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Iodure de strontium

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Iodure de strontium
Image illustrative de l’article Iodure de strontium
Identification
No CAS 10476-86-5
No ECHA 100.030.871
SMILES
InChI
Apparence cristaux blancs hygroscopiques
Propriétés chimiques
Formule I2SrSrI2
Masse molaire[1] 341,43 ± 0,01 g/mol
I 74,34 %, Sr 25,66 %,
Propriétés physiques
fusion 538 °C
ébullition décomposition à 1 773 °C
Solubilité 177 g/100g dans l'eau à 25 °C
Masse volumique 4.55
Précautions
Directive 67/548/EEC
Corrosif
C



Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'iodure de strontium (SrI2) est un sel de strontium et d'iode. C'est un composé ionique soluble dans l'eau et déliquescent qui peut être utilisé en médecine comme substitut à l'iodure de potassium [2]. Il est également utilisé comme détecteur de rayonnement gamma à scintillation, dopé habituellement à l'europium, à cause de sa transparence optique, sa densité relativement élevée, sa masse atomique effective élevée (Z=48) et son haut rendement lumineux[3]. Ces dernières années, l'iodure de strontium dopé à l'europium (SrI2:Eu2+) a émergé comme matériau scintillateur prometteur pour la spectroscopie gamma avec un rendement lumineux très élevé et une réponse proportionnelle, excédant ceux du scintillateur commercial à haute performance largement utilisé, le LaBr3:Ce3+. Des cristaux de SrI2 de grand diamètre peuvent être produits industriellement avec la technique de Bridgman verticale[4] et sont actuellement commercialisés par plusieurs compagnies[5],[6].

L'iodure de strontium peut être préparé en faisant réagir du carbonate de strontium avec de l'acide iodhydrique :

SrCO3 + 2 HI → SrI2 + H2O + CO2

L'iodure de strontium jaunit quand il est exposé à l'air. À température élevée et en présence d'air, l'iodure de strontium se décompose complètement pour former de l'oxyde de strontium et de l'iode libre[7].

Solubilité dans l'eau

Notes et références

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  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. (en) John V. Shoemaker, A Practical Treatise on Materia Medica and Therapeutics, Philadelphia, F. A. Davis, , 854 p. (lire en ligne).
  3. (en) Thomas Prettyman, Arnold Burger, Naoyuki Yamashita, James Lambert, Keivan Stassun et Carol Raymond, « Ultra-bright scintillators for planetary gamma-ray spectroscopy », SPIE Newsroom,‎ (ISSN 1818-2259, DOI 10.1117/2.1201510.006162)
  4. (en) A. Datta, S. Lam, S. Swider et S. Motakef, « Crystal growth of large diameter strontium iodide scintillators using in Situ stoichiometry monitoring », 2016 IEEE Nuclear Science Symposium, Medical Imaging Conference and Room-Temperature Semiconductor Detector Workshop (NSS/MIC/RTSD),‎ , p. 1–4 (DOI 10.1109/NSSMIC.2016.8116640, lire en ligne)
  5. (en) CapeSym, Inc., « CapeSym | SrI2(Eu) », sur www.capesym.com (consulté le )
  6. (en) « Strontium Iodide | RMD », sur rmdinc.com (consulté le )
  7. (en) Elias H. Bartley, Text-book of Medical and Pharmaceutical Chemistry, Philadelphia, P. Blakiston, , 267–268 p. (lire en ligne)