New Musical Express
New Musical Express | |
Pays | Royaume-Uni |
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Langue | Anglais |
Périodicité | Hebdomadaire (1952–2018), bimensuel (depuis 2023) |
Genre | Presse musicale |
Diffusion | 38 486[1] ex. (juillet–décembre 2009) |
Fondateur | Theodore Ingham |
Date de fondation | 1952 |
Ville d’édition | Londres, Angleterre |
Propriétaire | IPC Media |
Rédacteur en chef | Mike Williams |
ISSN | 0028-6362 |
Site web | www.nme.com |
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Le New Musical Express (abrégé NME) est un magazine musical hebdomadaire britannique, édité par IPC Media, filiale britannique de Time Inc. Fondé en 1952 sous la forme d'un journal, la publication étant qualifiée de « rock inkie »[2], le NME devient un magazine qui finit par être une publication gratuite, avant de devenir une marque en ligne qui comprend son site web et ses stations de radio.
Le NME est racheté en 2019 par la société musicale singapourienne BandLab Technologies, qui place toutes ses publications musicales sous la marque NME Networks en , lors de la restructuration de la société.
Histoire
[modifier | modifier le code]Débuts
[modifier | modifier le code]Le journal est créé en 1952[3], L'Accordion Times and Musical Express est racheté par le promoteur musical londonien Maurice Kinn pour 1 000 livres sterling, 15 minutes seulement avant sa fermeture officielle[4]. Il est relancé sous le nom de New Musical Express et est d'abord publié dans un format tabloïd non brillant sur du papier journal standard. Sous la direction de Ray Sonin, le journal commence à publier des interviews d'artistes, des potins sur l'industrie et, le , s'inspirant du magazine américain Billboard, il crée le premier UK Singles Chart, une liste des douze singles les plus vendus. Les ventes du magazine ont augmenté de 50 %. Contrairement aux palmarès plus récents, le premier de ces classements de singles était un top 12 établi par le magazine lui-même à partir des ventes réalisées dans les magasins régionaux du Royaume-Uni. Le premier numéro un est Here in My Heart d'Al Martino.
Le magazine fait la promotion de groupes comme : Oasis, Blur, The Libertines ou Kaiser Chiefs, en partenariat avec la chaîne musicale MTV2. Tous les mois de décembre depuis 1974, le magazine fait un bilan de ce qu'il considère comme les meilleurs albums de l'année écoulée, il fait de même pour les singles depuis 1975. C'est un panel de critiques et de journalistes indépendants qui travaillent au NME ou pour NME.com qui font ce top.
Années 1970–1980
[modifier | modifier le code]Au début des années 1970, le NME perd du terrain par rapport au Melody Maker, car sa couverture musicale ne réussit pas à suivre l'évolution du rock, en particulier pendant les premières années du psychédélisme et du rock progressif. Au début de l'année 1972, le journal est sur le point d'être fermé par son propriétaire IPC (qui l'avait acheté à Kinn en 1963)[5]. Led Zeppelin arrive en tête du « NME Pop Poll » pendant trois années consécutives (1974-1976) dans la catégorie du meilleur « groupe vocal »[6].
En 1976, le NME critique le groupe pionnier allemand de musique électronique Kraftwerk avec ce titre : « C'est de cela que vos pères se sont battus pour vous sauver... » L'article dit que les « mélodies électroniques coulaient aussi lentement qu'un déchet flottant sur le Rhin pollué »[7]. La même année, le punk rock fait son apparition sur ce que certains considèrent comme une scène musicale stagnante. Le NME donne aux Sex Pistols leur première couverture dans la presse musicale dans une critique de leur performance au Marquee en février de cette année-là, mais dans l'ensemble il est lent à couvrir ce nouveau phénomène en comparaison avec Sounds et Melody Maker, où Jonh Ingham et Caroline Coon respectivement sont les premiers champions du punk.
Dans les années 1980, le NME devient le journal musical le plus important du Royaume-Uni[8], et publie en 1981, en collaboration avec Rough Trade, l'influent C81, que les lecteurs se procurent par correspondance à un prix modique. La cassette présente un certain nombre de groupes alors en pleine ascension, dont Duran Duran, Aztec Camera, Orange Juice, Linx et Scritti Politti, ainsi qu'un certain nombre d'artistes plus établis tels que Robert Wyatt, Pere Ubu, les Buzzcocks et Ian Dury. Une deuxième cassette intitulée C86 sort en 1986. Entre 1981 et 1988, le magazine publie 36 compilations de cassettes[9].
Le NME réagit à l'ère Thatcher en épousant le socialisme par le biais de mouvements tels que Red Wedge[10]. La semaine des élections de 1987, le journal publie une interview du leader du parti travailliste, Neil Kinnock, qui apparaît en couverture du journal[11]. Il apparait en couverture une seule fois deux ans auparavant, en .
Parmi les rédacteurs de l'époque figurent Mat Snow, Chris Bohn (connu dans ses dernières années au journal sous le nom de « Biba Kopf »), Antonella Gambotto-Burke (connue sous ses pseudonymes Antonella Black et, en raison de ses cheveux orange teints à l'époque, Ginger Meggs), Barney Hoskyns, Paolo Hewitt, Don Watson, Danny Kelly, Steven Wells, et David Quantick[12].
Cependant, les ventes chutent et, au milieu des années 1980, le NME traverse une période difficile et risque de fermer ses portes. À cette époque (sous la direction de Ian Pye, qui remplace Neil Spencer en 1985), le journal était divisé entre ceux qui voulaient écrire sur le hip-hop, un genre relativement nouveau au Royaume-Uni, et ceux qui voulaient s'en tenir au rock[13].
Années 1990–2000
[modifier | modifier le code]Années 2010–2020
[modifier | modifier le code]Krissi Murison est nommée rédactrice en chef en et lance un nouveau NME redessiné en . Le numéro comporte 10 couvertures différentes, soulignant l'éventail plus large de musique que le magazine allait couvrir, et présente Jack White, Florence and the Machine, LCD Soundsystem, Rihanna, Kasabian, Laura Marling, Foals, M.I.A., Biffy Clyro et Magnetic Man.
Murison est remplacé en tant que rédacteur en chef en par Mike Williams, qui était auparavant l'adjoint du magazine[14]. Williams est désormais rédacteur en chef, avec l'entière responsabilité de la production multiplateforme du NME. Sous la direction de Williams, le NME lance l'application NME Daily[15] un nouvel événement axé sur la carrière appelé Lifehacks.
En 2013, l'ouvrage The 500 Greatest Albums of All Time (« Les 500 plus grands albums de tous les temps ») du NME est critiqué par les médias. The Guardian souligne que la rédactrice en chef Laura Snapes avait inclus, dans son top 5 des « plus grands albums de tous les temps », quatre albums du même groupe, The National[16], et que Consequence of Sound avait également fait remarquer que « si Laura Snapes le souhaitait, les quatre premiers seraient tous des albums de The National »[17].
Le , confronté à une baisse des ventes, le journal devient gratuit. Le , Time Inc, propriétaire du titre, annonce que « le numéro de cette semaine qui sort vendredi sera le dernier magazine imprimé »[18].
Le NME est racheté en 2019 par la société musicale singapourienne BandLab Technologies, qui place toutes ses publications musicales sous la marque NME Networks en , lors de la restructuration de la société[19].
Ventes et popularité
[modifier | modifier le code]Le site web du magazine NME.com est lancé en 1996 et devient le plus grand site musical autonome au monde. Avec la chute des ventes en kiosque dans le secteur des magazines britanniques au début du XXIe siècle, la diffusion payée du magazine au premier semestre 2014 était de 15 830[20]. En , le magazine NME est relancé pour être distribué à l'échelle nationale en tant que publication gratuite[21]. La première diffusion moyenne publiée en de 307 217 exemplaires par semaine était la plus élevée de l'histoire de la marque, battant le record précédent de 306 881, enregistré en 1964 au sommet de la gloire des Beatles[22]. En , selon l'Audit Bureau of Circulations, la distribution moyenne du NME est tombée à 289 432 exemplaires par semaine[23], bien que son éditeur de l'époque, Time Inc. UK affirmait avoir plus de 13 millions d'utilisateurs uniques mondiaux par mois, dont 3 millions au Royaume-Uni[24]. En mars 2018, l'éditeur annonce que l'édition imprimée de NME cesserait de paraître après 66 ans et deviendrait une publication uniquement en ligne[25],[26]. Toutefois, cette décision est annulée en 2023, NME annonçant qu'il ferait revivre son magazine imprimé sous la forme d'une publication bimestrielle.
Activités annexes
[modifier | modifier le code]NME.com
[modifier | modifier le code]Lancé en 1996, le site du magazine est essentiellement composé d'actualités, de critiques, de listes des concerts et vidéos du monde du rock, mais aussi de téléchargements, de merchandising et de forums. En 2006, le site se lance dans les rumeurs sous l'appellation tabloid hell (« l'enfer du tabloid ») et daily gossip (« rumeur du jour »). Le site reçoit en 1999 et 2001 le prix du meilleur magazine en ligne et en 2005 le prix du meilleur site musical.
NME Awards
[modifier | modifier le code]Chaque année depuis 1953, le magazine organise les NME Awards, une cérémonie de remises de récompenses dans le domaine de la musique. Entre 1961 et 1970 à Wembley, nombre d'artistes et groupes ont été récompensés comme notamment : Connie Francis, Adam Faith, Ted Heath, Billy Fury, Helen Shapiro, Cliff Richard, The Shadows, The Beatles, Cliff Richard, The Shadows, Adam Faith, Joe Brown The Rolling Stones, The Swingin' Blue Jeans, Cliff Richard, Roy Orbison, Brenda Lee, Dusty Springfield, Billy J. Kramer, The Hollies, The Searchers, The Tremeloes, The Animals, Them, Freddie and the Dreamers, The Kinks, The Searchers, The Ivy League, Tom Jones, Cilla Black, The Fortunes, Herman's Hermits, Alan Price, The Yardbirds, The Walker Brothers, The Who, Small Faces, Jimmy Savile, The Beach Boys, The Troggs, Love Sculpture, The Move, Steppenwolf, The Pipkins, Dana, Brotherhood of Man, et Vanity Fare.
NME Tour
[modifier | modifier le code]Le magazine sponsorise plusieurs tournées au Royaume-Uni, où des groupes rock et assimilés se produisent.
NME TV
[modifier | modifier le code]Le magazine diffuse NME TV, une chaîne de télévision par satellite, disponible au Royaume-Uni depuis le .
NME Radio
[modifier | modifier le code]Le magazine diffusait NME Radio, une radio orientée musiques alternatives, entre le et le , sur la FM et par satellite au Royaume-Uni et sur Internet pour le monde[27].
Éditeurs
[modifier | modifier le code]- 1952 : Ray Sonin
- 1957 : Andy Gray
- 1972 : Alan Smith
- 1973 : Nick Logan
- 1978 : Neil Spencer
- 1985 : Ian Pye
- 1987 : Alan Lewis
- 1990 : Danny Kelly
- 1992 : Steve Sutherland
- 2000 : Ben Knowles
- 2002 : Conor McNicholas
- 2009 : Krissi Murison
- 2012 : Mike Williams
- 2018 : Charlotte Gunn
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « NME » (voir la liste des auteurs).
- (en) « NME unveils a major revamp », Press Gazette (consulté le ).
- (en) « The king of the inkies », sur Los Angeles Times, .
- Helen Davies, « All Rock and Roll Is Homosocial: The Representation of Women in the British Rock Musical Press », Gender and Sexuality, vol. 20, no 3, , p. 301–319 (JSTOR 853623)
- (en) « BBC Radio 2 – 60 Years of the Charts, Charting the Charts », sur BBC, (consulté le ).
- (en) « Obituary: Maurice Kinn | News », sur The Guardian, (consulté le ).
- (en) « NME Pop Poll Results 1952 – 1996 », Rocklistmusic.co.uk (consulté le )
- (en) Miles, « Kraftwerk : This is what your fathers fought to save you from », sur NME (consulté le ).
- « An old NME is vanquished », The Economist, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) « Beyond C86: The Forgotten Gems of NME's Cassette Series », sur Pitchfork, (consulté le ).
- (en) « Walls Come Tumbling Down: The music and politics of Rock Against Racism, 2 Tone and Red Wedge », sur Rough Trade (consulté le ).
- (en) « Fraternising with the NME », The Guardian, (consulté le ).
- (en) « Barry Egan: How I lied about my sex - and ended up writing for the NME », sur Independent.ie, (consulté le ).
- (en) « Farewell to NME: a rock'n'roll riot that petered into silence | Alexis Petridis », The Guardian, (consulté le ).
- (en) Mark Sweney, « NME deputy editor Mike Williams steps up to edit IPC's weekly music title », The Guardian, (ISSN 0261-3077, consulté le ).
- (en) « PPA : NME launches NME Daily App », sur Ppa.co.uk (consulté le ).
- (en) Michael Hann, « What's the difference between best and favourite albums? », sur The Guardian, (consulté le ).
- (en) Ben Kaye, « The Top 500 Albums of All Time, according to NME », sur Consequence of Sound, (consulté le ).
- « Le NME en version papier forcé de s’arrêter définitivement », sur lesinrocks.com (consulté le ).
- (en) « BandLab Technologies announces launch of NME Networks », sur Inpublishing.co.uk, (consulté le )
- (en) John Reynolds, « NME and Q suffer major circulation falls », Media Week, Londres, (consulté le ).
- (en) « NME magazine to be given away free », sur BBC News (consulté le )
- (en) « NME readership soars past 1960s Beatles peak six months after going free », sur The Independent, (consulté le ).
- (en) « NME average circulation », sur Audit Bureau of Circulations Ltd, .
- (en) « NME faced "ongoing losses"" », sur Press Gazette, .
- "NME to stop publishing weekly print magazine"". Press Gazette, 7 March 2018.
- (en) Alexis Petridis, « Farewell to NME: a rock'n'roll riot that petered into silence | Alexis Petridis », sur The Guardian, (consulté le ).
- (en) « NME Radio: How to tune in, where to listen, and everything you need to know », sur NME, .
Annexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- (en) Site officiel
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressource relative à la musique :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :