Keryvon en Trémel.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Calanhel et Le Quiou », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune de Duault) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Le Quiou » (commune de Duault) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « Site culturel - Visitez Carrière de la roche Calanhel (22160) », sur sortir-en-bretagne.fr (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  10. Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Calanhel, geobreizh.bzh.
  15. « ar stal ver barzh kalaner »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Brezhoneg Digor.
  16. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Jean-paul Gisserot (ISBN 2877474828, lire en ligne), p.60.
  17. a et b « Étymologie et histoire de Calanhel », sur infobretagne.com (consulté le ).
  18. Jean-Baptiste Ogée, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 1, Nantes, Vatar Fils Aîné, (lire en ligne), page 137 et 138.
  19. A. Marteville et P. Varin, Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne, vol. 1, Rennes, Molliex, (lire en ligne), page 131.
  20. Joachim Gaultier du Mottay, Géographie départementale des Côtes-du-Nord, (lire en ligne), pages 490 et 491.
  21. a et b « MémorialGenWeb Relevé », sur memorialgenweb.org (consulté le ).
  22. Emmanuel Nen, « Près de Callac, deux maires ont sauvé l’école en offrant des loyers », Journal Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Source : Insee.
  27. « Fontaine Saint-Maur », notice no PA00089046, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  28. Notice no IA00003266, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :