Jack London

écrivain américain

Jack London, né John Griffith Chaney le à San Francisco et mort le à Glen Ellen, Californie[1],[2],[3],[4],[5], est un écrivain américain dont les thèmes de prédilection sont l'aventure et la nature sauvage[6].

Jack London
Description de cette image, également commentée ci-après
Jack London en 1903.
Nom de naissance John Griffith Chaney
Naissance
San Francisco, Californie (États-Unis)
Décès (à 40 ans)
Glen Ellen, Californie (États-Unis)
Activité principale
Conjoint
Auteur
Langue d’écriture Anglais américain
Genres
Romans et nouvelles d'aventures, autobiographie, récits politiques.

Œuvres principales

Signature de Jack London

Il est l'auteur de L'Appel de la forêt et d'autres romans célèbres (Croc-Blanc, Le Talon de fer) — dont certains (Martin Eden, Le Cabaret de la dernière chance) sont autobiographiques — ainsi que plus de deux cents nouvelles (dont cent soixante-quinze publiées de son vivant).

Bien que cet aspect de son œuvre soit généralement négligé[7], il a tiré aussi de ses lectures et de sa propre vie de misère l’inspiration pour de nombreux ouvrages très engagés.

Biographie

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Famille et premières années (1876-1880)

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Flora Wellman.

Jack London naît à San Francisco en . Trente ans plus tard, sa maison natale, au numéro 615 Third Street[8], est détruite lors du séisme de 1906. Une plaque y a été posée en par la Société historique de Californie (en) (California Historical Society).

La mère de Jack, Flora Wellman, est née en 1843. De nombreux biographes, dont Clarice Stasz, écrivent que le père probable de Jack aurait été l'astrologue William Chaney[9]. Cependant, on ne peut pas l'affirmer car le séisme de à San Francisco a détruit la plupart des registres de la ville. William Chaney chasse Flora du domicile avant de partir. Flora tente alors de se suicider deux fois. En juin 1897, lorsque Jack London retrouve la trace de William Chaney à Chicago et lui écrit, celui-ci nie avoir épousé Flora et être le père de son enfant, précisant dans une lettre qu'il l'a abandonnée non pas en raison d'un refus de se faire avorter, mais parce que sa grossesse constituait un aveu d'infidélité[10].

En raison d'une grave maladie suivant son accouchement, Flora ne peut s'occuper de son fils. Elle le confie à une ancienne esclave du nom de Virginia Prentiss qui devient la nourrice de l'enfant, et peu à peu, la figure de la mère pour lui.

 
John London.

Flora Wellman se remarie le avec un ancien combattant de la guerre de Sécession né en 1828, devenu veuf en 1873, John London[11],[12]. Le fils de Flora, John Griffith Chaney, âgé de huit mois, prend pour nom London et un nouveau prénom, Jack, pour le distinguer de son beau-père ; dès lors, il s'appellera Jack London.

John London avait eu sept enfants de son premier mariage, dont deux filles, Ida (née vers 1870) et Eliza (née vers 1867), qu'il avait emmenées avec lui en Californie et placées dans un orphelinat protestant. Peu après le remariage de leur père, le , elles sortent de la pension et sont emmenées vivre avec lui dans sa nouvelle maison de San Francisco[11].

Un an plus tard, en 1878, Jack et Eliza souffrent de la diphtérie. Pour échapper à l’épidémie, la famille décide alors de déménager dans la baie de San Francisco, à Oakland. John exerce de nouveaux métiers : maçon et menuisier à San Francisco, il devient épicier à Oakland.

Enfance et jeunesse

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La vie à la ferme (1881-1886)

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Jack London à neuf ans avec son chien Rollo (ou Rob ?), 1885.

En , la famille quitte à nouveau sa maison pour s'installer dans une ferme en location à Alameda. John devient agriculteur ; Flora, professeur de musique. Même si la famille appartient à la classe dite « laborieuse », elle n'est pas aussi pauvre que Jack London l'affirme plus tard dans certains de ses écrits[13].

En 1881, Jack intègre la West End Elementary School d'Alameda. C'est sa demi-sœur Eliza qui s'occupe de lui et l'emmène à l'école. En , la famille emménage dans une nouvelle ferme, dans le comté de San Mateo dans la péninsule de San Francisco où il cultive des patates et élève des chevaux. Finalement, neuf mois après, en , John London emprunte à une banque et achète un ranch dans la vallée du Livermore, à l'est d'Oakland. Il s'installe comme indépendant et élève des chevaux et des poulets. C'est à partir de ce moment-là que la vie de Jack commence à changer de rythme. Jack London adorait les animaux et passait du temps avec les animaux du ranch de la vallée de Livermore ou de la ferme de San Mateo.

La découverte des livres

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Jack London étudiant en 1886.

En , Jack London fait son éducation par les livres. À l'âge de huit ans, il découvre les Contes de l'Alhambra de Washington Irving, et le livre Signa de la romancière anglaise Ouida, racontant l'histoire d'un enfant de ferme italien sans éducation qui devient un célèbre compositeur d'opéra. Il citera ce livre comme la source de son aspiration future à la littérature[14].

Un tournant majeur dans sa vie arrive en . L'élevage de poulets de son père est victime d'une épidémie et la famille revient à Oakland. Avec l'argent obtenu par la vente de la ferme, Flora ouvre une pension de famille qui accueille surtout des jeunes filles travaillant dans l'usine de coton voisine. Autodidacte, Jack London découvre la bibliothèque publique d'Oakland, où il se réfugie et fait la connaissance d'Ina Coolbrith, la bibliothécaire. Cette dernière obtient le titre de « première poétesse de Californie » et devient un personnage important dans le monde littéraire de San Francisco. Elle le guide dans ses nombreuses lectures.

Survie dans la baie de San Francisco

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Vue du port d'Oakland (en haut), de San Francisco (à droite) et de la baie de San Francisco (le Pacifique et le détroit du Golden Gate sont en bas de la photographie).

À l’automne 1887, Jack London entre à l'Oakland Cole Grammar School. La même année, à la suite des imprudences financières de Flora, la famille change quatre fois de domicile. John London devient vigile au port d'Oakland. Jack London se met alors à travailler et collectionne les petits boulots : vendeur de journaux, ramasseur de quilles dans les bowlings, balayeur de jardins publics, livreur de glace.

Alors qu'il se passionne pour la lecture, London ressent une attirance tout aussi grande pour la mer, lorsque son père l'emmène naviguer sur la baie de San Francisco. Grâce à son travail, il réussit à s'acheter un esquif à soixante dollars avec lequel il entre en compétition l'année d'après, en .

En 1890, son père, devenu cheminot, est blessé par un train alors qu'il travaillait sur la voie du chemin de fer. Après cet événement, Jack London, devenu soutien de famille, a une jeunesse misérable dans le ranch de son beau père. Il exerce de nombreux métiers pour survivre : ouvrier en usine (en 1891 et 1893), débardeur (docker, en 1894), tondeur de pelouses, nettoyeur de tapis, laveur de vitres[15], pilleur d’huîtres (en 1891), patrouilleur maritime (en 1892)[5], matelot (en 1893), pelleteur de charbon (en 1894) et blanchisseur (en 1897).

En , après avoir obtenu le certificat d'études à quinze ans, Jack London quitte le collège et se fait engager à la conserverie de saumon Hickmott d'Oakland (fondée en 1890) où il s'épuise entre douze et dix-huit heures par jour, à dix cents de l’heure[16]. Il devient peu à peu avide de liberté, un thème qu’il aborde plus tard dans ses nouvelles et ses romans. Il se servira également de son expérience ouvrière, qui débute ici, pour son œuvre.

Avec les pilleurs d’huîtres (1891-1892)

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Le cabaret de la première et de la dernière chance (Heinold’s First and Last Chance Saloon) à Oakland en 2012.

Jack London se met à fréquenter le cabaret de Johnny Heinold : le First and Last Chance Saloon. Ces périodes d'alcoolisme sont racontées dans son autobiographie romancée Le Cabaret de la dernière chance (John Barleycorn). Il y rencontre le pilleur d'huîtres surnommé French Frank (« Frank le Français »). Dans Le Cabaret de la dernière chance, il laisse même entendre qu'il a séduit Mamie, la maîtresse de French Frank[17],[18],[19].

Pour échapper à son travail épuisant à la conserverie d'Oakland, London décide, à la fin de 1891, d'emprunter de l'argent (300 dollars) à sa nourrice noire Virginia Prentiss, et d'acheter le sloop Razzle-Dazzle que vend French Franck. London commence une vie d'errance. Il recrute un équipage et pille lui-même les parcs d'huîtres pour son propre compte. Les membres de sa bande le surnomment « Le Prince des pilleurs d'huîtres ». Il gagne sa vie la nuit, sans jamais se faire prendre, réussit à rembourser sa nourrice et vient en aide à sa famille. Il paye des tournées à son équipe et devient un gros buveur au First and Last Chance Saloon. Cependant, trois mois plus tard, en 1892, la grand-voile et le mât de son navire brûlent, puis le Razzle-Dazzle est pillé par une autre bande de la Baie. Ayant perdu son bateau, Jack London s'associe avec un autre pirate pendant quelques mois, puis se reconvertit alors et retourne à la légalité. Il est alors enrôlé comme membre assistant de la California Fish Patrol (la patrouille de pêche de Benicia) pour attraper les braconniers de la baie de San Francisco. Sans salaire fixe, il touche la moitié du montant des amendes qu'il inflige aux contrebandiers. Il raconte son histoire dans le roman La Croisière du Dazzler et dans un recueil de nouvelles, Patrouille de pêche (traduit initialement en français sous le titre Les Pirates de San Francisco). Il continue à boire. Une nuit qu'il s'est saoulé, Jack London tombe à l'eau et manque de mourir noyé[20]. Il quitte la patrouille de pêche à l'automne 1892 pour vivre d'emplois précaires sur le port d'Oakland.

Avec les chasseurs de phoques (1893)

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Jack London en marin (date inconnue).

En , huit jours après avoir eu dix-sept ans, Jack London s'engage comme mousse sur la goélette Sophia Sutherland, pour chasser le phoque. Cette expérience l'amène jusqu'à la mer de Béring et au Japon. Son capitaine le nourrit d'histoires de mer, dont il s’inspirera pour écrire ses romans.

Lorsqu'il rentre en , il trouve sa famille ruinée. Son père John London est devenu policier. Jack London travaille dix heures par jour dans une fabrique de jute. En , il gagne le concours de composition en prose organisé par le quotidien San Francisco Morning Call, avec Typhoon off the coast of Japan (Un typhon au large des côtes du Japon) qui raconte une de ses expériences à bord du Sophia Sutherland. Sa nouvelle est publiée le .

La vie vagabonde (1894)

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Jack London change de travail pour aller pelleter du charbon dans une centrale électrique. Il abandonne cet emploi, écœuré, lorsqu'il apprend qu’il remplace seul deux ouvriers, pour un salaire trois fois moindre, et qu’un des deux ouvriers qu’il remplace s'est suicidé[21]. Il trouve alors, début 1894, l'État de Californie dévasté par la panique financière de l'année précédente : Oakland est ruiné par la crise de l'emploi. Il ne retrouve pas de travail et rejoint le l'armée de Kelley, une armée de cent mille chômeurs protestant contre le sous-emploi, qui marchent vers Washington avec Jacob Coxey (en) pour obtenir du président le lancement de travaux publics. Jack arrive ainsi à Washington, où il participe à la manifestation du et devient socialiste.

 
Jack London saute sur un train, illustration d'un des récits du recueil d'articles Les Vagabonds du rail (The Road).

Cox (en) et des leaders du mouvement sont arrêtés le et London quitte la marche le . Le , il est arrêté à Niagara Falls pour vagabondage et enfermé, trente jours en juillet dans le pénitencier du comté d'Erié à Buffalo, dans l'État de New York. Dans Les Vagabonds du rail, il écrit :

« La manière dont sont traités les hommes est tout simplement une des très moindres horreurs impubliables du pénitencier du comté d'Erié. Je dis « impubliables » mais je devrais plutôt dire « impensables ». Elles étaient impensables pour moi jusqu'à ce que je les voie, et pourtant je n'étais pas une poule mouillée ; je connaissais déjà les aléas du monde et les horribles abysses de la déchéance humaine. Il faudrait lâcher une boule de plomb très lourde pour qu'elle atteigne le fond de l'océan, soit le comté d'Erié, et je ne fais qu'effleurer légèrement et facétieusement la surface des choses telles que je les ai vues là-bas[22]. »

Libéré, il devient vagabond et erre sur les routes et les rails, sous le surnom « Frisco Kid », dans les régions américaines de Boston, Baltimore, Washington et New York, puis canadiennes d'Ottawa et Vancouver. Ses expériences sont racontées dans son recueil d'articles autobiographiques : Les Vagabonds du rail (The Road) paru en 1907 et lui inspirent deux des premières nouvelles qu'il écrit en 1895.

Reprise des études et militantisme (1895-1897)

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En novembre 1894, Jack London quitte sa vie de vagabond et retourne à Oakland pour reprendre ses études. Il arrive de Vancouver par bateau sur l’Umatilla. Il intègre le lycée d'Oakland en janvier 1895 (au début du second semestre) à dix-neuf ans (les élèves sont de cinq ans plus jeunes que lui). Pour payer ses études, il travaille comme jardinier, docker, puis comme concierge et balayeur du lycée.

London écrit huit nouvelles pour le journal du lycée The Aegis qui paraissent de janvier à décembre 1895. Il participe aussi aux débats du club de discussion Henry Clay, où il rencontre Edward Appelgarth et sa sœur Mabel. Il tombe amoureux de Mabel, qui lui inspirera le personnage de Ruth Morse dans son roman Martin Eden (1909). Son premier article politique est publié en mars 1895 dans The Aegis : « Pessimisme, optimisme et patriotisme ». Il commence à étudier les œuvres de Karl Marx (Le Manifeste du parti communiste), Charles Darwin (L'Origine des espèces) et d'Herbert Spencer : La Philosophie du style (1852) et Les Premiers principes (1862). Il publie en décembre 1895 dans le San Francisco Examiner l'essai « What Socialism is ». Son premier article économique, « Un problème : l'inégalité » paraît en mars 1896 dans The Amateur Bohemian, une revue de San Francisco. Il rejoint en avril 1896 la section d'Oakland du Socialist Labor Party. Il publiera par la suite une brève autobiographie, Ce que la vie signifie pour moi (1906), retraçant le chemin qui l'avait conduit à devenir socialiste.

 
L'Université de Berkeley en 1891.

En 1896, il s'inscrit à l'université d'Alameda, où il vient à bout du programme de deux ans en quatre mois. Pendant l'été 1896, avec l'aide de Mabel Appelgarth, London prépare l'examen d'entrée à l'Université de Californie à Berkeley et est admis fin août 1896 à la prestigieuse université. Il emprunte de l'argent, sans doute à sa demi-sœur Eliza, pour payer les frais d'inscription. Il est inscrit en anglais, en littérature, en histoire de l'Europe et dans un cours d'écriture. Pour le sport, il s'initie à la boxe. Il passe avec succès les examens du premier semestre, mais doit abandonner quelques mois plus tard, le 4 février 1897, n'ayant plus assez d'argent pour payer le restant de ses études.

En militant dans les rues, il se fait arrêter le 10 février 1897, et est inculpé pour « agitation », puis relâché[5]. Il essaie de faire publier au printemps 1897 des nouvelles et des articles qu'il envoie aux éditeurs des journaux de la côte Est (New York et Boston), mais sans succès. Le biographe Kingman indique qu'il n'a rien publié pendant sa dernière année d'étude à Berkeley (1896-1897)[23]. Pour subsister, il se fait embaucher dans la blanchisserie d'un pensionnat militaire (la Belmont Academy).

Avec les chercheurs d'or au Klondike (1897-1898)

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Les routes du Klondike.

Le , le bateau à vapeur Excelsior en provenance du port de Saint-Michael en Alaska arrive dans la baie de San Francisco avec dans ses cales une tonne d'or et 15 prospecteurs qui confient avoir découvert au Klondike beaucoup d'or, un véritable Eldorado.

 
Frontispice du Fils du loup, premier recueil de nouvelles de Jack London, paru en 1900.

Le , Jack embarque sur un navire à destination du Grand Nord en passant par Port Townsend, Juneau et Dyea dans l'Alaska[5],[24]. Il est accompagné de son beau-frère âgé de 60 ans qui a hypothéqué sa maison pour financer leur expédition. Ils ont chacun une tonne de vivre pour tenir une année, mais le beau-frère quitte l'aventure au bout de quelques semaines, découragé par le redoutable col Chilkoot. En août, Jack London franchit le col Chilkoot. Le 8 septembre, il arrive au Lac Bennett. En septembre, les prospecteurs construisent des navires pour pouvoir descendre le Yukon. London travaille comme pilote des navires dans les rapides du Yukon autour de Whitehorse.

Il descend le Yukon et arrive le 8 octobre à la localité de Stewart River au sud de Dawson, la cité de l'or. Il prospecte et délimite une concession qu'il enregistrera le 5 novembre. Du 18 octobre au 3 décembre, il séjourne à Dawson, où il passe beaucoup de temps dans les saloons et les cabarets où les prospecteurs racontent leurs histoires. Pour éviter les problèmes de famine dans la cité de l'or, London retourne passer l'hiver à Stewart River. Pendant l'hiver, Jack London ne prospecte presque pas mais il lit les livres qu'il a apportés[25]. Atteint du scorbut, il doit attendre que le Yukon dégèle en mai pour pouvoir rejoindre Dawson et être soigné. En juin, il est rapatrié par le fleuve Yukon qu'il descend sur un millier de kilomètres pour rejoindre la mer à St. Michael où il embarque en pour San Francisco.

Course au succès et mariage (1899-1902)

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Jack London en 1900.

Au Klondike, Jack London n'a pas trouvé d'or mais de la matière littéraire. En , le magazine The Overland Monthly publie sa première nouvelle « À l'homme sur la piste »[26] (To the man on the trail)[5]. Il continue d’écrire et obtient une reconnaissance avec son premier recueil de nouvelles : Le Fils du loup publié en 1900. En décembre 1899, lors d'un rassemblement du parti socialiste, Jack London rencontre Anna Strunsky, une étudiante russe dont il tombe amoureux.

 
Bessie London et ses filles.

Le , le jour même où son premier recueil de nouvelles est publié, Jack London épouse Elizabeth « Bessie » Maddern. Bessie est la meilleure amie de Mabel Appelgarth et faisait partie de son cercle d'amis depuis un certain nombre d'années. Stasz disait : « Ils ont tous deux reconnu publiquement qu'ils ne se mariaient pas par amour, mais par amitié et la conviction qu'ils produiraient des enfants vigoureux. » Kingman, lui, disait : « Ils étaient bien ensemble… Jack avait clairement dit à Bessie qu'il ne l'aimait pas, mais qu'elle lui plaisait assez pour faire un mariage réussi. » Ils ont deux filles : Joan, née en janvier 1901, et Bess, née en octobre 1902[27],[28].

En 1901, il se porte candidat pour la mairie d'Oakland.

Reporter à Londres (1902)

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Une des photographies prises par Jack London à Londres en 1902 et publiées en 1903 dans son livre The People of the Abyss.

En 1902, Jack London voyage en Europe. Il devait couvrir la guerre des Boers comme correspondant pour le groupe Hearst[5], mais lorsqu'il arrive en Angleterre le , la guerre est finie[29]. Il reste alors à Londres et il décide de vivre pendant six semaines dans le quartier pauvre de l'East End[30]. Il en tirera la matière du livre The People of the Abyss (Le Peuple de l'abîme ou Le Peuple d'en bas), terminé fin septembre 1902 et publié en 1903.

En octobre 1902, paraissent ses deux premiers romans : Fille des neiges, raté selon son auteur, et La Croisière du Dazzler.

Le véritable succès arrive avec L'Appel de la forêt, commencé fin 1902 et publié en juillet 1903, qui sera vendu à deux millions d'exemplaires du vivant de Jack London. À noter que L'Appel de la forêt est la traduction originale mais controversée, datant de 1906, du titre The Call of the Wild. Cette première traduction, par la comtesse de Galard, est parfois reprise et remplacée, dans certains ouvrages, par L'Appel sauvage ou L'Appel du monde sauvage.

Il a été l'un des écrivains américains les mieux payés du début du XXe siècle[31].

Correspondant de guerre en Corée (1904)

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Jack London (cinquième à gauche) et d'autres reporters en route vers le Japon en 1904.

De février à mai 1904, il couvre la guerre russo-japonaise dans un reportage empreint de préjugés racistes sur les Coréens, mais qui marque son étonnement face au caractère industrialisé de la guerre moderne. Il est arrêté par l'armée japonaise pour avoir rossé le valet d'un officier puis libéré, sur intervention de Theodore Roosevelt, et finalement expulsé de Corée. Il décrit son expérience dans une série d'articles publiés dans le San Francisco Examiner et traduits en français en 1982 dans le recueil La Corée en feu.

De janvier à novembre 1904 paraît Le Loup des mers, son deuxième succès, un an après L'Appel de la forêt.

Le , London se rend, avec son ami proche, le poète George Sterling (en), au Summer High Jinks[32] organisé par le Bohemian Club au Bohemian Grove, situé à quelques miles du Ranch. London est élu membre honoraire du Bohemian Club et participe à de nombreuses activités du club[33].

Remariage et révolution russe (1905)

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Charmian London en 1905.

L'été 1903, Jack London tombe amoureux de Charmian Kittredge, qu'il a rencontrée en janvier 1900. Elle était la nièce de la femme d'un directeur de journal d'Oakland. Fin juillet, il se sépare de Bessie et de ses filles.

 
Jack London en 1904.

Le , Elisabeth London dépose une demande de divorce pour abandon de domicile. Elle croit que Jack London la quitte pour Anna Stripunsky. Le divorce est prononcé un an plus tard, en novembre 1905.

En 1905, il échoue une deuxième fois à l'élection pour la mairie d'Oakland.

En , Jack achète un ranch, le Hill Ranch à Glen Ellen, dans la Sonoma Valley (la « Vallée de la Lune ») et quitte Oakland et la Baie de San Francisco. Il commence l'écriture de Croc Blanc qui paraîtra en 1906.

Jack London se passionne pour la révolution russe de 1905. Il est nommé président de l'Intercollegiate Socialist Society et donne des conférences dans les universités américaines en 1905-1906. Mi-novembre 1905, alors qu'il prononce un discours à Chicago, Jack London apprend que le divorce avec Bessie est prononcé. Le lendemain, le , il se remarie avec Charmian Kittredge[27]. Ce remariage si rapide déchaîne les critiques de la presse conservatrice. Le couple fuit le scandale en effectuant un voyage de noces à Cuba et en Jamaïque.

En 1906, Jack London fait construire Le Snark, un ketch avec lequel il veut faire un tour du monde pendant sept ans. Le 18 avril a lieu le séisme de 1906 à San Francisco. La ville de San Francisco est ravagée par les incendies. London écrit un article, illustré de photos, qu'un magazine new-yorkais lui paye 125 cents le mot.

En 1907, il publie un roman sur sa traversée des États-Unis à la suite du « Général Coxey », Les Vagabonds du rail[5].

Voyage dans les Mers du Sud (1907-1909)

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Jack London sur le Snark en 1908.

En avril 1907, Jack London entame son tour du monde à bord de son navire Le Snark. Sa traversée du Pacifique est relatée dans La Croisière sur le Snark.

 
Photographies extraites du journal de bord du Snark de Charmian London. Le Snark à Tahiti. Arrivée à Bora Bora.

Ce périple le conduit d'abord en mai à Honolulu où il séjourne pendant trois mois pour commencer la rédaction de Martin Eden, puis, le 6 décembre, à Nuku Hiva, l'île principale de l'archipel des Marquises où il rencontre les Taïpis soixante ans après Herman Melville. Le 26 décembre, il est à Papeete. Dans l'équipage, le futur aventurier Martin Johnson a été embauché comme cuisinier.

Début 1908, London revient pendant un mois à San Francisco pour mettre de l'ordre dans ses finances, gérées alors par la tante de sa femme et qu'il confie à sa demi-sœur Eliza. Il retourne ensuite à Tahiti fin février 1908 où il achève Martin Eden. Il visite les îles de la Société (mars-avril), où il se lie d'amitié avec un Polynésien de Bora-Bora nommé Tehei. Avec lui, il poursuit son voyage en mai aux Îles Samoa où il se recueille sur la tombe de Robert Louis Stevenson (le 8 mai), et continue enfin jusqu'à la Mélanésie : Archipel des Fidji (27 mai-4 juin), Nouvelles-Hébrides (12-20 juin) et archipel des îles Salomon (28 juin-3 novembre).

Atteint d'ulcères cutanés dus au pian, qu'il traite par des applications de sels de mercure, London doit être soigné en novembre-décembre 1908 à Sydney, ce qui l'oblige à mettre fin à son aventure maritime et à abandonner le Snark aux Îles Salomon. Il quitte finalement l'Australie en avril 1909 après une convalescence en Tasmanie et arrive en Californie en juillet 1909 via l'Équateur, le Panama et la Nouvelle Orléans.

En 1908 et 1909, Jack London ne publie qu'un seul livre : Martin Eden, qui paraît dans les numéros de septembre 1908 à septembre 1909 du Pacific Monthly puis en volume.

Agriculteur et éleveur à Beauty Ranch

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Le cottage du vignoble (dans le ranch de la « Vallée de la Lune ») où London vécut à partir de 1911 jusqu'à sa mort en novembre 1916, à Glen Ellen dans le Jack London State Historic Park.
 
Vignes plantées par London.

En 1908 et 1909, London augmente la surface de Beauty Ranch, la ferme située à Glen Ellen dans la vallée de Sonoma en Californie qu'il avait achetée en 1905, en rachetant les ranchs environnants. En mai 1910, il achète 283 hectares d'anciens vignobles qui étendent son domaine. En 1911, Jack London s'y retire avec sa femme ; il plante des vergers, de l'eucalyptus et du maïs. Il élève des cochons dans une porcherie et apprend à dresser des chevaux. Jack London voulait vivre une existence aussi naturelle que possible[34].

Cependant l'historien Kevin Starr note que London est cependant absent de son ranch environ six mois par an. Il continue à voyager : expédition avec un attelage de quatre chevaux pendant trois mois dans la Californie et l'Oregon en 1911 et croisière de cinq mois jusqu'au cap Horn en 1912.

 
Porte du Beauty Ranch.

Il publie en 1910 un recueil d'essais et d'articles (Révolution et autres essais), un recueil de nouvelles écrites avant son voyage en Polynésie (La Face perdue) et Radieuse Aurore, un roman d'aventures qui célèbre le retour à la terre et l'amour des femmes et qui est un grand succès de librairie. Il achète également un sloop qui lui permet de partir en croisière dans la Baie de San Francisco. Passionné par la boxe, il écrit un compte-rendu du championnat du monde de boxe anglaise Johnson-Jeffries disputé le 4 juillet 1910 à Reno dans le Nevada, où il reconnaît la supériorité du boxeur noir Jack Johnson.

De 1908 à 1912, il écrit plus de 90 nouvelles, inspirées notamment par ses voyages dans le Pacifique ou au Mexique. Il publie de 1911 à 1913 cinq romans d'aventures, d'anticipation ou d'inspiration socialiste ainsi que deux récits inspirés par sa vie (La Croisière sur le Snark et Le Cabaret de la dernière chance).

De 1910 à 1913, London fait construire la maison de ses rêves, Wolf House, sur son ranch. En juillet 1913, la Wolf House brûle dans un incendie, peu de temps avant qu'il y emménage. La même année, il fait une apparition dans l'adaptation cinématographique du Loup des mers.

Dernières années

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Jack London et sa femme à Veracruz au Mexique pendant le conflit entre les États-Unis et le Mexique en 1914.

En avril 1914, Jack London part avec sa femme pour le Mexique, avec un salaire de 11 000 dollars par semaine plus les frais payés par le magazine Collier's, pour couvrir le conflit entre le Mexique et les États-Unis. Il arrive à Galveston au Texas, où il doit embarquer avec un régiment sur un navire de l'armée américaine mais les militaires lui refusent l'embarquement. En octobre 1913, avait paru un pamphlet anti-militariste, Le Bon Soldat (The Good Soldier) dans l' International Socialist Review et l'armée américaine accusait Jack London d'en être l'auteur. L'écrivain doit convaincre le ministère des Armées qu'il n'en était rien pour pouvoir monter sur le navire et se rendre au Mexique[35]. Arrivé à Veracruz, il n'y a pas de guerre mais London écrit sept articles sur le conflit. Malade de la dysenterie, il doit retourner en Californie pour se soigner en juillet 1914.

 
Jack London et sa femme à Waikiki en 1916.

Il effectue deux séjours à Hawaï, de mars à juillet 1915 et de décembre 1915 à juillet 1916 pour soigner ses rhumatismes.

Son dernier grand roman, La Petite Dame dans la grande maison paraît entre avril 1915 et janvier 1916.

De Honolulu, Jack London envoie sa lettre de démission du parti socialiste en mars 1916.

Endetté, il écrit en un an trois romans qui paraîtront après sa mort : Jerry, chien des îles , Michaël, chien de cirque (publiés en 1917), et Trois cœurs (paru en 1918).

Mort à quarante ans (1916)

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Jack London et sa femme six jours avant la mort de l'écrivain.

En juillet 1916, Jack London quitte Hawaï définitivement. Dans son ranch, il entreprend deux nouveaux romans (Cherry ou Les Yeux de l'Asie et Le Bureau des assassinats) et la construction d'une nouvelle porcherie. En septembre, il est alité pendant une semaine pour rhumatismes.

Le 21 novembre, dans son cottage, Jack London est saisi de vomissements. Il meurt le , des suites d'un empoisonnement du sang causé par une urémie, maladie dont il souffrait depuis son voyage dans le Pacifique et confirmé par l'un de ses docteurs, Alan Thompson, présent lors de sa mort[36]. Au moment de sa mort, il était également atteint de dysenterie, et était rongé par son alcoolisme.

 
Tombe de Jack London et de sa femme dans le Jack London State Historic Park.

Son usage de la morphine et son roman Martin Eden (qui se termine par le suicide du personnage) ont fait envisager par certains l'hypothèse d'un suicide par overdose, tel l'écrivain et chanteur Yves Simon, dans la biographie qu'il a consacrée à Jack London[37].

Son corps est incinéré et ses cendres sont placées sous une pierre qui appartenait à la Wolf House[réf. nécessaire].

Liens avec le socialisme

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Jack London.

Ses expériences ouvrières et ses lectures lui ont donné une orientation politique socialiste, classée alors à l’extrême-gauche. Il adhère au Socialist Labor Party en . Il continue à militer jusqu'à sa rupture avec le Socialist Labor Party en 1901 pour rejoindre le Parti socialiste d'Amérique. Sa conception matérialiste de l'histoire est exprimée dans le roman Le Talon de fer, où il décrit une révolution de type socialiste, qu'il situe aux États-Unis, et sa répression pendant trois cents ans par une société de type fasciste, bien avant son avènement, où la dictature s’allie aux capitalistes arrivés au dernier stade possible de leur évolution[5]. Après l'arrivée d'Hitler au pouvoir l'ouvrage sera préfacé par Léon Trotski.

Il se présente aux élections municipales d’Oakland en 1901 et 1905, soutient de ses dons (en argent et en écrits) plusieurs journaux socialistes[38], se lie avec Eugene Victor Debs (la nouvelle Le Rêve de Debs porte son nom). Il publie en 1905 le recueil La Guerre des classes.

Dès le début de la révolution mexicaine, il soutient la cause des insurgés. Les textes qu’il publie en leur faveur sont regroupés dans le recueil Révolution (1910)[39].

En , il démissionne du Socialist Party, lui reprochant d'abandonner la doctrine révolutionnaire pour se tourner vers la réforme sociale négociée[40].

Sources d’inspiration

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Jack London écrivant en 1905.

Jack London a lu les principaux auteurs français de l’époque : Victor Hugo (dont Les Misérables), Eugène Sue (notamment ses œuvres sociales), Guy de Maupassant ; des auteurs socialistes (dont Karl Marx), Charles Darwin, Herbert Spencer[41].

 
Jack London dans son bureau en 1916.

Il était également admirateur d'Herman Melville (l'auteur de Moby Dick)[42].

Jack London a été influencé par plusieurs auteurs qu'il cite explicitement dans ses œuvres dont Rudyard Kipling, Robert Louis Stevenson, Ouida, Charles Darwin, Herbert Spencer, Friedrich Nietzsche, David Starr Jordan, Thomas Henry Huxley, John Tyndall, Ernst Haeckel, Karl Marx et Scotty Allan[réf. nécessaire].

Thèmes de l'œuvre

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Une œuvre engagée

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Couverture de la Vallée de la Lune, roman socialiste.

Plusieurs des œuvres de Jack London, en particulier les romans animaliers tels Croc-Blanc, paraissent aujourd'hui dans les collections destinées à la jeunesse et connaissent toujours un grand succès. Une seule de ces œuvres, La croisière du Dazzler, met en scène des enfants.

Son œuvre n'en est pas moins politiquement engagée quand il décrit, par exemple, l'horreur libérale des bas-quartiers de l'est londonien dans Le Peuple de l'abîme. Dans un long roman, La Vallée de la Lune, il montre un couple d'ouvriers, engagé dans les luttes sociales, qui, en proie au découragement, cherche une autre vie dans la nature[43].

Dans Martin Eden, il nous fait partager son expérience de jeune auteur issu d'un milieu pauvre, incompris par la femme riche qu'il aime et rejeté par la famille de celle-ci. Ce roman, mal compris à son époque, était plus une dénonciation de l'esprit de classe qu'un bilan romancé de sa vie[44],[45]. À travers cette œuvre, Jack London nous montre la difficulté pour un homme, issu de quartiers populaires et d'une classe sociale faible, d'émerger et de passer à une classe sociale plus importante[44],[45].Ce récit a souvent été qualifié de livre autobiographique car on y retrouve de nombreuses similitudes avec la vie de Jack London[44],[45]. Quand une journaliste l'interroge à ce propos il répond: "Comme je l'ai dit dans "Le cabaret de la dernière chance", je suis Martin Eden. Je n'avais pas l'intention de mourir, mais j'ai amplement connu, d'un bout à l'autre, l'expérience de Martin Eden. Celui-ci est mort parce qu'il était individualiste, je vis parce que j'étais socialiste et que j'avais une conscience sociale."[46]

Le Grand Nord

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Campement au Klondike.

Jack London a utilisé son expérience dans le Grand Nord canadien, lors de la ruée vers l'or au Klondike, dans ses livres les plus célèbres tels L'Appel de la forêt et Croc-Blanc et dans de très nombreux recueils de nouvelles.

 
Illustration du Loup des mers (1904).

La mer constitue aussi pour lui une autre source d'inspiration avec Le Loup des mers, Les Mutinés de l'Elseneur, L'Aventureuse.

Le grand succès du Loup des mers s'avère, comme il l'explique dans une lettre en 1914, une déception pour lui. L'ouvrage est accueilli seulement comme un roman d'aventures, alors qu'il y avait attaqué l'idée du surhomme défendue par Nietzsche. Toutefois en 1941, sans qu'on sache s'il avait eu connaissance de la lettre, le réalisateur Michael Curtiz actualise ce côté engagé du récit dans son film Le Vaisseau fantôme. Il assimile par allégorie le personnage nordique, autodidacte, tyrannique, raciste, Lou Larsen, à Adolf Hitler, dont il avait fui quelques années plus tôt la dictature.

L'adaptation télévisée de 1972 imagine une amitié d'enfance entre les deux protagonistes Larsen et Humprey que le second seulement a à l'esprit pour avoir relevé dans la bibliothèque du vaisseau un livre qu'il lui avait autrefois donné. Cela amène les réalisateurs à intégrer dans la série en flash back (par les souvenirs d'Humphrey) des scènes inspirées en fait d'autres œuvres de Jack London : Les pirates de San Francisco et les vagabonds du rail.

La boxe

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London a publié plusieurs récits et courts romans sur les matchs de boxe dont Le Jeu du ring ou L'Enjeu en 1905 et La Brute des cavernes en 1911. Il a également écrit des articles sur des matchs de championnat du monde de boxe en 1910.

Les chiens et la condition animale

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Un des thèmes de London est la condition animale. En 1911, il écrivait dans « Connaître un cheval'[47] » :

« L'étude de la cruauté envers les animaux constitue une véritable branche de la sociologie [...] ; et les torts de l'homme envers les animaux doivent être attribués aux mêmes causes que ceux infligés à l'homme par l'homme. »

Après les succès de l'Appel de la forêt (1903) et de Croc-Blanc (1906), les derniers romans qu'acheva London et qui parurent après sa mort, étaient consacrés à des histoires de chiens : Jerry, chien des îles et Michaël, chien de cirque[48].

Œuvres

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Jack London était un auteur prolifique, qui écrivit plus de cinquante ouvrages (dont 43 parus de son vivant de 1900 à 1916).

 
Une catégorie est consacrée à ce sujet : Œuvre de Jack London.

Récits

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Jack London
  • 1902 :
  • 1903 :
    • (mai 1903) L'Amour et rien d'autre (The Kempton-Wace letters), traduit aussi sous le titre Rien d'autre que l'amour, coécrit avec Anna Strunsky et publié anonymement.
    • (juillet 1903) L'Appel de la forêt (The Call of the Wild), traduit aussi sous les titres L'Appel du Grand Nord, L'Appel sauvage et L'Appel du monde sauvage[52], roman d'aventures
  • 1904 : Le Loup des mers (The Sea-Wolf), roman d'aventures
  • 1905 : Le Jeu du ring[53] (The Game), court roman (39 pages) traduit aussi sous les titres L'Enjeu[54] et Pour cent dollars de plus[55]
  • 1906 : Croc-Blanc (White Fang), roman d'aventures
  • 1907 : Avant Adam (Before Adam), traduit également sous le titre Les Demi-hommes[56], roman d'aventures préhistoriques
  • 1908 : Le Talon de fer (The Iron Heel), dystopie socialiste (roman composé en 1906-1907)
  • 1909 : Martin Eden, roman d'apprentissage en partie autobiographique (des épisodes de la vie du héros sont inspirés par la jeunesse de Jack London)[57]
  • 1910 : Radieuse Aurore (Burning Daylight), roman socialiste
  • 1911 :
    • L'Aventureuse (Adventure), roman d'aventures
    • La Brute des cavernes (The Abysmal Brute), court roman d'aventure sur la boxe (119 pages) paru initialement en feuilleton en 1911, puis recueilli en volume en mai 1913
  • 1912 :
    • La Peste écarlate (The Scarlet Plague), récit d'anticipation post-apocalyptique futuriste
    • Fils du soleil (A Son of the Sun), roman composé de huit histoires séparées (parues en 1911) qui racontent les aventures d'un Anglais dans les îles
  • 1913 : La Vallée de la Lune (The Valley of the Moon), roman socialiste
 
Jack London en 1914.

Romans posthumes

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Recueils de nouvelles

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1900-1910

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1911-1916

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Nouvelles non reprises dans les recueils

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Cinq nouvelles envoyées par London à des éditeurs n'ont pas été retrouvées : Two Children of Israel ; Delilah of the Foothills ; Ethics of the Trail ; Jason Aubrey et Native Wife[99].

  • 1895 : huit nouvelles publiées à Oakland dans The High School Aegis[100]
    • Les ïles Bonin, un incident de la flotte baleinière de 1893
    • Baignade nocturne à Yeddo Bay (A Night’s Swim in Yeddo Bay)
    • Qui croit encore aux fantômes ? (Who Believes in Ghosts!)
    • L’Histoire de « Frisco Kid » (Frisco Kid’s Story)
    • Le Retour de « Frisco Kid » (And Frisco Kid Came Back)
    • Encore un homme malheureux (One More Unfortunate)
    • Passage du Sud (The Run Across)
    • Sakaicho, Hona Asi et Hakadaki (Sakaicho, Hona Asi And Hakadaki)
  • 1897 :
    • Deux types en or (Two Gold Bricks), publié par l'éditeur Owl en septembre 1897, sans en informer Jack London[101]
    • six nouvelles envoyées à des revues et refusées, publiées en 1993 dans The Complete Short Stories of Jack London
      • Le Petit Jeu de Mahatma (The Mahatma's Little Joke)
      • Une image de rêve (A Dream Image)
      • On Furlough
      • L'Étrange Expérience d'un misogyne (The Strange Experience Of A Misogynist)
      • Le Bateau de peste (Plague Ship)
      • O Haru
  • 1898 : trois nouvelles écrites après l'expédition au Klondike et qui ne seront publiées qu'en 1976 dans Une trilogie du Klondike
    • Le Cornet à dés du diable (The Devil's Dice Box)[102],[103],[104]
    • Un Noël au Klondike (A Klondyke Christmas)
    • Le Test : la cour au Klondike (The Test: A Clondyke Wooing)
  • 1899 :
  • 1900 :
  • 1902 :
  • 1906 : En haut de la pente (Up the Slide)[106],[103]
  • 1907 : Poursuivis... par la piste (Chased by the Trail[106])
  • 1911 : Un goujat démasqué (The Unmasking of the Cad)
  • 1926 : Un miracle dans le Grand Nord (A Northland Miracle, texte envoyé entre 1900 et 1905 au Youth's Companion)[106]

Recueils posthumes

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Articles, essais, reportages et discours politiques

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  • 1905 : What Socialism is
  • 1896 : Direct Legislation Through the Initiative and Referendum
  • 1899 :
    • Vers le Klondike, en descendant les rapides (Through the Rapids on the Way to the Klondike)
    • De Dawson a la mer (From Dawson to the Sea)
    • On the Writer's Philosophy of Life
  • 1900 :
    • The Economics of the Klondike
    • Housekeeping in the Klondike
    • Ce que le système de la libre concurrence Fait perdre a la communauté (What Communities Lose by the Competitive System)
    • L’Impossibilité de la Guerre (The Impossibility of War)
    • Les Phénomènes de l’évolution littéraire (Phenomena of Literary Evolution)
    • Mes Apprentissages ou Comment on devient écrivain (A Letter to Houghton Mifflin Co.)
    • Husky, le chien-Loup du grand Nord (Husky, Wolf Dog of the North)
    • First Aid to Rising Authors
  • 1901 :
    • Crimes de rédacteur en chef (Editorial Crimes –- A Protest)
    • dix articles sur le Festival de tir de San Francisco traduits en français dans le recueil Le Mexique puni (1984)[110]
  • 1902 : Quiconque nourrit un homme est son maître (Again the literary aspirant)
  • 1903 : Le Peuple de l'abîme (The People of the abyss), reportage paru aussi sous le titre Le Peuple d'en bas, disponible sur Wikisource.
  • 1904 : articles sur la Guerre russo-japonaise (1904-1905) traduits en français dans le recueil La Corée en feu (1982)[111]
  • 1905 : La Guerre des classes (The War of the Classes), recueil, comprend :
    • Préface
    • 1903 : La Lutte des classes (he Class Struggle), discours
    • 1902 : Le Vagabond américain ou Le Clochard (The Trump), discours
    • 1904 : Le Jaune (The Scab), discours
    • 1899 : La Question du maximum (The Question of the maximum), discours
    • 1903 : Deux Prophéties contradictoires (A Review: Contradictory Teachers)
    • 1902 : On demande une nouvelle loi de développement (Wanted: a New Law of Development), discours
    • 1903 : Comment je devins socialiste (How I Became a Socialist), essai
  • 1906 : The Story of an Eyewitness
    Article sur le tremblement de terre de 1906.
  • 1910 : Révolution et autres essais (Revolution and Other Essays), comprend :
  • 1911 : L’Humanité en marche (The Human Drift), essai publié dans Le Forum[107]
  • 1914 : sept articles parus dans le magazine Collier's et réunis en français dans le recueil Le Mexique puni (1984)
    • L’Armée Mexicaine et les Nôtres (Mexico's Army and Ours)
    • Les Législateurs (Lawgivers)
    • Nos « Aventuriers » à Tampico (Our Adventures in Tampico)
    • L’Approche de la peste (Stalking the Pestilence)
    • Le Jeu rouge sang de la guerre (The Red Game of War)
    • Les Fauteurs de trouble de Mexico (The Trouble Makers of Mexico)
    • Avec les hommes de Funston (With Funston's Men)
Anthologie d'articles en anglais
  • 1970 : Jack London reports (reportages), comprend :
    • 1904 : Lettres de Corée à Charmian Kittredge
    • 1904 : La Corée en feu (The Japanese-Russian War )
    • 1914 : Le Mexique puni (The Mexican Conflict)
    • 1901 : Le Festival de Tir de San Francisco
    • 1901-1910 : articles sur la boxe
    • 1901-1916 : articles divers
Anthologies et recueils parus en français
  • 1977 : Histoires de la boxe, recueil comprenant de nombreux articles et les récits de Jack London sur la boxe
  • 1980 : Profession : écrivain
    Recueil de 93 textes (tirés de la correspondance et de revues), rassemblés par Francis Lacassin.

Correspondance

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  • Letters From Jack London , 1965
  • Je suis fait ainsi - Lettres à ses filles, Éditions Finitude, 2014

Poèmes

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  • Je Vis en Espoir (1897)
  • Le Travailleur et le Clochard, Villanelle (1898, publié en 1901)
  • A Heart (1899)
  • He Chortled with Glee (1899)
  • If I Were God (1899)
  • Daybreak (1901)
  • Effusion (1901)
  • In a Year (1901)
  • Sonnet (1901)
  • Where the Rainbow Fell (1902)
  • The Song of the Flames (1903)
  • Le Don de Dieu (The Gift of God, 1905)
  • The Republican Battle-Hymn (1905)
  • When All the World Shouted my Name (1905)
  • Telle Est la Guerre (The Way of War, 1906)
  • In and Out (1911)
  • The Mammon Worshippers (1911)
  • The Worker and the Tramp (1911)
  • He Never Tried Again (1912)
  • My Confession (1912)
  • Le Rêve du Socialiste (The Socialist's Dream, 1912)
  • Too Late (1912)
  • Abalone Song (1913)
  • Cupid's Deal (1913)
  • George Sterling (1913)
  • His Trip to Hades (1913)
  • Hors de Saison (1913)
  • Memory (1913)
  • Moods (1913)
  • The Lover's Liturgy (1913)
  • Weasel Thieves (1913)
  • And Some Night (1914)
  • Ballade of the False Lover (1914)
  • Homeland (1914)
  • My Little Palmist (1914)
  • Rainbows End (1914)
  • Le Rêve de l’Homme du Klondike (The Klondyker's Dream, 1914)
  • Your Kiss (1914)
  • Gold (1915)
  • Of Man of the Future (1915)
  • On the Face of the Earth You are the One (1915)
  • The Return of Ulysses (1915)
  • Tick! Tick! Tick! (1915)
  • Republican Rallying Song (1916)
  • The Sea Sprite and the Shooting Star (1916)

Théâtre

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  • 1905 :
    • La Grande Interrogation, pièce en un acte jouée pendant deux semaines à San Francico
    • C'était ainsi au début, comédie en quatre actes
  • 1906 : Celle qu'on attendait (Scorn of Woman : Mépris de femme), pièce en trois actes, seule pièce publiée en français
  • 1910 :
    • Theft (Vol)
    • L'Or, pièce en trois actes
    • Billy The Kid
    • Une fille perdue, pièce en un acte, adaptation de la nouvelle Une fille perdue
  • 1911 :
    • Le Premier Poète
    • La Tache de naissance (The Birth Mark), pièce en un acte
    • Tuer un homme, adaptation d'une nouvelle de London par Roi Cooper Megrue
  • 1912 : Guerre
  • 1913 :
    • Babylone, comédie musicale
    • La Route de Damas
  • 1915 : Daughters of the Rich (La Fille des riches), pièce en un acte
  • 1916 : The Acorn Planter: A California Forest Play, pièce en trois actes

Adaptations de son œuvre

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Au cinéma

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(Liste non exhaustive)

À la télévision

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Mary Austin, Jack London, George Sterling et Jimmie Hopper (en) sur la plage de Carmel en Californie.

Au théâtre

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  • Martin Eden, lectures collectives d'extraits du roman au théâtre des Amandiers de Nanterre, 1977.

En bandes dessinées

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(Liste non exhaustive)

Hommages et inspirations

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Littérature

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La vie et les œuvres de Jack London ont inspiré de nombreux autres artistes. Il a influencé Richard Wright, Jack Kerouac, Robert E. Howard, George Orwell, Scott Sigler, Anton LaVey, Christopher McCandless, Ernest Hemingway.

Certains affirment que Jack Kerouac rend hommage à La Route avec le titre de son roman Sur la route. Néanmoins, il est à noter que, selon Jack London lui-même, comme il l'indique dans Le Peuple de l’Abîme, l'expression « sur la route » est en américain une expression consacrée et courante pour désigner le vagabondage des sans-abri. L'utilisation de cette expression par Jack Kerouac peut donc être simplement appropriée au contenu de son livre.

Dans son œuvre Gold Diggers, Charlotte Gray mêle Jack London à la vie des personnages fictifs de son roman. Ceci est repris dans Klondike (mini-série) de Simon Cellan Jones où l'écrivain est interprété par Johnny Simmons en 2014.

Bandes dessinées

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Chanson

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Télévision

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Une série télévisée, Razzle-Dazzle porte le nom du premier bateau de London.

Jack London apparaît dans Star Trek : La Nouvelle Génération, joué par Michael Aron, dans le double épisode charnière intitulé La Flèche du temps - 1/2 et La Flèche du temps - 2/2 (Time's Arrow).

 
Vue du lac Jack London.

Bibliographie récente

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Notes et références

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  1. Les dates de naissance et mort sont données dans le Dictionary of American Biography Base Set, American Council of Learned Societies, 1928-1936, reproduit dans le Biography Resource Center. Farmington Hills, Mich., Thomson Gale, 2006, http://galenet.galegroup.com/servlet/BioRC
  2. Joan London (1939) p. 12 : date de naissance
  3. Date de mort donnée dans la biographie faite par le docteur Clarice Stasz http://london.sonoma.edu/jackbio.html
  4. « JACK LONDON DIES SUDDENLY ON RANCH; Novelist is Found Unconscious from Uremia, and Expires after Eleven Hours. WROTE HIS LIFE OF TOIL His Experience as Sailor Reflected In His Fiction Call of the Wild Gave Him His Fame. » Dans le New York Times, la mort est datée du 2 novembre, à Santa Rosa, en Californie, tandis que le numéro paraît le 23 novembre de l'année 1916, p. 13. Il est écrit qu'il est mort « at 7:45 o'clock tonight, » en anglais : 7 heures quarante-cinq précise et qu'il est « born in San Francisco on January 12, 1876. »
  5. a b c d e f g et h Stéphane Fourcart, « Jack London », in Emmanuel de Waresquiel, Le siècle rebelle : dictionnaire de la contestation au XXe siècle, Paris : Larousse-Bordas/HER, 1999, (ISBN 2-03-511320-2), p. 349-350
  6. [Deux aventuriers https://www.franceinter.fr/emissions/le-temps-d-un-bivouac/le-temps-d-un-bivouac-16-aout-2017-0].
  7. [1] Olivier Weber sur les traces de Jack London, Radio Télévision Suisse
  8. (en) James Lundquist, Jack London, adventures, ideas, and fiction, Ungar, , p. 9
  9. Stasz (2001), p. 14 : « What supports Flora's naming Chaney as the father of her son are, first, the indisputable fact of their cohabiting at the time of his conception; and second, the absence of any suggestion on the part of her associates that another man could have been responsible… [but] unless DNA evidence is introduced, whether or not William Chaney was the biological father of Jack London cannot be decided…. Chaney would, however, be considered by her son and his children as their ancestor. »
  10. Francis Lacassin, Jack London ou l'écriture vécue, C. Bourgois, , p. 135
  11. a et b Chronologie de la vie de l'écrivain sur www.getyourwordsworth.com
  12. « Biographie de Jack London - Première partie (avant 1897) », sur Jack-London.fr (consulté le )
  13. Voir page 25 in Jack London's women, Clarice Stasz, University of Massachusetts Press, 2001
  14. London, Jack (1917) « Eight Factors of Literary Success », dans Labor (1994), p. 512. « In answer to your question as to the greatest factors, he was never loved by his mother. Reading Ouida's Signa at eight years of age. The influence of Herbert Spencer's Philosophy of Style. Because I got started twenty years before the fellows who are trying to start today. »
  15. What Life means to me, article autobiographique de London.
  16. Noël Mauberret, préface de Jack London, Grève générale, Paris, Libertalia, 2008, (ISBN 978-2-9528292-2-9), p. 8
  17. Dans Le Cabaret de la dernière chance, aux chapitres VII et VIII, il écrit de la « reine des pirates d'huîtres » : « The queen asked me to row her ashore in my skiff… Nor did I understand Spider's grinning side-remark to me : "Gee ! There's nothin' slow about YOU." How could it possibly enter my boy's head that a grizzled man of fifty should be jealous of me? And how was I to guess that the story of how the Queen had thrown him down on his own boat, the moment I hove in sight, was already the gleeful gossip of the water-front ? » Le récit est disponible sur le site: 318
  18. Joan London (1939) p. 41 l'histoire y est accréditée.
  19. Biographie de Kingman (1979) exprime son scepticisme ; p. 37, « It was said on the waterfront that Jack had taken on a mistress… Evidently Jack believed the myth himself at times… Jack met Mamie aboard the Razzle-Dazzle when he first approached French Frank about its purchase. Mamie was aboard on a visit with her sister Tess and her chaperone, Miss Hadley. It hardly seems likely that someone who required a chaperone on Saturday would move aboard as mistress on Monday. »
  20. Noël Mauberret, op. cit., p. 8
  21. Noël Mauberret, op. cit., p. 7-10
  22. « Man-handling was merely one of the very minor unprintable horrors of the Erie County Pen. I say 'unprintable'; and in justice I must also say 'unthinkable'. They were unthinkable to me until I saw them, and I was no spring chicken in the ways of the world and the awful abysses of human degradation. It would take a deep plummet to reach bottom in the Erie County Pen, and I do but skim lightly and facetiously the surface of things as I there saw them. »
  23. Biographie de Kingman (1979), p. 67 : « There is no record that Jack ever wrote for student publications » à l'université de Berkeley.
  24. (en) « Gold Rush Writers - Klondike Gold Rush National Historical Park (U.S. National Park Service) », sur National Park Service (consulté le )
  25. La cabane de rondins où il réside a été retrouvée en 1969 et démontée, puis remontée à Oakland avec une copie remontée à Dawson.
  26. Titre français non avéré.
  27. a et b Biographie de London sur Jack-London.fr
  28. Biographie de London sur Medarus.org
  29. Jeanne Campbell Reesman, Sara S. Hodson, Philip Adam, Jack London photographe, Éditions Phébus, 2013, 277 p., (ISBN 978-2-7529-0983-1), à la page 41
  30. Jack London, The People of the Abyss, Macmillan, New York, 1903, 319 p., préface et chapitre 1
  31. (1910) « Rewards of Short-Story Writing, » The Writer, XXII, numéro de janvier-décembre 1910, p. 9: « There are eight American writers who can get $1000 for a short story—Robert W. Chambers, Richard Harding Davis, Jack London, O. Henry, Booth Tarkington, John Fox, Jr., Owen Wister, and Mrs. Burnett. » 1 000 dollars en 1910 sont à peu près équivalents à 20 000 dollars en 2005.
  32. to have high jinks = « se payer du bon temps ».
  33. D'autres membres du Bohemian Club étaient alors les écrivains Ambrose Bierce, John Muir, Gelett Burgess (en) et Frank Norris.
  34. Jennifer Lesieur, Jack London, éd. Libretto, 2009, p. 301-303.
  35. A Good Soldier Canard, sur jacklondon.net, archive.
  36. Voir page 267 in Jack London's women, Clarice Stasz, University of Massachusetts Press, 2001
  37. « Quant à sa mort, [Yves Simon] penche plus pour un suicide que pour un accident. L'homme a trop écrit, trop vécu — au sommet de sa gloire, il s'impose de nouveaux défis : tour du monde avec son propre bateau, le Snark, reportages tous-terrains. Son cœur, sa tête sont trop pleins, son corps malade. La machine humaine a tourné au-delà de ses forces et de ses moyens. Le génie fatigué de la vie disparaît avant d'avoir eu l'idée de vieillir : « Je ne perdrai pas mes jours à essayer de prolonger ma vie, je veux brûler tout mon temps »
    [Les Échos du 24 novembre 2009, « Un génie brûleur de temps », PH. C, sur le livre Jack London, Le vagabond magnifique, d'Yves Simon, Coll. « Destin chez Mendès », 2009 ].
  38. Noël Mauberret, op. cit., p. 14-15
  39. La plupart des textes ont été mélangés en 1977 avec d'autres textes pour former le recueil Yours for the Revolution (Avec vous pour la révolution) aux éditions 10/18.
  40. Paul Vaillant-Couturier, « Préface » au Talon de fer, Éditions hier et aujourd'hui, Paris, 1948, p. 16
  41. Noël Mauberret, op. cit., p. 12.
  42. Michel Viotte, Jack London une aventure américaine, 2016. Diffusée le 3 décembre 2016 sur Arte.
  43. Le romancier Olivier Weber et l'acteur Richard Bohringer font revivre Jack London
  44. a b et c Noé Rol, « « Martin Eden » : la vraie-fausse autobiographie de Jack London », sur Le Comptoir, (consulté le )
  45. a b et c Émile Carme, « BALLAST • Jack London : histoire d'un malentendu », sur BALLAST, (consulté le )
  46. Jack London (dir.) (trad. Francis Lacassin & Jacques Parsons), Profession: écrivain, Paris, Les Belles Lettres, , 391 p. (ISBN 9782251210261), partie 3, chap. XXVI
  47. Jennifer Lesieur, Jack London, Libretto, p. 388.
  48. Jennifer Lesieur, Jack London, Libretto, p. 384-388.
  49. Édition Libretto, 2001.
  50. Édition de la Pléiade, tome II.
  51. Notice n° FRBNF41169070 de la BnF
  52. Édition de la Pléiade, tome I.
  53. Le Jeu du Ring et autres contes. Notice n°: FRBNF30830041 de la Bibliothèque nationale de France] (catalogue général)
  54. Notice n°: FRBNF37211217 de la BnF
  55. Notice n°: FRBNF43750526 de la BnF
  56. Notice n°: FRBNF32392401 de la BnF
  57. Jennifer Lesieur, Jack London, 2008, p. 295, « London a écrit en cinq mois, quasi d'un seul jet, l'œuvre de sa vie, basée sur sa vie. » et p.298 : « À part les dernières pages, parmi les plus fortes de la littérature américaine, on croit revivre la biographie de London ».
  58. Notice n°: FRBNF32392444 de la BnF
  59. Notice n°: FRBNF33082318 de la BnF
  60. Notice n°: FRBNF35861005 de la BnF
  61. Notice n°: FRBNF36705859 de la BnF
  62. a et b Notice n°: FRBNF43413855 de la BnF
  63. Notice n°: FRBNF43413856 de la BnF
  64. Notice n°: FRBNF38698422 de la BnF
  65. Notice n°: FRBNF38698419 de la BnF
  66. Notice n°: FRBNF39062267 de la BnF
  67. Notice n°: FRBNF40077582 de la BnF
  68. Nouvelle publiée initialement en 1901 dans le journal Collier's Weekly.
  69. Notice n°: FRBNF38698429 de la BnF
  70. Notice n°: FRBNF43553595 de la BnF
  71. Notice n°: FRBNF34665579 de la BnF
  72. Notice n°: FRBNF34688274 de la BnF
  73. Notice n°: FRBNF35004089 de la BnF
  74. a et b Notice n°: FRBNF35763161 de la BnF
  75. Notice n°: FRBNF40090515 de la BnF
  76. Notice n°: FRBNF38698430 de la BnF
  77. Notice n°: FRBNF38698427 de la BnF
  78. Notice n°: FRBNF38698425 de la BnF
  79. Notice n°: FRBNF33517658 de la BnF
  80. Notice n°: FRBNF38698426 de la BnF
  81. Notice n°: FRBNF38698415 de la BnF
  82. Notice n°: FRBNF40152227 de la BnF
  83. Notice n°: FRBNF38698417 de la BnF
  84. Notice n°: FRBNF35682313 de la BnF
  85. Notice n°: FRBNF38698416 de la BnF
  86. Notice n°: FRBNF38698428 de la BnF
  87. Notice n°: FRBNF38698420 de la BnF
  88. Notice n°: FRBNF34648374 de la BnF
  89. Notice n°: FRBNF32392384 de la BnF
  90. The American magazine, août 1909.
  91. Les premières éditions françaises comportaient 2 tomes : le premier s’intitulait soit Bellew-la-fumée (comme le patronyme américain), soit le plus souvent Belliou-la-fumée (patronyme francisé) et le second soit Belliou et le Courtaud, soit le plus souvent La Fièvre de l’or.
  92. Notice n°: FRBNF32392378 de la BnF
  93. a et b Notice n°: FRBNF42538535 de la BnF
  94. Notice n°: FRBNF34658456 de la BnF
  95. Notice n°: FRBNF40995129 de la BnF
  96. Notice n°: FRBNF38928632 de la BnF
  97. Nouvelle écrite en hommage au politicien socialiste américain Eugene Victor Debs
  98. Notice n°: FRBNF38698418 de la BnF
  99. JACK LONDON SHORT STORIES, archive
  100. Nouvelles réunies dans The Aegis, Star Rover Press, 1981 et en France dans Les Yeux de l’Asie (recueil, 1977)
  101. Texte repris en français dans Les Yeux de l'Asie (1977).
  102. Nouvelle écrite sans doute en 1898, inédite jusqu'à sa publication en anglais en 1976 dans le journal The Saturday Evening Post.
  103. a b et c Nouvelle publiée en français dans Souvenirs et aventures du pays de l’or (1975) et dans Le Cornet à dés du diable (2014).
  104. Le Cornet à dés du diable est le titre d'un recueil publié uniquement en français, éditions Libretto (ISBN 9782369140948) — préface de Noël Mauberret.
  105. Notice n°: FRBNF34657896 de la BnF
  106. a b c d e f g h i j et k Nouvelle publiée initialement dans le journal The Youth's Companion.
  107. a et b Notice n°: FRBNF34873585 de la BnF
  108. Notice n°: FRBNF34566443 de la BnF
  109. Selon Charmian, la nouvelle, publiée en septembre 1901 dans The Aegis, serait parue initialement en décembre 1900 dans le journal The News mais cela n'a pas été confirmé.
  110. a et b Notice n°: FRBNF34755559 de la BnF
  111. Notice n°: FRBNF34734080 de la BnF
  112. http://www.ljplus.ru/img4/k/i/kino_posters_2/1946_bely_klyk.jpg
  113. L'Appel de l'or sur le site de l'INA
  114. Fiche de l'album, sur le site de l'éditeur.
  115. Page de l'annonce de la 1re édition 2013 du Prix sur le site de la Fnac, 09/04/2013.
  116. Le Klondike, album n° 35 page 10, Édition Lucky Productions.
  117. « Le lac Jack London », sur baikalnature.fr (consulté le ).
  118. Voiles et Voiliers à l’honneur ! sur voilesetvoiliers.com

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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