Glossaire de la tauromachie

glossaire de Wikimedia
(Redirigé depuis Mundillo)

Ce glossaire recense et définit les termes de la tauromachie sous ses différentes formes, à l'exception de la course camarguaise, qui fait l'objet d'un article spécifique : le lexique de la course camarguaise.

Sommaire :
 
Alguazils
A hombros[1],[2],[3],[4],[5]
littéralement sur les épaules. Sortie du matador sur les épaules (hombros en espagnol) de ses subalternes ou admirateurs après un combat exceptionnel
A porta gayola[6]
suerte qui consiste à attendre l'entrée du taureau dans l'arène, seul agenouillé devant la porte du toril
Abrivado[7]
tradition taurine provençale et languedocienne, consistant à lâcher des taureaux dans les rues fermées d'une ville ou d’un village. Il porte en Espagne le nom d'encciero dont le plus connu se déroule chaque matin des fêtes de la San Firmin à Pampelune. De nombreux touristes du monde entier participent à cet événement
Adorno[8]
détail dont le matador agrémente sa faena
Afeitado[9]
littéralement : rasé. Fraude dans la corrida à pied qui consiste à épointer le bout des cornes du toro de lidia afin de diminuer le danger de ses charges ; dans la corrida à cheval, cette pratique est autorisée
Afición a los toros[10]
passion, goût de l'amateur (aficionado) des courses de taureaux
Aficionado[7],[11]
littéralement : amateur. Amateur, passionné et connaisseur de corrida. On classe traditionnellement les spectateurs en deux catégories : les toreristas, essentiellement attirés par l'art du matador, et les toristas, par le spectacle du taureau
Aguante[12]
faculté de certains toreros d'attendre et de recevoir impassiblement la charge du taureau
Alguazil[13]
policier de l'arène, chargé de faire appliquer le règlement taurin, sous l'autorité du président
Alimón[13]
passe « al alimón », passe faite par deux matadors tenant le même capote, chacun à une extrémité
Alternative[14]
cérémonie durant une corrida au cours de laquelle un novillero devient matador de toros
Añojo[15]
jeune taureau d'un an
Apartado[16]
opération qui fait suite au tirage au sort (sorteo) et qui consiste à séparer les taureaux les uns des autres et à les placer un à un dans un chiquero
Apoderado[17]
fondé de pouvoir. Représente le matador et administre ses affaires
Apodo[17]
pseudonyme ou surnom d'un matador
Appuntillar[17]
emploi de la puntilla ou cachete, lame d'une quinzaine de centimètres qui permet d'achever l'animal à terre après l'estocade
Arène[7]
littéralement : sable. Édifice dans lequel se déroulent, entre autres, les courses de taureaux
Arenero[18]
littéralement : sableur. Membre du personnel de l'arène chargé de remettre la piste en état après chaque taureau
Arrastre[19]
train de mules qui traînent hors de la piste la dépouille du taureau
Arrucina[20]
passe de muleta
Aviso[17]
avertissement donné par le président au matador lorsque la faena dépasse le temps réglementaire
Avisado [21]
taureau qui a compris qu'il y a un homme derrière le leurre et qui cherche à l'atteindre. Il devient très dangereux. Il est souvent le résultat d'un excès de capotazos
 
Banderillero
Banderilles[22]
bâtons d'environ 80 cm de long, terminés par un harpon et recouverts de papier de couleur, plantés[7] dans le morrillo, masse musculaire située à la base du cou, lors du deuxième tercio
Banderillero
torero (peón ou matador) chargé de « poser », « planter » ou « clouer »[23],[22],[17],[24] les banderilles
Bandido[25]
forme de lâcher de taureaux analogue à l'encierro et à l'abrivado
Bajonazo[26]
estocade que le torero effectue trop bas
Barrera (« barrière »)[24]
barrière de bois qui sépare la piste (ruedo) du couloir (callejón). Désigne également le premier rang des gradins
Becerrada
la définition varie selon les encyclopédies : corrida d’apprentissage, sans picador[27], course d’apprentissage organisée avec des becerros pour toreros débutants[28]. Ces courses se font parfois avec des novillos[29]. Elles comportent parfois des mises à mort[30]. Mais le plus souvent, elles se déroulent sans mise à mort[25].
Becerrista[31]
jeune apprenti torero qui affronte des becerros au cours de becerradas
Becerro
selon les encyclopédies la définition varie : jeune taureau de moins de trois ans[24], de moins de deux ans ou moins de trois ans. Si l'animal a entre deux et trois ans, il sera combattu dans une novillada sans picador[32], jeune taureau de moins de deux ans[25].
Bravo (étymologiquement sauvage)[25]
adjectif qualifiant un taureau plein de bravoure, d'instinct offensif
Bravoure[33],[34]
instinct offensif du taureau, qui charge longuement, la tête basse. Elle se révèle le plus clairement sous la pique. Le taureau bravo (courageux) s'oppose au manso
Bouvine[25]
ensemble des traditions et des pratiques sportives ou ludiques de la tauromachie camarguaise ; région de bouvine : zones où se pratique la course camarguaise
Brindis[27]
littéralement trinquer. Geste de dédicace par lequel le matador offre la mort du taureau au public, à une personne, un groupe, une entité ou un mort
Bronca[25]
de l'espagnol bronca : « huées ». Manifestation bruyante du public en signe de désapprobation ou mécontentement à l'encontre du matador, des peones de sa cuadrilla, du taureau, de l'éleveur, de la présidence ou des organisateurs de la course
Burladero[25]
de burlar, littéralement : tromper, moquer. Abri en planches situé devant une ouverture de la barrière et formant une chicane avec celle-ci, permettant de passer de la piste à la contre-piste
 
Cartel (inauguration de Las Arenas de Barcelone, 1900)
Cabestros[24]
bœufs dressés utilisés pour accompagner les toros de lidia aux arènes le jour de la corrida, lorsque le corral n'est pas attenant. Les cabestros servent surtout à raccompagner au toril un toro soit boiteux soit gracié . Un ou plusieurs cabestros ont également une cloche autour du cou
Callejón[35]
couloir circulaire séparant la barrière (barrera) des gradins
Cambiada[36]
passe de muleta
Camisa[37]
chemise constitutive de l'habit de lumières
Caparaçon (en espagnol peto)[38]
protection du cheval de picador, utilisée depuis 1928
Capea[39]
forme de corrida dans laquelle les toreros combattent une vache pour s'entraîner, sans caractère officiel et sans mise à mort
Capotazo[40]
passe de capote réalisée par le torero pour attirer ou désorienter le taureau
Capote[39]
cape du torero. Elle est « de paseo (ou de paseíllo) », brodée de soie. Elle est « de brega », de travail, en percaline rose à l'avers et de jaune ou azur à l'envers ; elle est l'outil essentiel du torero à pied pendant toute la course.
Cartel[39]
affiche annonçant le programme d'une corrida. Désigne aussi le plateau de vedettes d'une course, hommes et fauves
Caste[39]
synonyme de race. Un taureau est dit « de caste » lorsqu'il possède toutes les qualités physiques et morales de la race
Castoreño[41]
chapeau originairement en feutre de castor du picador
Chaleco[42]
gilet constitutif de l'habit de lumières. Désigne également le gilet des gaúchos en Amérique Latine
Chaquetilla[42]
veste constitutive de l'habit de lumières
Chef de lidia[43]
le plus ancien dans la date de prise de l'alternative des trois matadors d'une corrida
Chiquero[44]
compartiment constitutif du toril, dans lesquels les taureaux sont enfermés avant le début de la corrida
Chicuelina[44]
passe de cape créée par Chicuelo
Chirimía[45]
instrument de musique avec lequel on accueille le matador lors d'une corrida en Pays catalan.
Citar (appeler)[46]
geste d'appel parfois accompagné de la voix, par lequel le torero attire l'attention du taureau et provoque sa charge sur le leurre
Clarines[44]
sonnerie des clairons
Cogida (de coger prendre)[41]
accrochage du torero par les cornes du taureau, que celles-ci pénètrent ou non sa chair. Si c'est le cas, il s'agit d'une cornada
Coleta[41]
mèche de cheveux que les toreros laissaient pousser derrière la tête en signe distinctif de leur profession. Aujourd'hui postiche. Se couper la coleta signifie arrêter la profession de torero
Colleras[47]
passe « por colleras », passe faite en même temps par deux matadors à un même taureau, chacun utilisant son propre capote
Cornada[41]
encornade, coup de corne du taureau avec pénétration dans la chair du torero
Course camarguaise[48]
jeu taurin sans mise à mort et sport régional, pratiqué dans le sud de la France
Course de recortadores[49]
forme de course de taureaux pratiquée essentiellement dans le nord de l’Espagne
Corral[50]
cour ouverte et attenante aux arènes où sont parqués les taureaux les jours qui précèdent la course
Corrida[50]
terme générique des tauromachies espagnoles. S'emploie aussi pour désigner les combats avec des taureaux adultes, par opposition aux novilladas.
Corrida de rejón[50]
corrida dans laquelle le taureau est combattu par un cavalier, le rejoneador
Course landaise[48]
sport régional et tradition tauromachique gasconne sans mise à mort
Course portugaise[51]
forme de corrida à cheval
Cruz (croix)[41]
point exigu situé entre l'épaule et l'épine dorsale, visé par le matador pour tuer le taureau de son épée
Cuadrilla[41]
ensemble des assistants du matador, banderilleros et picadors
Al cuarteo[41]
manière de poser (on emploie aussi les termes « planter » ou « clouer ») les banderilles
Coussins[13]
(almohadillas) coussins qu'on loue à l'entrée de certaines arènes pour le confort des spectateurs, et qui sont parfois jetés dans l'arène pour manifester le mécontentement
 
Desplante
 
El Juli, doblón de aliño
Demi-véronique[52]
passe de cape
Derechazo[53]
passe de muleta donnée de la main droite, avec l'épée qui soutient la muleta, déployant ainsi l'étoffe.
Descabello[53]
coup de grâce donné au taureau à l'aide du verdugo, épée spéciale
Despejo (débarras)[54]
autrefois, lorsque le public avait accès à la piste avant la corrida, évacuation de l'arène ou de la place publique par les alguazils avant le début du spectacle ; de nos jours, ensemble des figures de haute-école fait par les alguazils avant le paseo, survivance de l'évacuation originaire
Despedida[54]
lorsque le torero quitte la profession en mettant un terme à sa carrière, il fait sa « despedida ». Certains toreros choisissent de mettre en scène leur départ au cours d'une corrida dite de despedida. En général il se fait couper, d'une manière symbolique, le petit chignon qu'il porte, la coleta
Desplante (insolence, provocation)[53]
geste de défi exécuté par le torero devant le taureau, à la fin d'une série de passes ou de la faena
Devise[53]
ensemble de rubans aux couleurs de l'éleveur que l'on plante dans le morrillo du taureau à sa sortie du chiquero
Diestro (habile, adroit)[55]
parfois utilisé pour désigner le matador
Doblón[56]
passe de muleta
Dosantina[56]
forme de derechazo exécuté de dos
Dominio (domination)[57]
pouvoir du torero de modifier le comportement du taureau et de lui imposer son rythme.
Duende[58] (lutin, esprit follet)
qualifie l'état d'inspiration, le génie du torero « artiste », mais également des chanteurs et danseurs de flamenco. Le terme s'emploie surtout en Andalousie (voir musique andalouse)
 
Estocade
Écarteur[48]
torero de la course landaise (coursayre en gascon)
Embestida[59]
Charge du taureau combatif et noble qui autorise de longues faenas
Empresa[60]
littéralement entreprise. Direction de l'arène, organisateur de corridas
Encaste[60]
point de départ d'une caste
Encierro (action d'enfermer)[60]
mise au toril, parfois précédée d'un lâcher des taureaux sur un parcours clos. Peut désigner également le lot de taureaux destiné à la corrida
Eral[61]
jeune taureau de plus d'un an et de moins de deux ans
Escalafón[62]
classement annuel des matadors
Escalot
(petite échelle, en gascon), classement officiel de la course landaise
Espantada[61]
littéralement peur, surprise. Fuite du torero devant le taureau
Espontáneo[60]
individu étranger à la corrida qui saute en piste pour affronter le taureau
Estocade[63]
coup d'épée par lequel le matador met à mort le taureau
 
Forcados
Faena[64] (travail)
troisième tercio, au cours duquel le matador affronte le taureau avec muleta et épée
Faja[65]
large ceinture en soie et en principe de la même couleur que la pañoleta, constitutive de l'habit de lumières. Désigne également la ceinture des gaúchos en Amérique Latine
Farol[66]
(mot espagnol signifiant « lanterne »), passe de cape dans laquelle le torero lance l'étoffe au-dessus de sa tête
Farpa[60]
est synonyme portugais de rejón. Il a la même taille et les mêmes fonctions que l'arme espagnole
Feria[64]
fête organisée dans des villes du sud de la France et en Espagne, avec des corridas quotidiennes
Figura[60]
matador vedette, classé dans les premières places de l'escalafón. Les figuras font jusqu’à une centaine de corridas dans l'année, alors que beaucoup de matadors n'en font qu'une ou deux
Finca[60]
propriété agricole ou plus généralement pré dans lequel sont élevés des toros de combat. Un élevage peut être réparti entre plusieurs fincas. Par extension, le terme désigne les ganaderias
Forcado[67]
membre d'une équipe réalisant la pega dans une corrida portugaise
 
Gaonera
 
Habit de lumières
 
Islero
Ganadería[68]
élevage d'où proviennent les toros de lidia
Ganadero
éleveur de taureaux
Garrocha[68]
perche de bois utilisée dans l'épreuve de la tienta ; autrefois, elle était également utilisée pour le salto a la garrocha, saut à la perche au-dessus du taureau. Elle sert également au vaqueros pour le travail du bétail
Genio[69]
signe de l'instinct défensif du taureau, qui charge avec hésitation, en relevant la tête
Gaonera[68]
passe de cape inventée par le matador mexicain Rodolfo Gaona
Habit de lumières[70]
costume des toreros
Herradero (marquage)
équivalent de ferrade pour les taureaux de lidia, il regroupe trois marques au fer d'un veau en trois endroits différents[71]
Hierro (fer)[72],[2],[73],[74],[5],[75]
marque distinctive de l'élevage que le taureau porte à la cuisse droite
Humilier[5],[2],[3],[1],[75]
action du taureau de baisser la tête, ce qui est un signe de noblesse
Indulto[76]
grâce accordée au taureau en reconnaissance de sa bravoure exceptionnelle. L'indulto est ordonné par le président avant l'estocade en présentant un mouchoir orange
Islero[77]
taureau qui encorna mortellement le torero Manolete
Kikiriki[5]
passe aidée de muleta inventée par El Gallo
Larga[78]
passe de cape
Leurre[79]
muleta ou cape (capote)
Lidia[72]
combat, ensemble de rencontres entre un taureau et les toreros. Elle se compose de trois tercios, c'est-à-dire trois actes.
 
Matador
Maestro[72]
littéralement maître. Par extension, le terme désigne tous les matadors ayant pris l'alternative
Mano a mano[5]
corrida au cours de laquelle deux matadors combattent six taureaux
Manoletina[5]
passe de muleta à laquelle le matador Manolete a donné son nom, bien qu'il n'en ait pas été le créateur
Mansedumbre[80]
docilité du taureau manso
Manso[72]
adjectif qualifiant un taureau sans bravoure, de peu de caste et qui refuse le combat. S'oppose au taureau bravo
Mariposa[5]
passe de cape inventée par le torero Marcial Lalanda.
Matador[72]
personnage central de la corrida, chef de la cuadrilla, réalisant la faena et chargé de tuer le taureau
Mayoral[72]
intendant ou régisseur du ganadero (éleveur de taureaux). Il dirige les vaqueros et accompagne les taureaux de l'élevage aux arènes. Il représente le ganadero aux courses
Medias[81]
littéralement chaussettes. Deux paires de bas superposés constitutifs de l'habit de lumières. Les premiers sont en coton blanc, les seconds en soie de couleur rose
Metisaca[82] ou Mete y saca (mot à mot, « met et retire »)[83]
Manière de pratiquer l'estocade en ne lâchant pas l'épée et en la retirant immédiatement, ce qui permet de masquer un emplacement fautif.
Miura[84]
ganadería élevant les plus prestigieux toros de lidia
Monosabio[85]
membre du personnel de l'arène, chargé d'aider le picador et le cheval en piste
Molinete[85]
passe de muleta élégante, qui conclut sous plusieurs formes, une série de derechazos, ou bien de naturelles
Montera[85]
toque en astrakan, coiffe du matador. La montera est ainsi nommée en hommage à Francisco Montes, dit « Paquiro », matador qui en a imposé l'usage
Morrillo (ou Morillo)[86],[87]
masse musculaire proéminente située au bas du cou du taureau, dans laquelle le taureau doit être piqué (les deux orthographes sont employées dans les dictionnaires)
Mozo de espadas (« valet d’épées »)[88]
assistant du matador, pendant et en dehors du combat
Muleta[85]
leurre en drap de serge rouge utilisé par le matador durant la faena
Mulillero[89]
membre du personnel de l'arène chargé de l'arrastre
Mundillo[89]
milieu de la tauromachie, avec tout ce qu'il compte de ganaderos, apoderados, journalistes taurins, toreros etc.
 
Naturelle
Navarra[90]
passe de cape
Naturelle[91]
passe de muleta effectuée de la main gauche
Nevado
(esp : enneigé) se dit d'un taureau de combat dont la robe présente de nombreuses petites taches blanches comme des flocons de neige
Novillada[92]
combat opposant de jeunes taureaux (novillos) à de jeunes toreros (novilleros)
Novillero[93]
matador débutant, n'ayant pas encore reçu l'alternative
Novillo[93]
jeune taureau âgé de deux à trois ans (syn. utrero), lidié dans les novilladas
Noblesse[94]
qualité d'un taureau de combat de caste à charge franche
 
¡ Olé ! accueil du taureau A Porta Gayola
¡ Olé [95]!
interjection du public, en signe d'encouragement du matador
Palco (« loge »)[96], pluriel « palcos »
au singulier désigne la loge présidentielle et par métonymie la présidence elle-même ; dans les arènes espagnoles (et celles construites sur le modèle espagnol comme celles de Béziers), gradins situés côté sombra derrière les tendidos (« gradins découverts ») et légèrement surélevés par rapport à ceux-ci, abrités sous les andanadas (« gradins supérieurs ») ou sous un toit (côtés sol et sol y sombra, cette partie des gradins est appelée gradas).
Palo[96]
bâton sur lequel est montée la muleta
Pañoleta[97]
cravate en soie de couleur vive, constitutive de l'habit de lumières
Paseo[49]
littéralement : passage, promenade. défilé d'ouverture d'une corrida ou novillada
Passe[49]
pour un torero à pied, action d'appeler le taureau sur un leurre, capote ou muleta, de le faire courir et passer le long de son corps
Passe aidée[98]
passe de muleta où le torero soulève l'étoffe à la pointe de l'épée
Passe à l'estribo[99]
passe de muleta que le matador effectue assis ou à genoux sur l'estribo (marchepied). L'estribo court le long de la barrière tout autour des arènes. Il est généralement peint en blanc
Passe de poitrine[5]
passe de muleta
Pega[49]
dernier acte de la corrida portugaise, au cours duquel les forcados s'agrippent au taureau pour le reconduire au toril
Pelea (combat)[49]
se dit de la prestation du taureau
Peña[49]
association d'aficionados
Pendule[100]
passe de muleta effectuée par le matador qui cite le taureau dans son dos
Peón[101]
torero subalterne à pied, chargé d’assister le matador
Picador (synonyme piquero)[102]
cavalier dont le rôle consiste à piquer le taureau lors du premier tercio
Pinchazo[103]
coup d'épée qui s'apparente à une piqûre, la pointe venant buter sur un os et ne pouvant en conséquence pénétrer.
Pique[102]
action de piquer le taureau et instrument utilisé pour piquer
De poder a poder[104]
manière de « poser », « planter » ou « clouer »[23] les banderilles
Président[103]
dirigeant d'une corrida. Il dispose d'un mouchoir blanc pour accorder une oreille, d'un vert pour renvoyer un taureau défectueux, d'un bleu pour demander un tour de piste de la dépouille d'un taureau exceptionnel
Pueblerino (« villageois »)[105]
qualifie un matador que son manque de talent condamne à ne fréquenter que les arènes de villages ; qualifie également le style de certains matadors, spectaculaire mais grossier, apprécié par les publics peu connaisseurs, notamment ceux des villages ; qualifie également ces publics peu connaisseurs (on peut toutefois préciser que dans nombre d'arènes de villages, on trouve une importante frange de spectateurs « connaisseurs », et qu'à l'inverse, dans toutes les arènes de villes importantes, on trouve une large part de spectateurs locaux qui, ne se rendant à la corrida qu’une fois dans l'année dans leur ville de domicile, sont de parfaits pueblerinos)
Pundonor[106]
sens de l'honneur, rigueur morale du matador
Puntilla[103]
désigne le poignard à lame courte et large utilisé par le puntillero pour achever le taureau après l’estocade (éventuellement suivie du descabello). La puntilla est plantée entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale de l'animal, afin de détruire le cervelet.
Puntillero[107]
peón chargé d'achever le taureau à l'aide d'une puntilla, poignard à lame courte et large qu'il plante entre la base du crâne et le début de la colonne vertébrale de l'animal, afin de détruire le cervelet et le début de la moelle épinière. Il intervient en phase ultime du combat, éventuellement après l'estocade ou descabello.
Puya[103]
pointe d'acier en extrémité de la pique. Pyramide triangulaire, elle est munie à sa base d'un butoir destiné à en limiter la pénétration
Querencia (affection)[108]
aire de sécurité adoptée par le taureau dans l'arène
Quite (de quitar ôter)[108]
intervention d'un torero visant à écarter la charge du taureau d'un autre torero en danger ou du picador
Al quiebro (écart, feinte)[108]
manière de « poser », « planter » ou « clouer »[23] les banderilles, particulièrement spectaculaire
 
Rejoneador
Rebolera[108]
passe de capote
Redondel[109]

synonyme de piste ou de ruedo

A recibir[108]
estocade dans laquelle le torero attend la charge du taureau et le « reçoit » en gardant les pieds au sol.
Regatón[110]
extrémité du manche de la pique
Rejón[111]
sorte de javelot avec lequel le rejoneador travaille et estoque le taureau lors d'une corrida de rejón
Rejoneador[108]
torero combattant à cheval dans une corrida de rejón
Revistero[108]
journaliste taurin spécialisé
Ruedo[108]
piste couverte de sable dans une arène où se déroule le combat
Remate[112]
passe de conclusion, ce peut être une trinchera, une demi-véronique ou une larga
 
Sauteur
Sauteur[113]
torero de la course landaise (coursayre en gascon)
Semental[114]
taureau reproducteur mâle
Señal
découpe particulière dans l'oreille d'un veau selon un dessin propre à l'élevage, il constitue une des trois caractéristiques d'une ganadería[115]
Sentido (jugement)[116]
un taureau de sentido est un animal avisé, qui « comprend » et pourra chercher à atteindre le torero
Al sesgo[114],[116],[117]
manière de « poser », « planter » ou « clouer »[23] les banderilles qui implique une course rapide et une grande habileté. Il existe deux manières d'exécuter cette pose « al sesgo por fuera » et « al sesgo por dentro »
Silencio (silence)
Silence du public à la suite d'une faena très moyenne.
Sitio[117],[118]
littéralement lieu, endroit. lieu géométrique parfait qui déclenche la charge du taureau et où l'homme se doit de l'attendre avant de l'esquiver
Sobrero (restant)[117],[118]
désigne le taureau de réserve, utilisé seulement si l'un des six animaux prévus ne peut être combattu
Sobresaliente[112]
matador ou novillero de réserve. Il remplace le matador ou le novillero blessé lors d'un mano a mano.
Sortie[119]
s'emploie dans plusieurs sens pour l'action de l'homme (fin d'action) et la charge du taureau (éloignement).
Sorteo[117]
littéralement : tirage au sort. Celui-ci détermine la répartition des taureaux entre les matadors
Statuaire[117]
passe de muleta que le torero effectue immobile, pieds joints, attendant la charge du taureau.
Suave (en espagnol pastueño)[120],[121]
se dit d'un taureau qui s'élance franchement, permettant une faena « artiste »
Suerte (chance, sort)[122]
séquence de combat, action
 
Toro
 
Toro de lidia
Taleguilla[123]
culotte constitutive de l'habit de lumières, resserrée au-dessus du genou à l'aide de cordons tressés, pouvant être agrémentés de glands, les machos ou de franges, les caireles
Temple (corrida)[124]
rythme où l'homme s'accorde à la perfection au rythme de la charge du taureau
Temporada (saison)[125]
saison des corridas ; en Europe, la temporada taurine commence en mars et s'achève en octobre
Tercio[125]
nom générique de chacun des trois actes de la corrida
Tienta (synonyme tentadero)[125]
épreuve de sélection des vaches et taureaux reproducteurs, parents des toros de lidia
Toreador[126]
terme utilisé, souvent de manière impropre, comme synonyme de torero ou matador
Toreo[127]
manière, technique et art de toréer, de « jouer » avec le taureau
Toreo comique[125]
parodie de corrida
Toreo de salon[128]
consiste pour les toreros à répéter sans animal les gestes de l'arène pour s'entraîner
Torerista[125]
spectateur essentiellement attiré par l'art du matador
Torero[125]
celui qui affronte le taureau lors d'une corrida, qu'il soit matador ou membre de la cuadrilla
Toril[117]
lieu où l'on tient les taureaux enfermés avant le combat
Torilero (ou « chulo de toriles »)[129]
employé des arènes chargé de l'ouverture et de la fermeture des portes du toril
Torista[125]
spectateur essentiellement attiré par le spectacle du taureau
Toro de fuego[125]
feu d'artifice tiré à partir d'un toro postiche mobile parodiant la corrida
Toro de lidia[130]
race bovine espagnole de taureaux de combat, âgés d'au moins quatre ans
Trapío
allure physique du taureau[131].
Trasteo[132]
ensemble du travail effectué avec la muleta, synonyme de faena
Trastos (outils, instruments)[133]
nom générique donné aux « outils » du matador, l'épée et la muleta ; « remettre les trastos », c'est pour un matador, conférer l'alternative
Tremendiste[134]
matador pratiquant le tremendisme, attitude risquée qui consiste à affronter le taureau sans avoir pris le temps d'étudier son comportement et en faisant une faena basée sur des passes spectaculaires et dangereuses
Trinchera[134]
passe de muleta, changée vers le bas. C'est une forme de derechazo
Trophée[135]
récompense qui peut être accordée par la présidence au matador si la faena est satisfaisante : une oreille si le public en manifeste le souhait (en agitant notamment un mouchoir blanc), deux oreilles ou les deux oreilles et la queue, sur le seul jugement du président. Le trophée est remis immédiatement à la fin de chaque combat
Tumade[113]
coup porté par la vache à l'homme lors d'une course landaise
Turista
public de corrida occasionnel ou étranger
Utrero[136]
jeune taureau âgé de trois à quatre ans (syn. novillo)
 
Véronique
Valet d'épées[88]
voir Mozo de espadas
Vara (bâton)[135]
hampe en bois de hêtre constituant le corps de la pique. Elle est d'un diamètre de l'ordre de 4 cm et d'une longueur d'environ 2,60 m. La puya est fixée à son extrémité. « Tercio de pique » se dit « tercio de varas » en espagnol.
Varilarguero (porteur de longue lance)[137]
ancêtre du picador, personnage central de la corrida jusqu'au milieu du XVIIIe siècle
Verdad (de) (de vérité, authenticité)
adjectif qui qualifie indifféremment un torero au comportement authentique, devant un taureau dur[138], ou bien un taureau qui a tous les attributs du toro bravo[139]
Verdugo (bourreau, exécuteur)[52]
épée spéciale servant au descabello
Véronique[135],[3]
passe de capote
Al volapié[135]
estocade, méthode de mise à mort du taureau
Vuelta[135]
tour de piste qu'accomplit le torero avec l'assentiment et les applaudissements du public
 
Zapatillas
Zahones[136]
tablier en cuir protégeant les cuisses des cavaliers dans les champs ou lors des tientas. Il est richement décoré pour le costume andalou du rejoneador
Zaíno (zain)[135]
couleur de la robe d'une variété de toro de lidia noir mat sans un poil clair
Zapatillas[140]
chaussures légères du torero

Bibliographie

modifier

Notes et références

modifier
  1. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 88.
  2. a b et c Bérard 2003, p. 559.
  3. a b et c Lafront 1950, p. 144.
  4. Lafront 1950, p. 1157.
  5. a b c d e f g et h Flanet et Veilletet 1986, p. 171.
  6. Bérard 2003, p. 769.
  7. a b c et d Maudet 2010, p. 467.
  8. Bérard 2003, p. 245.
  9. Casanova et Dupuy 1981, p. 12-13.
  10. Flanet et Veilletet 1986, p. 164.
  11. Lafront 1950, p. 10.
  12. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 21.
  13. a b et c Bérard 2003, p. 260.
  14. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 23-24.
  15. Bérard 2003, p. 270.
  16. Casanova et Dupuy 1981, p. 16-17.
  17. a b c d et e Flanet et Veilletet 1986, p. 165.
  18. Lafront 1950, p. 32.
  19. Lafront 1950, p. 33.
  20. Bérard 2003, p. 291.
  21. Casanova et Dupuy 1981, p. 22.
  22. a et b Bérard 2003, p. 252.
  23. a b c et d « Poser » est le terme utilisé dans le jargon de la tauromachie ; les opposants à la corrida préfèrent parler de « planter » ou « clouer ».
  24. a b c et d Casanova et Dupuy 1981, p. 27.
  25. a b c d e f et g Maudet 2010, p. 468.
  26. Bérard 2003, p. 298.
  27. a et b Flanet et Veilletet 1986, p. 166.
  28. Bérard 2003, p. 309.
  29. Tarascon, becerrada avec novillo.
  30. Voir calendrier du centre français de tauromachie.
  31. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 39.
  32. Bérard 2003, p. 308.
  33. Bérard 2003, p. 331-332-333.
  34. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 48.
  35. Casanova et Dupuy 1981, p. 34.
  36. Bérard 2003, p. 346.
  37. Casanova et Dupuy 1981, p. 166.
  38. Flanet et Veilletet 1986, p. 167.
  39. a b c et d Maudet 2010, p. 469.
  40. Bérard 2003, p. 355.
  41. a b c d e f et g Flanet et Veilletet 1986, p. 168.
  42. a et b Bérard 2003, p. 380.
  43. Bérard 2003, p. 381-82.
  44. a b et c Casanova et Dupuy 1981, p. 42.
  45. corrida de moreno de silva avec accueil du matador avec une chirimía.
  46. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 77.
  47. Bérard 2003, p. 401.
  48. a b et c Maudet 2010, p. 470.
  49. a b c d e et f Maudet 2010, p. 473.
  50. a b et c Bérard 2003, p. 410.
  51. Bérard 2003, p. 412.
  52. a et b Lafront 1950, p. 274.
  53. a b c et d Flanet et Veilletet 1986, p. 169.
  54. a et b Bérard 2003, p. 433.
  55. Casanova et Dupuy 1981, p. 61.
  56. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 63.
  57. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 108.
  58. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 109.
  59. Bérard 2003, p. 465.
  60. a b c d e f et g Maudet 2010, p. 471.
  61. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 69.
  62. Bérard 2003, p. 472.
  63. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 126.
  64. a et b Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 132.
  65. Bérard 2003, p. 483.
  66. Bérard 2003, p. 118.
  67. Bérard 2003, p. 492.
  68. a b et c Flanet et Veilletet 1986, p. 170.
  69. Lafront 1950, p. 133.
  70. Bérard 2003, p. 415.
  71. Casanova et Dupuy 1981, p. 87-88.
  72. a b c d e et f Maudet 2010, p. 472.
  73. Lafront 1950, p. 139.
  74. Glossaire de la tauromachie voir F : Fer.
  75. a et b Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 157.
  76. Bérard 2003, p. 563.
  77. Bérard 2003, p. 816.
  78. Lafront 1950, p. 151.
  79. Bérard 2003, p. 674.
  80. Bérard 2003, p. 624.
  81. Bérard 2003, p. 642.
  82. Bérard 2003, p. 646.
  83. Casanova et Dupuy 1981, p. 107.
  84. Bérard 2003, p. 653.
  85. a b c et d Flanet et Veilletet 1986, p. 172.
  86. Casanova et Dupuy 1981, p. 109.
  87. Casanova et Dupuy 1981, p. 671.
  88. a et b Bérard 2003, p. 673.
  89. a et b Bérard 2003, p. 675.
  90. Lafront 1950, p. 186.
  91. Casanova et Dupuy 1981, p. 113.
  92. Casanova et Dupuy 1981, p. 115.
  93. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 116.
  94. Casanova et Dupuy 1981, p. 168.
  95. Casanova et Dupuy 1981, p. 117.
  96. a et b Bérard 2003, p. 714.
  97. Lafront 1950, p. 76.
  98. Lafront 1950, p. 22-24.
  99. Lafront 1950, p. 71-72.
  100. Casanova et Dupuy 1981, p. 125.
  101. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 215.
  102. a et b Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 219.
  103. a b c et d Flanet et Veilletet 1986, p. 173.
  104. Casanova et Dupuy 1981, p. 133.
  105. Bérard 2003, p. 779.
  106. Bérard 2003, p. 783.
  107. Bérard 2003, p. 784.
  108. a b c d e f g et h Flanet et Veilletet 1986, p. 174.
  109. Lafront 1950, p. 224.
  110. Casanova et Dupuy 1981, p. 146.
  111. Casanova et Dupuy 1981, p. 147.
  112. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 148.
  113. a et b Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 165.
  114. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 153.
  115. Bérard 2003, p. 868.
  116. a et b Lafront 1950, p. 237.
  117. a b c d e et f Flanet et Veilletet 1986, p. 175.
  118. a et b Bérard 2003, p. 875.
  119. Bérard 2003, p. 878.
  120. Lafront 1950, p. 199 et 243.
  121. Bérard 2003, p. 882.
  122. Maudet 2010, p. 474.
  123. Bérard 2003, p. 886.
  124. Bérard 2003, p. 891.
  125. a b c d e f g et h Maudet 2010, p. 475.
  126. Bérard 2003, p. 908.
  127. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 289.
  128. Bérard 2003, p. 910.
  129. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 291.
  130. voir T.
  131. Domecq Díez 1985, p. 80.
  132. Bérard 2003, p. 924.
  133. Popelin et Harté 1970 et 1994, p. 292.
  134. a et b Bérard 2003, p. 927.
  135. a b c d e et f Flanet et Veilletet 1986, p. 176.
  136. a et b Casanova et Dupuy 1981, p. 173.
  137. Maudet 2010, p. 476.
  138. Bérard 2003, p. 577.
  139. Francis Wolff p.29-30 dans 'Des taureaux et des hommes, collectif sous la direction de Annie Molinié-Bertrand, Jean-Paul Duviols, Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 2000, 401 pages (ISBN 978-2840501480).
  140. Lafront 1950, p. 283.

Lien externe

modifier