Courteilles
Courteilles | |
Le château du Jarrier. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Interco Normandie Sud Eure |
Maire Mandat |
Claude Laine 2020-2026 |
Code postal | 27130 |
Code commune | 27182 |
Démographie | |
Gentilé | Courteillois |
Population municipale |
177 hab. (2022 ) |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 12″ nord, 0° 59′ 26″ est |
Altitude | Min. 140 m Max. 177 m |
Superficie | 6,24 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Verneuil d'Avre et d'Iton (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Verneuil d'Avre et d'Iton |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier |
Courteilles est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Courteilles se situe dans le Sud du département de l'Eure. Cette commune est proche de la nationale 12, et à environ 100 kilomètres de Paris.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Sud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 665 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Piseux à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 676,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Courteilles est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verneuil d'Avre et d'Iton, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,1 %), forêts (18,2 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), prairies (6,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Curcelliæ (charte de Geoffroy de Bérou) et Curcelliee en 1093[14], Curtellæ en 1107 (cartulaire de Saint-Père de Chartres), Cortelium, 1124 (charte de Sainte-Gunburge), Corteliæ en 1255 (cartulaire du Désert), Corteilles en 1282 (cartulaire du chapitre d’Évreux), Courteilles-sur-Avre en 1828 (L. Dubois)[15].
Courteilles vient de Curticellœ : « petites cours, réunion de petites enceintes closes »[16].
Ce toponyme provient de l'agglutination du bas latin cortem et du suffixe ilia qui signifie : le « domaine ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Courteilles est d'origine romaine[16].
En 1169, Henri II Plantagenêt fortifie la frontière sud de la Normandie, l'une des plus menacées : sur les bords de l'Avre, il bâtit des forts à Verneuil, Courteilles, Tillières, Nonancourt[17]. Le château est mentionné dès la fin du XIIe siècle. Au XVIe siècle, le fief est érigé en marquisat. Dans les années 1750, le marquis Jacques-Dominique de Barberie de Courteilles entreprend la construction d'un beau château. Barberie de Courteilles est ambassadeur, intendant des finances puis membre du Conseil royal des Finances ; il est aussi gouverneur de Verneuil sur Avre et à ce titre obtient le droit de réutiliser les matériaux des anciennes
fortifications de la ville. L'architecte est Antoine Matthieu Le Carpentier[18].
Les vestiges de ce château sont inscrits aux Monuments historiques[19].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2022, la commune comptait 177 habitants[Note 2], en évolution de +20,41 % par rapport à 2016 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La commune possède deux châteaux :
- le château de Courteilles[18] (seconde moitié du XVIIIe siècle, détruit en 1849), route départementale 676, inscrit au titre des monuments historiques Inscrit MH (1976, Escalier menant à la terrasse ; orangerie ; fabriques subsistantes du parc), l'architecte étant Antoine Matthieu Le Carpentier. Il en subsiste les fabriques de jardin telles que petit temple, tunnel de rochers, pavillon Richelieu, tour gothique[19]. Il connut trois occupants : Jean-Dominique de Barberie, marquis de Courteilles ; son gendre le comte de Rochechouart (1744-1791) ; puis le duc de Richelieu. On doit au lithographe Constant Bourgeois trois gravures pour l'ouvrage consacré au château en 1808 et rédigé par Alexandre de Laborde.[réf. nécessaire]
- le château du Jarrier[24], du nom du lieu-dit (XIXe siècle, soit 1880-1884), inscrit au titre des monuments historiques Inscrit MH (1996, Château, y compris la terrasse ; façades et toiture)[25]. Ce château a été édifié en quatre ans par et pour Georges Salet[Lequel ?], avec le concours d'Alfred Mennié[Qui ?], dans un style néo-gothique pour l'architecture extérieure.[réf. nécessaire]
- Église Saint-Hilaire.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Louise-Marie de Lanternât (1663-1730), poétesse et historienne.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Lallemand, Histoire de Courteilles : Village de Normandie et de la famille qui y a vécu : Le Marquis de Courteilles (1696-1767), le Comte de Rochechouart (1744-1791), le duc de Richelieu (1766-1822). Paris : chez l'auteur, 1992.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Courteilles, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques » et « Hydrographie » activées. Les distances à vol d'oiseau se mesurent avec l'outil « Mesurer une distance » dans l'onglet « Outils cartographiques » à droite (symbole de petite clé plate).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Courteilles et Piseux », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Piseux » (commune de Piseux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Piseux » (commune de Piseux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Verneuil d'Avre et d'Iton », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- F. Lechanteur - Types toponymiques de la Normandie, Annales de Normandie Année 1956 pages 44 et 45.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 65.
- Charpillon, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, vol. 1, p. 875.
- Revue nobiliaire, notice historique sur la baronnie de Châteauneuf-en-Thymerais.
- [Poulain 2018] France Poulain, « Courteilles. Ancien château » [PDF], sur eure.gouv.fr, Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie), (ISSN 2492-9727, consulté en ).
- « Ancien château », notice no PA00099379, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- Le dire de l'architecte des bâtiments de France - Château du Jarrier - 20 janvier 2018 [1] [PDF].
- « Château du Jarrier », notice no PA27000006, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.