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Endorphine

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α-Endorphine, β-endorphine,
γ-endorphine, α-néo-endorphine
et β-néo-endorphine, les cinq
principales endorphines.

Une endorphine (de l'abréviation endogenous morphine — morphine endogène[1]) est un neuropeptide opioïde endogène, c'est-à-dire un peptide agissant comme un neuromédiateur, produit par le corps, agissant sur les récepteurs opiacés, sans toutefois être chimiquement apparenté aux composés de l'opium. Les endorphines sont sécrétées par le complexe hypothalamo-hypophysaire chez les vertébrés lors d'activité physique intense, excitation, douleur et orgasme. On les retrouve entre autres dans le cerveau et la moelle épinière ainsi que dans le système digestif. Comme les opiacés, et en particulier la morphine (d'où leur nom), elles ont une capacité analgésique et procurent une sensation de bien-être voire d'euphorie[2]. On compte dans cette famille principalement cinq composés : α-endorphine, β-endorphine, γ-endorphine, α-néoendorphine et β-néoendorphine.

Les premières endorphines ont été découvertes par John Hughes et Hans Kosterlitz (en) dans le cerveau d'un cobaye. Ils appelèrent celles-ci enképhalines (du grec enkephalos : dans la tête).

D'après une étude d'Olds et Milner en 1952, il a été démontré que ces récepteurs opiacés provoquaient chez les mammifères des sensations de plaisir. Une expérience consistait à présenter à un rat une petite pédale qui en l'actionnant transmettait de l'endorphine (alors appelée enképhaline) à son cerveau. Le rat actionne tout d'abord la pédale par hasard, puis rapidement l'animal comprend et appuie de plus en plus fréquemment, jusqu'à ne plus se nourrir et finit par mourir. Les recherches actuelles mettent en évidence des réseaux plus complexes que ceux découverts dans les années 1970, la neuro-imagerie va probablement remettre en question le modèle causaliste linéaire qu'on utilise depuis lors pour expliquer toutes sortes de dépendances. Les recherches sur la complexité et la spécificité des mécanismes du plaisir, de la dépendance ou des addictions en sont aux balbutiements.

Étymologie

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Endorphine est un terme résultant d'une abréviation de l'expression substance morphinique endogène. En effet, les endorphines agissent comme la morphine, mais sont sécrétées par l'organisme[3].

Dépendance

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En faisant de l'exercice physique, la fabrication d'endorphines peut être augmentée jusqu'à dix fois la quantité normale. C'est pourquoi on recommande souvent aux personnes un peu déprimées, aux anciens fumeurs, anciens buveurs et a fortiori aux personnes opioïdo-dépendantes en cours de sevrage de reprendre progressivement une activité physique régulière (jogging, vélo, natation) d'au moins trente minutes par jour à un rythme soutenu car celle-ci augmente naturellement la production d'endorphines (car l'activité physique agit comme un stress sur l'organisme, lequel y répond par la libération de β-endorphine[4]).

Les endorphines sont aussi libérées naturellement après un orgasme. Ce qui provoque la détente, la relaxation et même l'envie de dormir après un acte sexuel. Les endorphines sont ensuite rapidement dégradées, leur effet est court.

Bibliographie

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  • (en) H. M. Emrich (editor), The Role of endorphins in neuropsychiatry, Basel New York, Karger, coll. « Modern problems of pharmacopsychiatry » (no 17), , 290 p. (ISBN 978-3-8055-2918-1, OCLC 7812305)
  • (en) Jeffrey B. Malick et Robert M.S. Bell, Endorphins : chemistry, physiology, pharmacology, and clinical relevance, New York, M. Dekker, coll. « Modern pharmacology-toxicology » (no 20), , 296 p. (ISBN 978-0-8247-1687-5, OCLC 8169519)
  • (en) R. J. Rodgers et S.J. Cooper, Endorphins, opiates, and behavioural processes, Chichester West Sussex New York, Wiley, , 361 p. (ISBN 978-0-471-91675-8, OCLC 16225593)
  • Deva Beck, James Beck, Myriam Zeghouani (traducteur) et Ludovic Lanier (traducteur), Les endorphines : l'autogestion du bien-être, Barret-le-Bas, France, Le Souffle d'or, coll. « Chrysalide », , 114 p. (ISBN 978-2-904670-27-5, OCLC 300150702, BNF 35580386)
  • Augustin de Bretagne et Catherine Lemay (dir.), Impact de l'activité sportive sur la sécretion des endomorphines, Amiens, s.n., , Thèse d'exercice : Pharmacie (OCLC 492908891)
  • André Orsetti, Sports et endorphines : endorphines et enképhalines, nos stimulants internes naturels, Paris, Chiron, coll. « A.P.S. », , 109 p. (ISBN 978-2-7027-0435-6, OCLC 25144097, BNF 35510406)

Articles connexes

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Notes et références

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  1. (en) Goldstein A., Lowery P.J., « Effect of the opiate antagonist naloxone on body temperature in rats », Life Sciences, vol. 17, no 6,‎ , p. 927–31 (PMID 1195988, DOI 10.1016/0024-3205(75)90445-2)
  2. (en) « Is there a link between exercise and happiness? » (consulté le )
  3. Bryan Kolb, Ian Q Whishaw, Jean-Christophe Cassel (traduction) et Hélène Jeltsch (traduction), Cerveau & comportement, Paris, De Boeck, coll. « Neurosciences & cognition », , 646 p. (ISBN 978-2-7445-0137-1, BNF 38917037)
  4. Christiane Mougin, Les endomorphines en pratique sportive, Laboratoire de physiologie, faculté de médecine, Besançon
  5. Mathias Malzieu, Métamorphose en bord de ciel, Paris, Flammarion, , 157 p. (ISBN 978-2-08-124906-6, BNF 42397620)

Liens externes

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