Prise de Saumur
Date | |
---|---|
Lieu | Saumur |
Casus belli | Rébellions huguenotes |
Changements territoriaux | Saumur |
Royaume de France | Huguenots |
Batailles
Prélude
Première guerre de Religion (1562-1563)
Deuxième guerre de Religion (1567-1568)
Troisième guerre de Religion (1568-1570)
Quatrième guerre de Religion (1572-1573)
Cinquième guerre de Religion (1574-1576)
Sixième guerre de Religion (1577)
Septième guerre de Religion (1579-1580)
Huitième guerre de Religion (1585-1598)
Guerre des Trois Henri
- Traité de Joinville (1584)
- Édit de Nemours (1585)
- Jarrie (1587)
- Coutras (1587)
- Vimory (1587)
- Auneau (1587)
- Journée des Barricades (1588)
- Arques (1589)
- Ivry (1590)
- Paris (1590)
- Journée des Farines (1591)
- Chartes (1591)
- Poncharra (1591)
- Châtillon (1591)
- Rouen (1591-1592)
- Craon (1592)
- Port-Ringeard (1593)
- Fort Crozon (1594)
- Fontaine-Française (1595)
- Doullens (1595)
- Amiens (1597)
- Édit de Nantes (1598)
Rébellions huguenotes (1621-1629)
- Saumur (1621)
- Saint-Jean-d'Angély (1621)
- La Rochelle (1621)
- Montauban (1621)
- Riez (1622)
- Royan (1622)
- Sainte-Foy (1622)
- Nègrepelisse (1622)
- Saint-Antonin (1622)
- Montpellier (1622)
- Saint-Martin-de-Ré (1622)
- Traité de Montpellier (1622)
- Blavet (1625)
- Île de Ré (1625)
- Traité de Paris (1626)
- Saint-Martin-de-Ré (1627)
- La Rochelle (1627-1628)
- Privas (1629)
- Alès (1629)
- Montauban (1629)
- Paix d'Alès (1629)
Révocation de l'édit de Nantes (1685)
Coordonnées | 47° 15′ 36″ nord, 0° 04′ 37″ ouest | |
---|---|---|
La prise de Saumur est l’investissement militaire de la ville huguenote de Saumur réalisée par le jeune roi de France Louis XIII en , à la suite de l’éclatement des rébellions huguenotes.
Contexte
[modifier | modifier le code]Le , Louis XIII avait quitté Fontainebleau pour se rendre à Tours avec les Gardes[1]. Devant la révolte qui prenait de l’extension dans le Centre-Ouest et dans le Sud-Ouest, il lui fallait fermer complètement la route de la Loire vers le Poitou, et, après avoir sécurisé ses arrières, le long de la Loire, d’être en mesure de descendre plus rapidement vers le sud, où les Huguenots n’avaient pas encore réussi à fortifier les villes de Guyenne et Languedoc, qui étaient en mauvais état de défense. Dans ce contexte, la forteresse huguenote de Saumur était de grande importance stratégique. Selon certaines informations, l’assemblée de La Rochelle elle-même avait l’intention d’y envoyer des forces importantes[2]. Quoique huguenote, cette ville de Saumur était néanmoins fidèle au roi, mais celui-ci craignait que le gouverneur Duplessis-Mornay, lui-même huguenot, et l’un des derniers vétérans des guerres civiles du siècle précédent, ne se déclare pour les calvinistes et ne fasse rien pour les en empêcher. Il était donc important pour Louis XIII de s’assurer le contrôle de Saumur[2].
Accompagné de Luynes, promu connétable, le roi prend la tête de ses troupes, le et, venu de Tours par bateau, il entre, le , dans Saumur et en occupe le château après avoir fait croire à Mornay que c’est la seule résidence qui lui convienne[3]. Le , au cours de deux réunions du Conseil du roi, constatant qu’il ne peut laisser la place à une garnison protestante, il suspend Mornay de ses fonctions pour la durée de la campagne, à la grande joie des catholiques locaux. Déjà frappé par une attaque d’apoplexie, le , dont il est probablement sorti diminué, Duplessis-Mornay se retire dans sa baronnie de La Forêt-sur-Sèvre, près de Cerizay. À la fin de ces trois mois, il ne sera pas reconduit, malgré ses incessantes réclamations et mourra, d’ailleurs, peu après. Très vite remplacé par le comte de Sault, petit-fils du maréchal de Lesdiguières, protestant promu connétable à la suite de sa conversion au catholicisme.
Après avoir ainsi dupé le gouverneur protestant de la ville, la ville a été investie et Louis XIII y a envoyé six compagnies du régiment avec les Gardes Suisses occuper le ch��teau. Le reste du corps a suivi le roi en Saintonge, pour arriver avec lui, le , devant Saint-Jean-d’Angély, dont le siège était déjà commencé[4], et qui devait se terminer par sa capitulation au soir du [5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Louis Susane, Histoire de l’ancienne infanterie française, t. 2, Paris, J. Correard, , 408 p., 8 vol (lire en ligne), p. 250.
- (en) A. D. Lublinskaya (trad. Brian Pearce), French absolutism : the crucial phase, 1620-1629, Cambridge University Press, , 368 p. (lire en ligne), p. 186.
- Henri Griffet, Histoire du règne de Louis XIII, t. 1er, Paris, Chez les libraires associés, , 691 p. (lire en ligne), p. 286.
- (en) Christopher Duffy, The Fortress in the Early Modern World : 1494-1660, Routledge & Kegan Paul, , 289 p. (ISBN 978-0-7100-8871-0, lire en ligne), p. 118.
- Louis Delmas, L’Église réformée de La Rochelle : étude historique, Toulouse, Société des livres religieux, , x-453, 1 vol. in-18 (lire en ligne), p. 183.