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Sainte-Croix (Vaud)

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Sainte-Croix
Sainte-Croix (Vaud)
Vue générale de Sainte-Croix.
Blason de Sainte-Croix
Armoiries
Sainte-Croix (Vaud)
Logo
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Jura-Nord vaudois
Localité(s) Culliairy, L'Auberson, La Chaux, La Sagne, La Vraconnaz, Le Château-Sainte-Croix, Les Replans
Communes limitrophes La Côte-aux-Fées (NE), Val-de-Travers (NE), Fiez, Bullet, Vuitebœuf, Baulmes, Les Fourgs (F), Les Hôpitaux-Vieux (F)
Syndic
Mandat
Cédric Roten (PS)
2021-2026
NPA 1450 Sainte-Croix, La Sagne
1454 L'Auberson, La Vraconnaz
No OFS 5568
Démographie
Gentilé Sainte-Crix
Population
permanente
4 876 hab. (31 décembre 2022)
Densité 124 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 49′ 00″ nord, 6° 30′ 00″ est
Altitude 1 094 m
Superficie 39,42 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Sainte-Croix
Géolocalisation sur la carte : Suisse
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Sainte-Croix
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
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Sainte-Croix
Liens
Site web www.sainte-croix.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Sainte-Croix est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district du Jura-Nord vaudois entre Yverdon-les-Bains, Fleurier et Pontarlier.

Géographie

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Photo aérienne (1970).

Le centre de Sainte-Croix est situé à 11 km à vol d'oiseau d'Yverdon-les-Bains, chef-lieu de district. Le point le plus haut de la commune est à 1 559 mètres d'altitude.

Le territoire communal est situé entre le col des Étroits, les Aiguilles de Baulmes et le Chasseron, sur une section du Haut Jura Vaudois. La partie orientale comprend la zone source de l'Arnon, cours d'eau qui longe les Gorges de Covatannaz située au-dessus de Vuitebœuf. On trouve le point culminant du territoire communal aux Aiguilles de Baulmes, à 1 559 mètres d'altitude, point qui marque également la limite territoriale avec Baulmes situé en contrebas. Le Mont des Cerfs (1 273 mètres d'altitude) est à l'ouest, tandis que le Cochet, au nord, est à 1 483 mètres d'altitude.

Les zones ouest et nord de la commune sont situées dans le bassin versant de l'Areuse, s'étendant sur un plateau et quelques petites vallées et comprenant la réserve naturelle de la Mouille de la Vraconnaz. La Noiraigue s'écoule dans un vallon profondément entaillé nommé Vallon de Noirvaux en direction du Val-de-Travers. La réserve naturelle de la Dénériaz se trouve à l'extrême nord du territoire communal sur un versant du Chasseron.

Le territoire de Sainte-Croix s'étend sur 39,42 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 7,1 % de sa superficie, les surfaces agricoles 40,4 %, les surfaces boisées 50,7 % et les surfaces improductives 1,5 %[3].

Les communes voisines de Sainte-Croix sont Baulmes, Vuiteboeuf, Bullet et Fiez dans le canton de Vaud, La Côte-aux-Fées dans le canton de Neuchâtel, ainsi que Les Fourgs et Les Hôpitaux-Vieux en France voisine.

Lieux-dits et villages

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Sur le territoire communal sont situés nombre de lieux-dits et villages, dont l'Auberson, le Château de Ste-Croix à 990 mètres d'altitude à proximité des gorges de Covatannaz, la Villette à 925 mètres d'altitude, Vers-Chez-Jaccard à 1 020 mètres d'altitude, les Replans à 1 140 mètres d'altitude et Les Petites Roches Dessus sur le versant sud du Cochet à 1 130 mètres d'altitude.

Culliairy à 1 037 mètres d'altitude et La Sagne 1 037 mètres d'altitude sont dans la zone source de l'Arnon ; La Gittaz Dessous (1 235 mètres d'altitude) et la Gittaz Dessus (1 280 mètres d'altitude) sur la crête nord des Aiguilles de Baulmes ; le long village-rue de L'Auberson à 1 100 mètres d'altitude, Les Grangettes à 1 118 mètres d'altitude, Les Praises (sur le versant ouest du Cochet), La Prise Perrier (1 092 mètres d'altitude) et La Chaux (1 086 mètres d'altitude) sont sur le plateau à l'ouest du col des Étroits. Mouille Mougnon (1 040 mètres d'altitude) à proximité du ruisseau « La Noiraigue » ; La Vraconnaz (1 109 mètres d'altitude) sur le flanc oriental des tourbières des Mouilles de la Vraconnaz.

La région de Sainte-Croix est déjà connue du temps de l'Empire Romain, comme lieu de passage ainsi que de défense à travers la chaîne du Jura.

Au XIVe siècle, deux châteaux furent construits. L’un par les sires de Grandson, au débouché des gorges de Covatanne, et l’autre par Hugues de Chalon-Arlayau qui éleva une forteresse au col des Étroits. Les deux ont disparu. À cette même époque se trouvaient aussi une chapelle dédiée à la Sainte-Croix, qui a longtemps été un lieu de pèlerinage d’une certaine importance[4].

Au XVIIIe siècle, Sainte-Croix se développe dans les domaines de la sidérurgie et de l'horlogerie. Les boîtes à musique y sont produites dès le début du XIXe siècle.

Vers la fin du XIXe siècle, l'industrie de la mécanique de précision se développe (production de phonographes, gramophones, caméras, radios, machines à écrire), ainsi que le tourisme et les sports d'hiver.

À la suite de la crise économique des années 1970, le nombre d'emplois et d'habitants chute fortement, mais de nouveaux domaines d'activités apparaissent, notamment la micromécanique, l'électronique, l'informatique, ou l'horlogerie haut de gamme. En outre, de nombreuses activités artisanales locales y subsistent.

La commune de Sainte-Croix est dotée d'une municipalité de cinq membres (exécutif) et d'un conseil communal de cinquante-cinq membres (législatif), tous deux élus au suffrage universel pour une période de 5 ans. La sélection de la municipalité se déroule au système majoritaire à deux tours et celle du conseil communal au système proportionnel majoritaire.

Liste des syndics de Sainte-Croix

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  • ?-1900 : Georges Addor, Parti radical-démocratique.
  • 1900-1908 : Oscar Bornand, Parti libéral.
  • 1908-1921 : Louis Jaccard-Lenoir, Parti radical-démocratique.
  • 1922-1929 : Emile Mutrux, Parti libéral.
  • 1930-1941 : William Mermod, Parti libéral.
  • 1942-1945 : Paul Gueissaz, Parti radical-démocratique.
  • 1946-1969 : Alix Jaccard, Parti socialiste.
  • 1970-1975 : Robert Junod, Parti radical-démocratique.
  • 1975-1985 : René Marguet, Parti radical-démocratique.
  • 1986-1989 : Bernard Ferrari, Parti socialiste.
  • 1990-1993 : Marcel Cuendet, Parti libéral.
  • 1994-1997 : Robert Gueissaz, Parti radical-démocratique.
  • 1998-2006 : Luc Martin, Parti libéral.
  • 2007-2011 : Blaise Fattebert, Parti socialiste.
  • 2012-2019 : Franklin Thévenaz, Parti socialiste.
  • 2019-2024 : Cédric Roten[5], Parti socialiste.
  • 2025-[6]

Gentilés et surnoms

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Les habitants de la commune se nomment les Sainte-Crix[7],[8] (quelquefois Sainte-Crières au féminin) ou les Saint-Cruciens[9]. Ils sont surnommés les Cirons[7],[8].

Les habitants de la localité de la Vraconnaz sont surnommés les Braconniers[10].

Démographie

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Évolution de la population

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Sainte-Croix compte 4 876 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 124 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 8,5 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2]. La crise économique des années 1970 et la fermeture de l'usine Paillard[11] a conduit Sainte-Croix à subir une émigration massive, de sorte qu'en 1980 la commune enregistrait 30 % de moins d'habitants que 10 ans auparavant.

Évolution de la population de Sainte-Croix entre 1850 et 2020[12],[1]

Pyramide des âges

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En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 29,4 %, au-dessous de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 31,9 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[13].

La même année, la commune compte 2 440 hommes pour 2 493 femmes, soit un taux de 50 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,2 %)[13].

Pyramide des âges de Sainte-Croix en 2020 (%)[13]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ans ou +
2,9 
8,8 
75 à 89 ans
12,8 
18,8 
60 à 74 ans
19,7 
21,8 
45 à 59 ans
20,9 
18,4 
30 à 44 ans
16,5 
16,5 
15 à 29 ans
13,5 
15,0 
- de 14 ans
13,7 
Pyramide des âges dans le canton de Vaud en 2020 (%)[13]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,4 
6,1 
75 à 89 ans
8,2 
13,3 
60 à 74 ans
14,3 
21,5 
45 à 59 ans
21,2 
22,0 
30 à 44 ans
21,4 
19,6 
15 à 29 ans
18,0 
16,9 
- de 14 ans
15,5 

Musées, arts

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  • Musée de la mécanique d’art et du patrimoine de sainte-croix (MuMAPS) [14]
  • Galerie Le Bunker[15].


Enseignement

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  • Centre professionnel du nord vaudois, anciennement appelé École Technique de Sainte-Croix, ETSC
  • L'école de cirque du balcon du Jura (52 élèves en 2003)
  • Écoles obligatoires, recouvrant la fourchette de la 1ère année primaire à la onzième année secondaire. L'enseignement se divisant en deux établissements, appelés école de la Gare, et collège de la Poste. Il y a également d'autres écoles, faisant partie d'une agglomération plus large, appartenant également aux écoles de Sainte-Croix. Ces dernières se situent dans les localités de l'Auberson et de Bullet, assurant toutes deux les premières années d'éducation.

En hiver, de nombreuses pistes de ski de fond et de raquettes sont balisées dans la commune[16]. Le domaine skiable des Rasses est souvent appelé « Sainte-Croix - Les Rasses » mais il se trouve sur le territoire de Bullet, à environ trois kilomètres.

Sainte-Croix est un bon point de départ pour le tourisme pédestre, 5 sommets du Jura y sont accessibles par des sentiers balisés : le Chasseron, le Cochet, les Aiguilles de Baulmes, le Mont des Cerfs, ou le Suchet en passant par le col de l'Aiguillon. Un sentier pédestre emprunte les gorges de Covatanne pour rejoindre Vuitebœuf, plus de 400 mètres plus bas.

Gorges de Covatanne.

Sainte-Croix s'est développée à partir du XVIIIe siècle, tout d'abord dans le domaine de la sidérurgie, puis dans le domaine de l'horlogerie. En 1814 est fondée la première usine de boîte à musique Reuge. À la suite d'une importante crise économique, la production horlogère tombe pratiquement à l'arrêt en 1860. En 1880, de nouvelles grandes usines apparaissent, notamment pour la production de phonographes et gramophones. À la suite de cela, Sainte-Croix s'est concentrée dans les domaines de la mécanique de précision ; les machines de bureaux Hermes ; la production des caméras Paillard-Bolex et les radios Thorens.

Aujourd'hui, Sainte-Croix est active avec une importante industrie dans le domaine de l'électronique et de la mécanique de précision. Dans les hameaux, l'élevage et l'agriculture ont un rôle important dans la structure de la population active.

Un hôpital (RSBJ Réseau Santé Balcon du Jura.vd) se situe dans les hauteurs du village. Il est spécialisé dans l'aide aux personnes âgées, mais dispose également d'un service de policlinique ouvert 24h/24h, d'un bloc opératoire, d'un service de gynécologie, physiothérapie, laboratoire, radiologie, diététique, oncologie, chirurgie. Des consultations spécialisées en orthopédie, cardiologie, gastroentérologie, chiropratique sont en outre organisées pour un suivi régulier des patients locaux.

Depuis le , l'EMS l'arbre de vie accueille 70 Résidentes et Résidents dans un espace moderne et chaleureux, en chambres individuelles avec salle d'eau privative. Ce home pour personnes âgées dispose d'un service de gériatrie et d'un service de psychogériatrie. Ce dernier contient également l'OASIS de soin, un projet pilote cantonal offrant un accompagnement optimal pour les personnes porteuse d'une démence en phase terminale.

Un cabinet médical de groupe, des appartements protégés pour personnes âgées, un service de soins à domicile ainsi qu'un CAT (centre d'accueil temporaire) à l'attention des séniors se trouvent à l'entrée du village, le long de l'avenue des Alpes.

Deux croix dominent la région ; l’une est située au Mont Cochet et l’autre aux aiguilles-de-Baulmes.

Personnalités résidentes ou nées à Sainte-Croix

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Personnalité liée à Sainte-Croix

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Références

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  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  4. Dictionnaire historique de la Suisse (DHS)
  5. Frédéric Ravusin, « Portrait de Cédric Roten De la campagne politique à l’école technique » [html],
  6. « Élection complémentaire: La syndicature de Sainte-Croix est triplement convoitée », sur 24 heures, (consulté le )
  7. a et b « UCV - Annuaire - Recherche et carte », sur Union des communes vaudoises (consulté le )
  8. a et b Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 84
  9. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 117
  10. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 145
  11. Cyril Jost et Vincent Kucholl, Économie suisse, LEP, , 112 p. (ISBN 978-2-606-01691-3), p. 12
  12. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  13. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  14. Site du musée
  15. galerielebunker
  16. « Sainte-Croix / Les Rasses », sur Schweiz Mobil (consulté le )
  17. www rtn ch, RTN, Radio Télévision Neuchâtel, « Le père du Train fantôme, Alain Margot, est décédé », sur www.rtn.ch, (consulté le )

Liens externes

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