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Antony Blinken

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Antony Blinken
Illustration.
Portrait officiel d'Antony Blinken (2021).
Fonctions
71e secrétaire d'État des États-Unis
En fonction depuis le
(3 ans, 10 mois et 21 jours)
Président Joe Biden
Gouvernement Administration Biden
Prédécesseur Daniel Bennett Smith (intérim)
Mike Pompeo
Successeur Marco Rubio (nommé)
18e secrétaire d'État adjoint des États-Unis

(2 ans et 11 jours)
Président Barack Obama
Gouvernement Administration Obama
Prédécesseur Wendy Sherman (intérim)
William Joseph Burns
Successeur Thomas Shannon (intérim)
John J. Sullivan
26e conseiller adjoint à la sécurité nationale

(1 an, 11 mois et 20 jours)
Président Barack Obama
Prédécesseur Denis McDonough
Successeur Avril Haines
Biographie
Nom de naissance Antony John Blinken
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance New York (État de New York, États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate
Conjoint Evan Ryan (en)
Diplômé de Université Columbia
Université Harvard
Profession Conseiller en politique étrangère
Religion Judaïsme

Antony Blinken
Sceau du secrétaire d'Etat des États-Unis
Secrétaires d'État des États-Unis

Antony Blinken, dit parfois Tony Blinken, né le à New York, est un haut fonctionnaire américain. Il est conseiller adjoint à la sécurité nationale de 2013 à 2015, puis secrétaire d'État adjoint de 2015 à 2017 durant la présidence de Barack Obama.

Il est secrétaire d'État des États-Unis depuis le , sous la présidence de Joe Biden.

Situation personnelle

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Naissance et enfance

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Antony Blinken est le fils de Donald Blinken, ambassadeur des États-Unis en Hongrie[1]. Juif, né à New York, il y vit jusqu'en 1971, puis suit sa mère Judith à Paris lorsque celle-ci part rejoindre son nouveau mari, l'avocat Samuel Pisar, survivant de la Shoah. Il reste en France jusqu'à la fin de ses études secondaires à l'EJM[2], ce qui explique sa maîtrise du français sans aucun accent. Il retourne ensuite aux États-Unis, où il étudie à l'université Harvard et à la faculté de droit de l'université Columbia.

Formation et famille

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Une fois diplômé, il pratique le droit à New York et à Paris. En 1988, il devient partisan démocrate en travaillant avec son père pour lever des fonds pour la campagne présidentielle de Michael Dukakis[3],[4],[5].

Diplomate de carrière, volontiers francophile après avoir vécu une dizaine d'années en France, il est connu pour être un « bon connaisseur des questions européennes et otaniennes »[6].

Il est le demi-frère de Leah Pisar, universitaire franco-américaine et conseillère de Bill Clinton.

Carrière politique

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Membre du conseil de sécurité nationale

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Blinken est membre du personnel du Conseil de sécurité nationale à la Maison-Blanche entre 1994 et 2001, durant la présidence de Bill Clinton. Il est d'abord assistant spécial du président et directeur senior de la rédaction des discours, puis de 1999 à 2001 directeur senior aux affaires européennes, chargé de conseiller le président Clinton dans les relations avec les pays européens, l'UE et l'OTAN[5].

Comité des affaires étrangères du Sénat

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De 2002 à 2008, il travaille pour le comité des affaires étrangères du Sénat, ainsi qu'au Center for Strategic and International Studies. En 2008, il rejoint la campagne présidentielle de Joe Biden, puis est membre de l'équipe de transition présidentielle de Barack Obama.

Fonctions dans l'administration Obama

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Antony Blinken (au fond, penché) est présent dans la salle de crise de la Maison-Blanche lors de l'opération visant à tuer Oussama ben Laden, en 2011.

De 2009 à 2013, il est chargé de la sécurité nationale auprès du vice-président Biden, puis entre 2013 et 2015, conseiller adjoint au Conseil de sécurité nationale sous la direction de la conseillère Susan Rice, succédant ainsi à Denis McDonough, nommé chef de cabinet de la Maison-Blanche[7]. Il participe à la rédaction de la politique américaine sur l'Afghanistan, le Pakistan et le programme nucléaire de l'Iran[8].

Il se prononce en 2002 en faveur de l’invasion de l'Irak, puis en 2011 pour le bombardement de la Libye[9].

Pendant la guerre civile syrienne, il est favorable à une intervention contre le régime syrien après l'attaque chimique de la Ghouta en 2013[10]. En 2017, il approuve le bombardement de la base aérienne d'Al-Chaayrate, ordonné par Donald Trump en représailles à l'attaque chimique de Khan Cheikhoun[10]. En mai 2020, il admet les erreurs de l'administration Obama sur le dossier syrien : « La dernière administration doit reconnaître que nous avons échoué (…). Et c’est quelque chose que j’emporterai avec moi pour le reste de mes jours »[10].

Le , il est choisi pour remplacer William Joseph Burns au poste de secrétaire d'État adjoint des États-Unis. Sa nomination est confirmée par le Sénat le , par 55 voix contre 38, et il entre en fonction le , après un intérim de Wendy Sherman[11],[12]. Il quitte son poste à la fin du mandat du président Obama, le .

WestExec Advisors

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Proche des néoconservateurs, il est signataire avec Robert Kagan d'une tribune parue en janvier 2019 dans le Washington Post dans laquelle il affirme que le rôle des États-Unis est de « conduire le monde »[13].

Il est cofondateur en 2018, avec Michèle Flournoy, de la firme de conseil aux entreprises WestExec Advisors. Ses clients appartiennent au complexe militaro-industriel[13].

Secrétaire d'État de Joe Biden

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Antony Blinken lors de sa prestation de serment en janvier 2021.

Le , Joe Biden annonce qu'il sera son secrétaire d'État[14]. Le , sa nomination est confirmée par le Sénat avec 78 voix pour et 22 contre[15].

Il annonce maintenir le soutien des États-Unis à Juan Guaidó, reconnu par l’administration Trump comme président du Venezuela, et la politique de sanctions économiques contre le pays sud-américain[réf. souhaitée]. Parallèlement, il maintient la politique de durcissement avec la Chine amorcée sous l'administration Trump en prenant la défense des populations ouïghoures, du Tibet et de Hong Kong[16] lors de son premier appel avec le gouvernement de Pékin. Il entreprend une tournée diplomatique en Asie dès mars 2021, se rendant au Japon, en Corée du Sud et en Inde, afin de consolider l’alliance face à la Chine[17]. Le , lors de sa première visite en Inde en tant que secrétaire d’État, rompant avec les habitudes de l'administration de Donald Trump, il rencontre Ngodup Dongchung, le représentant du Bureau du dalaï-lama à New Delhi[18], ainsi que Geshe Dorji Damdul, le directeur de la Maison du Tibet à Delhi, lors d'une réunion avec d'autres chefs de la société civile[19].

En février 2022, il fait une tournée dans le Pacifique, en Australie, aux îles Fidji, et à Hawaï, Washington étant soucieuse de marquer son engagement en Asie[20] ; puis en mars 2022, il se rend au Proche-Orient et au Maghreb[21],[22]. Dans un discours prononcé à l’Université George-Washington, il présente la stratégie de l’administration américaine à l’égard de la Chine, affirmant sans détour que « la relation entre Washington et Pékin est désormais dominée par la compétition »[20].

Blinken recevant l'Ordre du Prince Iaroslav le Sage de Volodymyr Zelensky, en 2022.

Distinctions

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Notes et références

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  1. (en) Jason Horowitz, « Antony Blinken steps into the spotlight with Obama administration role », sur The Washington Post, .
  2. « La jeunesse parisienne du futur secrétaire d'État américain », sur lepoint.fr (consulté le )
  3. « États-Unis : le nouveau numéro deux de la diplomatie est francophone - Monde », sur MYTF1NEWS (consulté le ).
  4. (en) « EABJM Alumni: EABJM Alumni to Become VP's National Security Advisor », sur eabjmalumni.blogspot.fr (consulté le ).
  5. a et b (en-US) Jason Horowitz, « Antony Blinken steps into the spotlight with Obama administration role », The Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le ).
  6. « La politique étrangère du président Biden », sur Esprit Surcouf, (consulté le ))
  7. « Antony Blinken, l'étoile montante de la diplomatie américaine », sur Le Monde, .
  8. (en) « President Obama nominates Antony Blinken for Deputy Secretary of State », sur foreignpolicynews.org (consulté le )
  9. Bruno Odent, « États-Unis. Une équipe Biden chevronnée, sans le moindre flair de gauche », sur humanite.fr,
  10. a b et c Julie Kebbi, Comment Antony Blinken voit le Moyen-Orient, OLJ, 25 novembre 2020.
  11. (en) « Obama nominates his adviser Tony Blinken as Deputy Secretary of State », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « U.S. Senate: Roll Call Vote », sur senate.gov (consulté le )
  13. a et b « États-Unis. Tony Blinken, pilote d’un inquiétant « retour de l’Amérique » », sur L'Humanité,
  14. (en-US) Lara Jakes, Michael Crowley et David E. Sanger, « Biden Chooses Antony Blinken, Defender of Global Alliances, as Secretary of State », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  15. (en-US) Hansler, « Senate confirms Antony Blinken as Biden's secretary of state » [« Le Sénat confirme Antony Blinken en tant que secrétaire d'État de Biden »] [archive du ], sur edition.cnn.com, (consulté le )
  16. Radio-Canada, « Anthony Blinken insiste auprès de Pékin sur les Ouïghours, Hong Kong et le Tibet », sur radio-canada.ca, (consulté le ).
  17. « États-Unis Biden consolide l’alliance face à la Chine », sur L'Humanité,
  18. « Blinken en Inde pour évoquer l’Afghanistan et la Chine mais aussi les droits humains », sur Le Journal de Montréal (consulté le ).
  19. (en) Choekyi Lhamo, US Secretary of State Blinken meets with representative of Dalai Lama in New Delhi, Phayul.com, 28 juillet 2021
  20. a et b Adrien Mauger, « L’avenir du système d’alliances américain face au retour de la compétition stratégique », Revue Défense Nationale, no Hors série 2,‎ , p. 17-25 (lire en ligne)
  21. « Israël, Maroc, Algérie… Antony Blinken en tournée au Proche-Orient et au Maghreb », sur jeuneafrique.com (consulté le )
  22. « Le voyage d’Antony Blinken au Maroc, sous le signe des engagements de la sécurité et de la prospérité », sur challenge.ma (consulté le )
  23. « DEKRETAS : Dėl APDOVANOJIMO LIETUVOS VALSTYBĖS ORDINAIS », sur e-seimas.lrs.lt.
  24. « US Secretary of State Antony Blinken pledges $2 billion in new U.S. military aid for Ukraine in a surprise visit to Kyiv. », sur upi.com.
  25. Hamza Marzouk, « Pr. Hédi Timoumi : l'opposition commence l'apprentissage de la démocratie et ses faiblesses sont faciles à réparer », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).

Liens externes

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