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AGM-65 Maverick

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AGM-65 Maverick
AGM-65 Maverick
Présentation
Type de missile Missile air-sol polyvalent
Constructeur Raytheon Corporation
Coût à l'unité entre 48 000 $ et 269 000 $
Déploiement 1972
Caractéristiques
Moteurs Thiokol TX-481 puis TX-633
Masse au lancement de 208 à 302 kg
Longueur 2,55 m
Diamètre 0,305 m
Envergure 0,71 m
Vitesse 1 150 km/h soit Mach 1
Portée de 13 à 27 km
Charge utile
  • charge creuse de 57 kg pour les versions A, B, D et H.
  • charge pénétrante de 135 kg pour les versions E, F, G, J et K.
Guidage
  • Electro-optique pour les versions A, B, H, J et K.
  • Infrarouge pour les versions D, F et G.
  • Laser pour la version E.
Détonation
  • Contact pour les versions A, B, D et H.
  • Retardateur pour les versions E, F, G, H, J et K.
Pays utilisateurs
Allemagne, Arabie saoudite, Bahreïn, Belgique, Brésil, Canada, Corée du Sud, Danemark, Égypte, Espagne, Grèce, Indonésie, Iran, Israël, Italie, Jordanie, Kenya, Koweït, Malaisie, Maroc, Nouvelle-Zélande, Oman, Pakistan, Pays-Bas, Portugal, Serbie, Singapour, Suisse, Suède, Taïwan, Thaïlande, Tunisie, Turquie, ÉAU, R.-U., É.-U.

L'AGM-65 Maverick est un missile air-sol conçu pour les missions d'appui rapproché, d'interdiction de zone et de suppression des défenses ennemies. Il offre à son lanceur une capacité de tir à distance de sécurité avec grande précision contre des cibles tactiques variées telles que blindés, défenses antiaériennes, navires, équipements de transport ou de stockage. Au cours de la guerre du golfe, en 1991, son efficacité a été de 85 % de coups au but pour une précision d'impact de 91 cm.

Développement

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En 1965, l'United States Air Force, très déçue des performances du missile AGM-12 Bullpup, approuve le lancement de l'AGM-65, dont la fabrication est confiée à Honeywell en 1968. Les premiers tirs non-guidés ont lieu l'année suivante. En 1975, la production d'un premier lot de 17 000 AGM-65A est achevée.

Construction

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De haut en bas : AGM-88 HARM, AGM-45 Shrike et AGM-65 Maverick.

Le missile possède quatre ailes delta à faible ratio et quatre surfaces de contrôle localisées immédiatement derrière les ailes. La construction est de type modulaire, permettant de monter différents types de charges et de guidage. La première partie contient le système de guidage qui peut être électro-optique (TV), infrarouge (IR) ou laser. La section centrale contient la charge qui peut être constituée d'une charge creuse de 57 kg ou d'une charge pénétrante à haut pouvoir explosif de 135 kg. La troisième et dernière section contient la propulsion.

  • AGM-65A : 1972. Version initiale à guidage TV basée sur le contraste. Nécessite des conditions de lancement optimales qui si elles ne sont pas réunies, font perdre la cible au missile. Focale du système de guidage : 200 mm
  • AGM-65B : 1975. Version améliorée de l'AGM-65A, avec meilleur guidage TV, électronique mise à jour et focale de 400mm permettant d'acquérir la cible de plus loin.
  • AGM-65C : version à guidage laser. Peut utiliser une grande variété de pod de guidage, incluant l'ATLIS français.
  • AGM-65D : version à guidage infrarouge. Dans l'hypothèse d'une guerre en Europe, les conditions atmosphériques ne permettaient souvent pas de tirer parti du guidage TV, l'infrarouge, moins sensible aux effets atmosphériques fut donc choisi comme solution. Cette capacité le rend aussi apte au tir de nuit.
  • AGM-65E : version à guidage laser emportant une tête pénétrante de 135 kg pour l'usage par le corps des Marines.
  • AGM-65F : version optimisée pour l'US Navy pour un usage naval. Capteur IR + charge de 135 kg.
  • AGM-65G : version en service dans l'US Air Force, le système de guidage peut verrouiller des cibles de plus grande taille. Capteur IR + charge de 135 kg.
  • AGM-65H : 2003. Version améliorée du système de guidage TV.
  • AGM-65J : version antinavire améliorée.
  • AGM-65K : 2003. Version améliorée du système de guidage TV.
  • AGM-65E2/L : 2012. Version guidée par laser semi-actif, ajoutant la possibilité d'acquérir une cible ou d'en changer durant le vol par l'aéronef ayant tiré, un autre aéronef, ou un JTAC. Offre la possibilité d'atteindre des cibles de taille réduite ou en mouvement rapide.

L'AGM-65A est entré en service à la fin de la guerre du Viêt Nam. Un total de 18 missiles y furent tirés pour 13 coups au but. C'est durant la guerre du Golfe que le Maverick connut son heure de gloire puisque 5 296 missiles furent tirés avec succès dans 85 % des cas pour les versions TV et IR et 66 % pour les versions laser. L'arme fut aussi utilisée par les États-Unis au Panama en 1989, au Kosovo en 1999, en Afghanistan en 2001 puis en Irak en 2003 et durant l'intervention militaire de 2011 en Libye[1].

Israël pour sa part a utilisé un grand nombre de Maverick durant la guerre du Kippour en 1973, au Liban en 1983 puis de nouveau au Liban en 2006 avec des scores proches de 100 %.
L'Iran a utilisé un grand nombre de Maverick durant la guerre Iran-Irak contre des cibles terrestres comme maritimes, mobiles ou non. La Yougoslavie a, de son côté, utilisé la quasi-totalité de son stock durant la guerre civile des années 1990, mais en posséderait encore un petit nombre en Serbie.

YF-20 Tigershark tirant un AGM-65 Maverick

A-4 Skyhawk, A-6 Intruder, A-7 Corsair II, AV-8B Harrier II, A-10 Thunderbolt II, F-4 Phantom, F-4G Wild Weasel, F-5 Freedom Fighter, F-15E Strike Eagle, F-16 Fighting Falcon, F/A-18 Hornet, YF-20 Tigershark, F-111 Aardvark, F-117 Nighthawk, P-3C Orion[1], SH-2G Seasprite, AH-1W Cobra, KAI A-50, Panavia Tornado, Harrier GR.Mk3, Aeritalia AMX, Ching-Kuo IDF, SOKO J-22 Orao, Aeritalia M-346, CASA C-101 Aviojet.

Utilisation d'uranium appauvri

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Le missile Maverick a été accusé de contenir de l'uranium appauvri. La revue de défense spécialisée Jane's a en effet publié l'information, avant de la retirer[2].

Utilisateurs

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Le Maverick a été exporté dans au moins 30 pays:

Armes du même type

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Notes et références

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  1. a et b Navy News Service, « Navy Accomplishes Several Firsts During Operation Odyssey Dawn », sur www.globalsecurity.org, (consulté le )
  2. (en) « Politically correct uranium weapons », sur assopyrophor.org, (consulté le )
  3. Karim 1996, p. 71.
  4. (en) « AGM-65 Maverick Tactical Air-Ground Missile, United States of America », airforce-technology.com (consulté le )[réf. à confirmer]
  5. (en) « Technical Specifications: CF-188 Hornet » [archive du ], Airforce.forces.gc.ca, (consulté le )
  6. (en) « L-159 calls the shots in Norway » [archive du ], Flight International, 23–29 june 1999 (consulté le )
  7. a b c d e f g h i j k et l Friedman 2006, p. 562.
  8. a b c d e f g et h (en) « Hughes AGM-65 Maverick » [archive du ], Flight International, (consulté le ), p. 324
  9. (en) « Malaysia asks for more F-18s » [archive du ], Flight International, 14–20 september 1994 (consulté le )
  10. (en) « Australian navy makes avionics software deal » [archive du ], Flight International, 20–26 february 2001 (consulté le )
  11. (en) « Kahu Skyhawk fires Maverick » [archive du ], Flight International, (consulté le )
  12. (en) « Soko J-22 Orao Ground Attack and Reconnaissance Aircraft, Bosnia and Herzegovina » [archive du ], Airforce-technology.com (consulté le )[réf. à confirmer]
  13. (en) « Soko G-4 Super Galeb Military Trainer and Ground Attack Aircraft, Serbia » [archive du ], Airforce-technology.com (consulté le )[réf. à confirmer]
  14. (en) Jung Sung-Ki, « S. Korea Speeds Up Air Changes », DefenseNews.com, (consulté le )
  15. (en) Hoyle, Craig et Hasharon, Ramat, « UK considers decoy for Harriers » [archive du ], Flight International, 14–20 december 2004 (consulté le )
  16. (en) « 次期固定哨戒機(XP-1)性能評価を実施中 », Technical Research and Development Institute,‎

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