Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus
Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus | |
N° 17 - La guerre en Champagne - Le ravin de Marson à Beauséjour. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Châlons-en-Champagne |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Champenoise |
Maire Mandat |
Denis Senard 2020-2026 |
Code postal | 51800 |
Code commune | 51368 |
Démographie | |
Gentilé | Cahourds, Cahourdes |
Population municipale |
46 hab. (2021 ) |
Densité | 2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 16″ nord, 4° 42′ 57″ est |
Altitude | Min. 126 m Max. 198 m |
Superficie | 23,04 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argonne Suippe et Vesle |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Tourbe, le Fossé 01 de la commune de Virgny, le ruisseau du Marson et divers autres petits cours d'eau[1],[Carte 1].
La Tourbe, d'une longueur de 21 km, prend sa source dans la commune de Somme-Tourbe et se jette dans divers bras de la Tourbe à Servon-Melzicourt, après avoir traversé dix communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 721,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −15,5 °C, atteinte le [Note 2],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (66,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (48,6 %), terres arables (29,5 %), forêts (17,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Minaucourt est attesté sous les formes Cortis Magnaldi (vers 948) ; Manum Curtis (1103) ; Minocurtis (1184) ; Magnicort (1214-1222) ; Minocourt (vers 1274) ; Minorum Curtis (1303-1312) ; Minaulcourt (1602)[15].
Pendant la Première Guerre mondiale, le village Le Mesnil-lès-Hurlus fut anéanti[16]. Le village du Mesnil ne s'est jamais relevé, victime de cette guerre. Le village de Minaucourt par contre, a été entièrement reconstruit après la guerre[17]. Lors de la création du camp militaire de Suippes en 1950, la commune fut officiellement supprimée, et son territoire rattaché à la commune voisine de Minaucourt, qui prit alors le nom de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus pour perpétuer la mémoire du village disparu.
Histoire
[modifier | modifier le code]Minaucourt est mentionné pour la première fois en 948 par le chroniqueur Flodoard Cortis Magnaldi[18].
Au Moyen Âge, l'abbaye de Moiremont touchait la moitié des dîmes dans les paroisses de Minaucourt et Wargemoulin, l'abbaye Saint-Remi de Reims les cinq douzièmes et l'hospice de Sainte-Menehould touchait le douzième. Le curé de Minauconrt recevait une pension de vingt cinq livres, pour sa portion congrue, sur les dîmes de Minaucourt et de Wargemoulin[19].
- Première Guerre mondiale
Le village fut entièrement détruit au cours de la Première Guerre mondiale le ; le hameau et la ferme de Beauséjour, en particulier, furent le théâtre de violents combats le durant la seconde bataille de Champagne[20]. Le général Gabriel Delarue y a trouvé la mort en mars 1915. Le président Raymond Poincaré est passé à Minaucourt en 1918.
Le village fut reconstruit dans les années 1922-1923, sauf le hameau de Beauséjour, aujourd'hui compris dans le périmètre du camp militaire de Suippes.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Par décret du , l'arrondissement de Sainte-Menehould est supprimé et la commune est intégrée le à l'arrondissement de Châlons-en-Champagne[21].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, est membre, depuis le , de la CC de l'Argonne Champenoise.
En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [22], cette communauté de communes de l'Argonne Champenoise est issue de la fusion, au , de :
- la communauté de communes du Canton de Ville-sur-Tourbe ;
- de la communauté de communes de la Région de Givry-en-Argonne ;
- et de la communauté de communes de la Région de Sainte-Menehould.
Les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont ont également rejoint l'Argonne Champenoise à sa création[23].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].
En 2021, la commune comptait 46 habitants[Note 3], en évolution de −9,8 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- La nécropole nationale du Pont-du-Marson :
- L'auberge du Pont-du-Marson ;
- L'église Notre-Dame en sa nativité. Orgue du facteur verdunois Alibonssy. Vitraux réalisés entre 1923 et 1925 par les ateliers Lorin de Chartres, dirigés par Charles Lorin, répertoriés à l'Inventaire général du patrimoine culturel[30] ;
- La statue de saint Pantaléon provenant du village détruit du Mesnil-lès-Hurlus.
Décorations françaises
[modifier | modifier le code]- Minaucourt,
- Le Mesnil-lès-Hurlus,
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Auguste Brachet, dit Parrain Gus (1834-1916) fils du fondateur du hameau de Beauséjour, François-Etienne Brachet (1796-1870). Sa célébrité vient de son rucher et de l'hydromel.
- Gabriel Delarue (1852-1915), général de brigade tué le à Minaucourt. Oncle par alliance de Robert Porchon, ami de guerre de Maurice Genevoix.
- Paul Constant Caudrelier (1858-1914), général de brigade tué le à Minaucourt. Commandant la 6e brigade coloniale à la bataille de Vitry-le-François en , tué lors d'une inspection dans les tranchées. Commandeur de la Légion d'honneur depuis 1911.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus sur le site de l'Institut géographique national
- Morts pour la France de la Première Guerre mondiale (tués à Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus), sur geneafrance.com
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Tourbe »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus et Montcheutin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Montcheutin_sapc », sur la commune de Montcheutin - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 166.
- « Villages detruits Suippes - Guide De Voyage Touristique Dans Le Nord-Est De La France », sur Guide De Voyage Touristique Dans Le Nord-Est De La France (consulté le ).
- Lucien Kern, Claude Joseph De Moissac, Eugène Kern, Aimé Kern, Lettres des tranchées : correspondance de guerre de Lucien, Eugène et Aimé Kern, trois frères manitobains, soldats de l'armée française durant la Première Guerre mondiale, Éditions du Blé, , p. 92.
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, , p. 166.
- Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 1866, p.145, lire en ligne sur Gallica.
- « L'offensive de Champagne en septembre 1915 », sur Chtimiste.com (consulté le ).
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 3 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes du canton de Ville-sur-Tourbe, de la Communauté de communes de la région de Givry- en-Argonne et de la Communauté de communes de la région de Sainte-Ménehould en y incluant les communes isolées de Cernay-en-Dormois, Les Charmontois, Herpont et Voilemont », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis, , p. 16-24 (lire en ligne [PDF]).
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « 15 verrières : vie du Christ, saints, scène de guerre (baies 0 à 14) », notice no IM51000016, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.