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Groen

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Groen
Image illustrative de l’article Groen
Logotype officiel.
Présentation
Président Nadia Naji et Jeremie Vaneeckhout
Fondation 1981 (AGALEV)
2003 (Groen)
Siège Van Orleystraat 5-11
1000 Bruxelles
Vice-président Jeremie Vaneeckhout
Président du Partijbestuur Vincent Mertens
Président du Conseil Politique Louis Schoofs
Organisation de jeunesse Jong Groen
Positionnement Centre gauche à gauche
Idéologie Politique écologique[1]
Progressisme
Europhilie
Affiliation européenne Parti vert européen
Groupe au Parlement européen Verts/ALE
Affiliation internationale Les Verts mondiaux
Couleurs Vert
Site web groen.be
Représentation
Députés européens
(collège électoral néerl.)
1  /  13
Députés fédéraux
(groupe néerlandophone)
7  /  90
Sénateurs
(groupe néerlandophone)
2  /  35
Députés flamands
9  /  124
Députés bruxellois
(groupe néerlandophone)
4  /  17

Groen (en français : « Vert »), jusqu'en 2003 Agalev, est un parti politique belge, qui se réclame de l'écologie politique et présent en Belgique néerlandophone. Il est le pendant néerlandophone du parti francophone Ecolo.

Ses présidents sont Nadia Naji et Jeremie Vaneeckhout.

Nom du parti

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Le nom originel du parti, « Agalev », est l’acronyme de Anders GAan LEVen (« Vivre autrement »). Il était porteur du message que les humains doivent choisir d’autres modes de vie plus durables. Lorsqu’il s’enregistra comme parti politique, il eut toutefois l’obligation légale de fournir une signification pour chaque initiale. Il décida alors de se présenter aux élections sous le nom de Anders Gaan Arbeiden, Leven, En Vrijen, soit littéralement « Aller au travail, vivre et avoir des relations sexuelles différemment ». Ce nom était improvisé et pas vraiment sérieux, mais légalement correct.

Après la défaite électorale de 2003, le parti se renomma en « Groen! ». Ensuite le point d’exclamation, symbolisant la nécessité pour le parti de s'imposer dans le paysage politique flamand, fut ôté pour devenir simplement « Groen » début 2012[2]. Ce nom le rend plus proche des autres partis écologistes à travers le monde.

Beaucoup des fondateurs du parti politique Agalev sont issus ou ont été inspirés par le mouvement social Agalev. Ce mouvement avait été fondé par l'enseignant jésuite Luc Versteylen, qui fut par ailleurs membre du mouvement flamand d'extrême droite Verdinaso dans sa jeunesse[réf. nécessaire]. Agalev prônait le repos, la solidarité et la sobriété. Agalev combinait les valeurs du catholicisme progressiste et de l’écologie. Il cherche d’abord à diffuser les idées écologistes à une petite échelle, puis agit dans un cadre plus large dès 1973. Lors des élections de 1974 et 1976, Agalev soutint des candidats des partis traditionnels, mais ceux-ci oublièrent les promesses qu’ils avaient faites. En 1977, le mouvement présenta des listes dans de nombreuses communes, non pas pour être élus, mais pour promouvoir ses idéaux.

De 1979 à 1999

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En 1979, un débat surgit pour savoir s’il faut créer un parti politique ou s’il faut rester en dehors de la politique. C’est la première option qui sera choisie. Un groupe de travail est créé au niveau national pour coordonner le nouveau parti. Une association pouvant se présenter aux élections est alors créée. Agalev obtint 2,3 % des votes lors des élections européennes de 1979, sans toutefois obtenir aucun siège.

Lors des élections législatives de 1981, Agalev obtint 4 % des voix, deux sièges à la Chambre des Représentants et un au Sénat. Dans le même temps, Ecolo obtint deux sièges à la Chambre des Représentants et trois au Sénat en Wallonie. Le parti politique Agalev est alors officiellement fondé en 1982, même si les personnalités les plus connues du mouvement social Agalev, comme Versteylen, n’y participent pas. Lors des élections communales de 1982, Agalev obtint plus de 10 % des voix dans plusieurs communes.

Lors de sa première législature, Agalev se comporte en parti de protestation, forçant les autres partis à être plus actifs dans le domaine environnemental et de l’aide au Tiers Monde. Le parti fait campagne sur des thèmes spécifiquement écologiques, comme la lutte anti-nucléaire.

Le parti gagne deux sièges supplémentaires en 1985, puis encore deux en 1987 et enfin encore un en 1991 : ils occupent alors sept sièges à la Chambre des Représentants. Agalev devint alors un partenaire politique sérieux pour les autres partis. En 1992, Agalev échangea son approbation des accords de la Saint-Michel — qui ont fait de la Belgique un État fédéral — contre l’approbation d’une taxe sur les bouteilles, la première écotaxe en Belgique.

En 1995, le parti fait campagne sur l’honnêteté après une série de scandales qui ont secoué le monde politique belge. Il ne perdit toutefois que deux sièges.

De 1999 à aujourd'hui

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Lors des élections de 1999, Agalev et son parti frère wallon Ecolo réussirent un résultat exceptionnel en obtenant près de 15 % des voix au niveau fédéral[2]. Le scandale de la dioxine avait en effet eu lieu juste avant les élections. Agalev obtint alors neuf sièges au Parlement, contre seulement cinq auparavant.

Agalev participa alors au gouvernement fédéral mené par Guy Verhofstadt, en coalition avec les partis libéraux flamand et wallon ainsi que les partis socialises flamand et wallon. Magda Aelvoet devint alors vice premier-ministre et ministre de la santé publique et de l’environnement. Eddy Boutmans devint lui ministre de la coopération au développement.

La même année, Agalev rejoignit le gouvernement flamand, toujours avec les libéraux et les socialistes. Mieke Vogels devint ministre du bien-être et de la coopération au développement, tandis que Vera Dua obtint le poste de ministre de l’agriculture et de l’environnement.

Au niveau national, les Verts parvinrent à infléchir la politique du gouvernement dans de nombreux domaines clés : le cabinet décida de sortir du nucléaire, autorisa le mariage pour les homosexuels, légalisa des milliers d’étrangers en situation irrégulière, promulgua une loi anti-discrimination et promit de dépenser 0,7 % des revenus du pays pour l’aide au développement.

En Flandre, l’agriculture biologique a été promue, les personnes handicapées ont obtenu des budgets personnels et un système de crédits de temps a été établi pour permettre aux gens de mieux combiner travail, santé et temps libre.

En 2002, Magda Aelvoet quitta le gouvernement fédéral après que ce dernier eut décidé de livrer des armes au Népal, pays qui était alors en guerre civile. Elle a été remplacée par son camarade de parti Jef Tavernier.

Évolution des résultats électoraux des partis écologistes.

En 2003, Agalev connut une déroute électorale, n’obtint que 2,6 % des voix et perdit tous ses sièges au parlement fédéral. Il quitta alors logiquement le gouvernement fédéral. Il resta néanmoins encore présent dans la majorité régionale en Flandre jusqu’en 2004, mais ses deux ministres en place démissionnèrent au profit d'Adelheid Byttebier et Ludo Sannen. Le parti décida par ailleurs de n'entrer en aucun cas dans le gouvernement flamand suivant, se renomma en Groen et nomma pour la première fois de son histoire un président à sa tête. C’est Vera Dua qui occupa ce poste la première.

Le parti refusa également de former un cartel avec SP.A et Spirit. De nombreuses personnalités quittèrent alors le parti pour l’une de ces deux formations. Lors des élections régionales de 2004, Groen perdit la moitié de ses sièges au parlement de Flandre.

À la suite des élections fédérales du , Groen reprend des couleurs et retrouve quatre députés à la Chambre ainsi que deux élus au Sénat. Dans les deux assemblées, Groen constitue un groupe politique commun avec son pendant francophone Ecolo, avec lequel il a toujours maintenu de bonnes relations.

Le , Groen et le petit Sociaal-Liberale Partij, ancien Spirit, un parti social-libéral flamand, fusionnent.

Le débat sur le cartel

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Le débat en cours depuis 2003, qui a amené certains groupes locaux et certaines personnalités du parti (l’ex-députée Fauzaya Talhaoui, devenue entre-temps sénatrice Spirit, l’ancien échevin malinois Ali Salmi, également passé à Spirit, la sénatrice Jacinta De Roeck entre autres) à le quitter pour le SP.A ou Spirit, a trait à la stratégie d’autonomie politique prônée par la direction du parti, alors qu’une minorité interne souhaitait que les écologistes viennent rejoindre le cartel de gauche déjà existant entre le SP.A et Spirit. Ce débat n’est pas sans importance dans la perspective des élections communales d’. Des cartels locaux entre socialistes et écologistes avaient déjà été ponctuellement mis sur pied pour les communales de 1994 et de 2000.

En tant que parti écologiste traditionnel, les trois valeurs fondamentales de Groen sont l’écologie, la paix et la démocratie participative. Au début, le parti essaya de surmonter les clivages politiques traditionnels (libéral-socialiste, catholique-laïc, flamand-wallon). Depuis les années 1980 toutefois, les idéaux de diversité et de justice sociale ont pris un rôle prééminent et le parti se situe désormais clairement à gauche. Dans son programme actuel, il relie ses trois valeurs fondamentales avec le concept de qualité de vie.

Union européenne

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Groen fait partie, tout comme son parti frère Ecolo, du Parti vert européen. Il a envoyé, à la suite des élections de 2019, une seule députée : Sara Matthieu.

Le plus haut organe de Groen est le congrès, qui est ouvert à tous les membres. Le parti a toutefois une structure relativement décentralisée avec des sections municipales fortes et une organisation nationale relativement faible. Jusqu’en 2003, le parti n’avait pas de président mais un secrétaire disposant de beaucoup moins de pouvoirs. La défaite électorale de 2003 a conduit le parti à repenser son organisation. Son présidentes actuelles, Nadia Naji et Jeremie Vaneeckhout ont été élue le

Les députés font face à des contraintes assez fortes par rapport à d’autres partis : les doubles mandats ne sont pas autorisés, alors qu’en Belgique il est traditionnel d’être député-bourgmestre ; les députés ne peuvent par ailleurs pas effectuer plus de deux mandats ; la moitié au moins des listes électorales doit être composée de femmes ; enfin, un pourcentage élevé du salaire de député doit être reversé au parti.

Pour les standards belges, Groen a relativement peu de membres, le nombre total ayant varié entre 2 000 et 6 500, soit seulement 1 % de ses électeurs. Traditionnellement, les membres des partis politiques belges constituent environ 10 % de leur électorat total.

L’organisation de jeunesse, les Jeunes Verts, a été fondée officiellement en 1998. Des groupes de jeunes locaux étaient toutefois actifs depuis la fin des années 1980 et avaient commencé à coordonner leurs activités en 1996.

Groen est membre des Verts européens.

Contrairement à d’autres partis belges ou à d’autres mouvements verts européens, Groen n’a pas créé d’associations sœurs dans les différents domaines de la vie sociale. Il est toutefois assez proche des différentes organisations environnementales.

Liste des secrétaires politiques/présidents

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Les coprésidents Nadia Naji et Jeremie Vaneeckhout.

Secrétaires politiques (1981-2003)

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Secrétaire Durée
1 Leo Cox 1981-1989
2 Johan Malcorps (1957-) 1989-1995
3 Wilfried Bervoets (1952-1998) 1995-1997
4 Jos Geysels (1952-) 1997-2003
5 Dirk Holemans (1965-) 2003

Présidents (depuis 2003)

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Président Durée
1 Vera Dua (1952-) 2003-2007
2 Mieke Vogels (1954-) 2007-2009
3 Wouter Van Besien (1971-) 2009-2014
4 Meyrem Almaci (1976-) 2014-2022
5 Nadia Naji et Jeremie Vaneeckhout (1985-) 2022-

Résultats électoraux

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Le soutien aux Verts a considérablement varié récemment. Il tire la plus grande part de son soutien des Flamands qui ne se sentent pas liés aux organisations sociales fortes. Le parti est le plus fort dans les aires urbaines qui accueillent des fortes proportions d’étudiants.

Parlement fédéral

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Année Chambre des représentants Sénat Gouvernement
Voix % Sièges Voix % Sièges
1995 269 058 4,4
5  /  150
223 335 3,7
1  /  40
Opposition
1999 434 449 7,0
9  /  150
438 931 7,1
3  /  40
Verhofstadt I
2003 162 205 2,5
0  /  150
161 024 2,5
0  /  40
Opposition
2007 265 828 4,0
4  /  150
241 151 3,6
1  /  40
Opposition
2010 285 989 4,4
5  /  150
251 146 3,9
1  /  40
Opposition
2014 358 947 5,3
6  /  150
3  /  60
Opposition
2019 413 836 6,10
8  /  150
4  /  60
De Croo
2024 324 608 4,65
7  /  150
2  /  60
à déterminer

Entités fédérées

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Parlement flamand

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Année Voix % Sièges Gouvernement
1995 267 155 7,1
7  /  124
Opposition
1999 451 361 11,6
12  /  124
Somers
2004 308 898 7,6
6  /  124
Opposition
2009 278 211 6,8
7  /  124
Opposition
2014 365 781 8,7
10  /  124
Opposition
2019 428 696 10,11
14  /  124
Opposition
2024 319 396 7,29
9  /  124
Opposition

Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale

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Année Voix % Sièges Gouvernement
Global Collége néerlandophone
1989 4 821 1,1
1  /  75
Opposition
1995 3 906 1,0
0  /  75
Opposition
1999 13 223 3,1[3] 21,84%[3]
2  /  75
Opposition
2004 6 132 1,4 9,8%
1  /  89
Opposition
2009 5 806 1,3 11,2%
2  /  89
Picqué IV, Vervoort I
2014 9 551 2,1 17,89%
3  /  89
Opposition
2019 14 425 20,61%
4  /  89
Vervoort III
2024 18 345 22,82%
4  /  89
à déterminer

Conseils provinciaux

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Année Anvers Brabant Flamand Flandre Occidentale Flandre Orientale Limbourg
2006
4  /  84
7  /  84
2  /  84
4  /  84
0  /  75
2012
6  /  72
7  /  72
4  /  72
6  /  72
13  /  63
2018
5  /  36
6  /  36
4  /  36
5  /  36
1  /  31
2024
3  /  36
3  /  36
2  /  36
4  /  36
1  /  31

Parlement européen

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Résultats dans le collège néerlandophone.

Année % Sièges Groupe
1979 2,3
0  /  13
Extra-parlementaire
1984 7,1
1  /  13
ARC
1989 12,2
1  /  13
Verts
1994 10,7
1  /  14
1999 12,0
2  /  14
Verts/ALE
2004 8,0
1  /  14
2009 7,9
1  /  13
2014 10,6
1  /  12
2019 12,4
1  /  12
2024 10,0
1  /  13

Identité visuelle

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À l'origine, le parti s'appelait Agalev, abréviation de Anders Gaan Leven en français : « Vivre différemment ». Après la lourde défaite aux élections fédérales de 2003, le nom devient Groen!. Début 2012, le point d'exclamation est abandonné et le nom devient Groen.


Personnalités liées

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Notes et références

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  1. (en) Wolfram Nordsieck, « Belgium », sur parties-and-elections.eu.
  2. a et b Pascal Delwit, La vie politique en Belgique de 1830 à nos jours, Bruxelles, Éditions de l'Université de Bruxelles, 2010, p. 324.
  3. a et b En cartel avec Socialistische Partij Anders.

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Articles connexes

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Liens externes

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