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Supermodels

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La mannequin britannique Naomi Campbell lors d'un évènement en 1997.

Les Supermodels[n 1] sont un groupe de top models qui rencontre une popularité allant bien au-delà du domaine du mannequinat et de la mode dans les années 1990.

Leur histoire débute après le milieu des années 1980, lorsqu'un trio composé de Linda Evangelista, Christy Turlington et Naomi Campbell est lancé par le photographe pygmalion Steven Meisel et se fait baptiser The Trinity. Il est rejoint par Cindy Crawford, Claudia Schiffer et Tatjana Patitz et devient le Big Six. Rapidement, toutes connaissent un succès immense, individuel ou collectif, notamment depuis la couverture de du Vogue britannique qui les consacre puis leur assiduité aux défilés flamboyants de Gianni Versace. Dépassant leur métier initial et se transformant en femmes d'affaires, elles gagnent beaucoup d'argent, plus qu'aucun mannequin n'a jamais gagné jusqu'alors, ne sortant pas de leur « lit pour moins de 10 000 $ par jour ». « Plus célèbres que les vêtements qu'elles portent », elles deviennent des icônes omniprésentes, développant un culte de la personnalité. Phénomène de société, leur image est partout, dans tous les défilés, toutes les publicités, mais également sur les couvertures de magazines même s'ils ne concernent pas la mode, dans les colonnes de la presse quotidienne. Elles se retrouvent éclipsées en quelques années par une tendance plus terne sur les podiums, et par les actrices de film sur les photos. Jamais totalement disparues de la notoriété, certaines des Supermodels sont toujours présentes dans les médias deux décennies plus tard.

Les années 1980-1990

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Cette époque correspond à une mondialisation du domaine de la mode : les marques se trouvent rachetées par des groupes de luxe et ne restent plus simplement nationales ou régionales, la communication se fait de façon globale et les parts de marché deviennent âprement disputées[4]. Le krach d'octobre 1987 ne va pas réduire le budgets pharaoniques que ces entreprises sont prêtes à payer, même si la mode s’assagit, après les années 1980 faites de « fric et de frime »[5]. Les actrices ne voulant pas faire de publicité, les mannequins prennent alors la place qui leur revient[6]. C'est également la continuité du power dressing voyant les femmes s'affirmer par leurs tenues et devenir dominantes dans le domaine des affaires, mais également de l'importance prise par le sportswear dans les années 1980 qui exige des corps athlétiques[7] : « un physique sain et une silhouette svelte[8] ». Avant l'ère de ces Supermodels, les mannequins sont jusque-là connus soit pour défiler, soit pour leur photogénie et restent dans leur domaine ; chacune de cette nouvelle génération de modèles va passer de l'un à l'autre sans barrière et aller bien au-delà du mannequinat[9].

Mannequins superstars

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Au milieu des années 1980, Linda Evangelista, Christy Turlington et Naomi Campbell se rencontrent[n 2] ; toutes trois sont débutantes et réalisent ces années là leurs premières photographies notables[10]. Un shooting a lieu en 1986 avec Steven Meisel[n 3] pour le British Vogue, prémices à leurs carrières[6],[15]. Celui-ci a un contrat de deux millions de dollars avec le magazine Vogue, faisant de lui le photographe le mieux payé de tous les temps[13]. Le trio est alors surnommé The Trinity[6],[13],[14],[16] par Michael Gross[17]. Peu après, le groupe, rejoint par Stephanie Seymour et Cindy Crawford qui est photographiée nue par Herb Ritts pour Rolling Stone ; cette image sera largement répandue[14]. Mais l'histoire va retenir plus particulièrement deux évènements marquant l'ère des Supermodels, une couverture de magazine anglais et des défilés milanais.

L'image de Lindbergh

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Le photographe allemand Peter Lindbergh accède à une reconnaissance internationale et lance la carrière d’une nouvelle génération de mannequins grâce à une seule image, en sur la plage de Santa Monica en Californie. Six jeunes femmes, quasi anonymes à l’époque, chahutent en toute simplicité, en chemise blanche et à peine maquillées : Linda Evangelista, Karen Alexander, Christy Turlington, Estelle Lefébure, Tatjana Patitz et Rachel Williams. Peter Lindberg a demandé à la rédactrice de mode Carlyne Cerf de Dudzeele de n’apporter que des chemises blanches, aucun article de mode. Face aux usages, jusque-là, de la photographie de mode, le cliché obtenu, non retouché, produira un choc et une révélation.

La photo est refusée par le Vogue américain, qui estime qu’elle ne cadre pas avec la vision du journal. Peter Lindbergh explique pourtant à Alexander Liberman, directeur éditorial de Vogue, et Grace Mirabella, alors rédactrice en chef, qu’il préfère montrer des femmes fortes et indépendantes car il ne se sent aucune affinité avec les images de mannequins, trop maquillées et stylisées, publiées habituellement par le magazine.

Peter Lindbergh se souvient : « Quand je suis revenu avec les images, ils les ont regardées et les ont rangées dans un tiroir après m’avoir demandé : « Que voulez-vous qu’on fasse de ça ? » » Six mois plus tard, Grace Mirabella quittera le magazine. Liberman reconnait par la suite que « Peter Lindbergh a le don de révéler le visage de la femme en captant sa lumière. » En Anna Wintour, devenue responsable éditoriale du Vogue, découvre les images refusées par ses prédécesseurs : Lindbergh les a proposées auparavant à Liz Tilberis, alors rédactrice en chef du Vogue britannique, qui décide de les publier dans le numéro d’.

Des années plus tard, dans le livre 100 Years of Vogue, l’image aux chemises blanches est désignée comme la plus marquante de la décennie des années 1980[18].

La couverture

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En , le British Vogue fait sa couverture avec une autre image de Peter Lindbergh[19] : Christy Turlington, Tatjana Patitz, Linda Evangelista, Naomi Campbell et Cindy Crawford[20],[21] en lingerie sporstwear de Girgio di Saint'Angelo et jeans. « La première photo d'eux en tant que groupe[22]. » C'est « indubitablement à ce moment » que leurs noms deviennent familier de tous et qu'elles atteignent le « panthéon des supermodels[23] »[22],[24]. Cette image pousse George Michael à embaucher pour le clip de Freedom! '90[9] une dizaine de mannequins dont ces cinq là. Véritable tremplin[16], le clip tourne en boucle sur MTV et toutes les chaines du monde, rendant familières ces figures de la mode.

À l'aube des années 1990, les maisons italiennes, à l'opposé des tendances mondiales plus sobres, montrent un mode colorée, dynamique et sexy[25]. Gianni Versace veut le meilleur du mannequinat et n'hésite pas à payer très cher pour cela ; le styliste italien ouvre son défilé de prêt-à-porter à Milan avec Linda Evangelista, Christy Turlington, Naomi Campbell, et Cindy Crawford qui défilent sur le titre Freedom! '90[9],[25]. Imprimés très colorés, motifs « animal » ou baroques, robe du soir loin de toute discrétion, mode sensuelle, glamour et sexy aux jupes très fendues ou aux profonds décolletés[n 4], le tout orné de multiples ornements, d'or, et de sa marque, Versace résume mieux que quiconque dans l'excès ce début de décennie ; il rend ses mannequins « mondialement célèbres[25] » plus encore, elles-mêmes lui assurant une publicité immédiate[26]. Les Supermodels seront présentes durant plusieurs années à ses défilés[25],[n 5].

Même si Steven Meisel reste l'artisan de leur succès[6],[27],[n 6], sa muse[13] Linda Evangelista est au centre du groupe, le « catalyseur », prenant Christy Turlington et Naomi Campbell en charge au début[6]. L'ensemble, renforcé par les médias et le marketing comme une entité[14], se soude autour du noyau dur de The Trinity[11], auquel viennent s'ajouter Cindy Crawford et Tatjana Patitz ; mais cela ne suffit pas. Claudia Schiffer, dont la carrière débute un peu plus tard et s'effectue souvent sans les autres, devient logiquement un des Supermodels[28], prenant 50 000 $ par jour de travail ; elle fera plus de 500 couvertures de magazines[29]. Ces six plus grands mannequins du moment sont regroupés sous le nom de Big Six[30]. Mais le groupe ne reste pas figé, Stephanie Seymour y adhérant régulièrement ou Kate Moss plus tard et en , Vogue rassemble les dix plus grands mannequins sur sa couverture[31].

Claudia Schiffer devient la nouvelle muse de Chanel.

Karen Mulder, Yasmeen Ghauri, canadienne comme Linda, Helena Christensen, Elle Macpherson qui donne son image pour l'ouverture d'un restaurant à New York en 1995 avec Naomi, Claudia et Christy[16], Eva Herzigova, Carla Bruni, Yasmin Le Bon[32] ou Veronica Webb font partie des autres mannequins phares de cette époque[6]. Mais celles-ci, dominant le domaine du mannequinat par leur présence aux défilés ou dans les pages des magazines de mode, n'égalent pas la renommée publique de leurs consœurs[4],[30]. C'est également le cas des top models importants des décennies précédentes comme Lisa Fonssagrives, Twiggy, Jerry Hall ou Lauren Hutton qui n'ont jamais atteint le même niveau de richesse ou de reconnaissance publique[31],[33].

Linda Evangelista enchaine les contrats mirobolants, dont celui avec Revlon, et affirme ne « pas sortir de son lit pour moins de 10 000 $ par jour[n 7] ». Christy Turlington signe, rompt, et repasse un contrat avec Calvin Klein de plusieurs millions de dollars[12],[16],[34]. Elle travaille douze jours à 800 000 $ pour Maybelline[23]. Cindy Crawford, qui a posé pour Playboy en 1988, signe également un contrat avec Revlon peu après Linda Evangelista ; d'un montant de dix millions de dollars, il reste comme le plus gros jamais signé dans l'histoire du mannequinat[9].

Claudia Schiffer, adorée de Karl Lagerfeld qui la décrit comme l'« un des plus des plus séduisants mannequins du monde », devient l'image de Chanel[20],[n 8]. Tatjana Patitz fait deux cents couvertures de magazines à travers le monde[n 9]. « Pour devenir un supermodel, il faut être sur toutes les couvertures du monde entier en même temps afin que les gens puissent reconnaître les filles[n 10] » explique Claudia Schiffer.

Personnalités publiques

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Leur immense succès tient tout d'abord en la parution sur de multiples couvertures de magazines de mode[35], dont l'influent Vogue dans différentes éditions internationales, leur présence aux postes prestigieux des défilés, ainsi que d'importants contrats avec des marques de cosmétique[6] ou de boissons gazeuses[1], jusqu'à ce que ça « devienne un cauchemar, spécialement pour les clients » précise Katie Ford de l'agence Ford qui représente alors certains de ces mannequins[6],[n 11]. La concurrence entre ces agences, dont Elite principale instigatrice des Supermodels[2], va imposer le nom des mannequins sur les magazines[15]. Déjà ancré dans le domaine du mannequinat depuis les années 1980 par le concours Supermodel of the World, cette popularité fait entrer le terme de supermodel dans le langage populaire[6].

Le culte de la personnalité atteint son apogée[14] : fixant leurs conditions de travail[33], elles imposent leurs coiffeurs, maquilleurs ou photographes, mais également la présence de Naomi Campbell, mannequin noir, aux défilés[6]. En dehors de la mode, leur vie privée se compose de relations très médiatisées avec des personnalités célèbres des sports, de la musique, du cinéma ou du Gotha. La presse relaie tous leurs faits et gestes[36], elles font les gros titres de la presse[35]. Toutes diversifient leurs activités à tout-va, l'une ou l'autre multipliant les produits dérivés, en ayant leur émission à la télévision[15], une ligne de vêtements à son nom[1], des fan clubs[14], ou des poupées à leurs effigies[n 12]. « Quand un mannequin commence à être cité par le public même s'il n'est pas question de mode, il est en passe de devenir une icône au point d'en faire oublier parfois les vêtements qu'il porte[36]. » Description simplifiée par la formule : « elles sont plus célèbres que les vêtements qu'elles portent[1]. »

Si le style de ces « idoles d'une époque[33] » paraissent tous différents l'une de l'autre[6],[20] ainsi que leur personnalité[14], elles retrouvent comme point commun d'êtres belles, saines, sportives[1], de redoutables femmes d'affaires, et de plaire à tous[14] : « gloire, fortune, pouvoir, beauté »[n 13],[2]. Les « top du top des top models » écrit le Vogue Paris[16].

Déclin et retour

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Dès 1993, les choses commencent à changer. Linda Evangelista perd plusieurs contrats tels Valentino ou Gianfranco Ferré et la « bible de la mode » annonce la fin des supermodels[9]. Les tarifs exorbitants et les « comportements de diva » lassent[2],[26],[37].

La tendance grunge et minimaliste du début des années 1990 voit arriver une nouvelle génération de mannequins plus austères[38], telles Kate Moss[9] ou Stella Tennant à l'opposé du physique sexy et sportif des Supermodels[1],[39],[40]. Les vêtements sont de nouveau les stars des défilés[1]. Les actrices prennent le dessus dans les magazines[36] : Revlon, entreprise symbolique d'une époque, engage Halle Berry, Salma Hayek[9] ou Melanie Griffith[15] pour ses publicités ; le Vogue de — numéro le plus important de l'année — affiche Renée Zellweger sur sa couverture[9] ; cette année-là, un tiers des couvertures du magazine montrent des célébrités plutôt que des modèles[31]. Corinne Day, qui a propulsé Kate Moss, remplace Steven Meisel pour les campagnes des marques[39]. Vers la fin de cette décennie, les supermodels se retirent peu à peu du devant de la scène et toutes deviennent mère, à l'exception de Naomi Campbell que Vogue nomme « le dernier supermodel »[9]. Si le grunge a rapidement périclité, de nouveau mannequins comme Nadja Auermann ou Helena Christensen et Carla Bruni se trouvent sur le devant de la scène et renouent avec une image glamour[41]. Malgré cela, les Supermodels signent encore avec des marques de cosmétique ou autres[9] mais l'heure de gloire est terminée. Le règne de ce « phénomène de société[33],[n 14] » a duré une dizaine d'années[9].

Lors de la décennie 2000, une nouvelle vague de mannequins surnommés Supermodels émerge[43], composée d'abord de Gisele Bündchen, Carmen Kass, Karolína Kurková et Natalia Vodianova lors de la première moitié puis des slaves Vlada Roslyakova, Tanya Dziahileva, Natasha Poly. Dans les années 2010, les Supermodels sont évoquées à travers les mannequins appelées « népotisme bébé » Cara Delevingne, Bella et Gigi Hadid et Kaia Gerber[44].

Notes et références

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  1. Cet article concerne les Supermodels, au pluriel, terme définissant un groupe non figé à une époque donnée. Dans les ouvrages, le terme est très rarement traduit en français par « supermannequins[1] » ou « supermodèles[2] ». L'emploi du terme au pluriel pour définir précisément ce groupe est avéré par la multiplicité des sources, comme par exemple in : Nathalie Herschdorfer (trad. de l'anglais, préf. Todd Brandow), Papier glacé : un siècle de photographie de mode chez Condé Nast [« Coming into fashion »], Paris, Thames & Hudson, , 296 p. (ISBN 978-2-87811-393-8, présentation en ligne), « Modèles sculpturaux », p. 205

    « Les Claudia Schiffer, Cindy Crawford, Linda Evangelista, Naomi Campbell, Christy Turlington, celles qu'on nomme bientôt les « supermodels » […] »

    ou dans l'ouvrage que consacre le Metropolitan Museum of Art au mannequinat suite l'exposition Model as muse[3] :

    « […] the Supermodels of the late 1980 became living symbols of […] the terme « Supermodel » was actually coined in the 1940s […] By the mid-1990s, the term had become a catchphrase for high-profile models […] which was fast becoming a more frequent occurrence. But in spite of its overuse by agents and journalists, only a very smal, select coterie of women ranked among the original, bona fide Supermodels of the late 1980s, a rarified group that generally included varying combinations of […] From the start the Supermodels were conceived of (and consequently marketed) as a group […] »

    Pour l'usage plus général du terme de supermodel, au singulier, sur plusieurs décennies, il est possible de consulter l'article sur la Wikipédia de langue anglaise : supermodel.
  2. Peu après avant d'être célèbres, au début de leur carrière, plusieurs mannequins dont Stephanie Seymour, Evangelista, Turlington, Campbell, Patitz, Crawford, et Veronica Webb se retrouvent et vivent dans le petit appartement d'Azzedine Alaïa rue de Bellechasse lorsqu'elles se trouvent à Paris. Ce lieu sera connu comme étant leur incubateur.
  3. Steven Meisel — qui est très souvent présent au sein du groupe durant plusieurs années[6] — va lancer plus particulièrement : tout d'abord Christy Turlington[11] (qui travaille déjà avec Bruce Weber), puis Linda Evangelista (qui elle travaille avec Peter Linbergh depuis le milieu des années 1980) dont il fait la connaissance en 1986 et Naomi Campbell que lui présente Christy[12]. Mais il travaillera bien plus avec Linda Evangelista qu'avec les autres[13], éclipsant même Stephanie Seymour au profit de cette dernière[14].
  4. En complément, il est possible de consulter l'article That Dress, symbole de cette époque.
  5. Le quatuor Linda, Christy, Naomi, et Cindy marque notablement les défilés de Gianni Versace années après années et illustre couramment les articles consacrés à Versace dans les ouvrages.
  6. « La stratégie consiste à se faire remarquer un peu plus qu'un simple mannequin - tout est question de publicité […][16] » explique Steven Meisel.
  7. Citation originale : « don’t get out of bed for less than $10,000 a day[6]. » Cette citation, parue à l'origine dans Vogue en 1990, est parfois légèrement modifiée mais systématiquement reprise par l'ensemble des sources.
  8. Paco Rabanne dira de Claudia Schiffer : « C'est la femme la plus célèbre du monde… et elle n'est rien qu'un vulgaire portemanteau[20] ! » Ce à quoi Valentino ajoute : « Je les aime bien mais je déteste ce vedettariat autour d'elles. elles doivent marcher, présenter un modèle. C'est le travail que je leur demande. Je ne leur demande pas d'être des stars, mais seulement d'être les mannequins de Valentino[26]. »
  9. Deux cent couvertures dont sept de l'édition américaine de Vogue et onze du Vogue britannique.
  10. Citation originale de Claudia Schiffer : « In order to become a supermodel one must be on all the covers all over the world at the same time so that people can recognize the girls[23]. »
  11. Linda Evangelista est en contrat avec Elite Model Management puisque mariée depuis 1987 avec Gérald Marie, directeur d'Elite Europe[12],[2] (et également le meilleur ami de Peter Lindbergh[22]) avant de divorcer puis avoir une relation avec Kyle MacLachlan[26].
  12. Naomi Campbell, Claudia Schiffer et Karen Mulder en 1996[33].
  13. Citation originale : « Possédant la gloire, la fortune, le pouvoir, la beauté, les top models suscitaient l'admiration en tout point. Tous les hommes voulaient les glisser dans leur lit, toutes les femmes voulaient leur ressembler et toutes les petites filles voulaient faire ce métier. Les top models, qui devaient leur célébrité à leur indéniable beauté, étaient l'incarnation d'un rêve et les architectes de leur propre réussite[33]. »
  14. « Ces filles étaient tellement fabuleuses pour la mode qu'elles reflétaient leur époque. […] Elles vendaient aussi la mode, et il ne faut pas oublier que c'était leur travail : célébrer et vendre la mode, rendre le monde intéressant et captivant pour nos lectrices. Ces filles étaient comme des stars de cinéma. Elles avaient de petits amis fabuleux, des vies exotiques, et on les photographiait partout où elles allaient […] » Anna Wintour[42].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f et g Metcalf 2013, p. 409
  2. a b c d et e « Le fondateur de l'agence de mannequins Elite est mort », Style, sur lemonde.fr, Le Monde, (consulté le )

    « Nous avons donné beaucoup d'argent, ainsi qu'un nom et une personnalité. Nous les avons laissé donner des interviews. Tout à coup, elles sont devenues des supermodèles. »

    .
  3. Metropolitan Museum of Art 2009, p. 134 et 135.
  4. a et b Metropolitan Museum of Art 2009, p. 134
  5. Catherine Örmen, Modes XIXe et XXe siècles, Paris, Éditions Hazan, , 575 p. (ISBN 2-85025-730-3), « Less is more : années 1990 », p. 510
  6. a b c d e f g h i j k l et m Calacello - Vanity Fair 2008, p. 1
  7. Metropolitan Museum of Art 2009, p. 142
  8. Valerie Mendes et Amy de la Haye (trad. de l'anglais par Laurence Delage, et al.), La mode depuis 1900 [« 20th Century Fashion »], Paris, Thames & Hudson, coll. « L'univers de l'art », , 2e éd. (1re éd. 2000), 312 p. (ISBN 978-2-87811-368-6), chap. 8 (« 1976-1988 Sédition et consumérisme »), p. 248
  9. a b c d e f g h i j et k Calacello - Vanity Fair 2008, p. 2
  10. (en) Sonia Rachline, Paris Vogue covers 1920-2009, New York, Thames & Hudson, , 207 p. (ISBN 978-0-500-51513-6), « Models and supermodels », p. 60
  11. a et b Metropolitan Museum of Art 2009, p. 136
  12. a b et c Quick 1997, Les top models, p. 153
  13. a b c et d (en) Design Museum et Paula Reed, « Steven Meisel: The Supermodels' Svengali », dans Fifty fashon looks that changed the 1990s, , p. 14
  14. a b c d e f g et h Metropolitan Museum of Art 2009, p. 135
  15. a b c et d (en) Alex Williams, « We Three Queens », sur nymag.com, New York (magazine), (consulté le ).
  16. a b c d e et f Quick 1997, Les top models, p. 154
  17. Fabrice Paineau, « La reine Christy », L'Express Styles,‎ , p. 30
  18. (en) Thierry-Maxime Loriot (trad. de l'anglais), Peter Lindbergh. A Different Vision On Fashion Photography, Cologne/Paris, TASCHEN, , 524 p. (ISBN 978-3-8365-5282-0)
  19. [image] La couverture du British Vogue
  20. a b c et d Quick 1997, Les top models, p. 150
  21. Quick 1997, Les top models, p. 157
  22. a b et c (en) Laura Brown, « Classic Linbergh », Harper's Bazaar,‎ (lire en ligne, consulté le )

    « Most famously, his eye is responsible for defining the era of the supermodel. The inception: the January 1990 cover of British Vogue (commissioned by Tilberis, […]), where he assembled Evangelista, Christy Turlington, Naomi Campbell, Cindy Crawford, and Tatjana Patitz in downtown New York. « It was a new generation, and that new generation came with a new interpretation of women, » he explains. « It was the first picture of them together as a group. » (Le plus célèbre, son œil est responsable d'avoir défini l'ère du supermodel. La création : la couverture de janvier 1990 du Vogue britannique (commandée par Tilberis), où il a rassemblé Evangelista, Christy Turlington, Naomi Campbell, Cindy Crawford, et Tatjana Patitz dans le centre-ville de New York. « C'était une nouvelle génération, et cette nouvelle génération est venu avec une nouvelle interprétation de la femme, » explique-t-il. « C'était la première photo d'eux en tant que groupe.) »

  23. a b et c (en) Design Museum et Paula Reed, « Supermodels: Bankable beauties », dans Fifty fashon looks that changed the 1990s, , p. 22
  24. (en) Emine Saner, « The forgotten supermodel », Lifeandstyle, sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
  25. a b c et d Fogg 2013, p. 466 et 467
  26. a b c et d Quick 1997, Les top models, p. 155
  27. Le rôle central et indispensable de Steven Meisel est cité puis détaillé plusieurs fois in : Metropolitan Museum of Art 2009, p. 107, 135 et 136
  28. Metropolitan Museum of Art 2009, p. 138
  29. (en) Design Museum et Paula Reed, « Claudia Schiffer: Fashion's favourite sex kitten », dans Fifty fashon looks that changed the 1990s, , p. 28
  30. a et b (en) Luke Leitch, « The supermodels return for Harper's Bazaar », sur fashion.telegraph.co.uk, Daily Telegraph, (consulté le ) : « Avec Claudia Schiffer, elles ont été appelés le « Big Six » et sont rapidement devenues célèbre bien au-delà des limites de la mode. »

    « Along with Claudia Schiffer, they were termed the "Big Six" and speedily became famous well beyond the confines of fashion. »

    .
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  32. (en) The supermodels return for Harper's Bazaar fashion.telegraph.co.uk.
  33. a b c d e et f Quick 1997, Les top models, p. 149
  34. (en) Lauren Cochrane, « Calvin Klein rides 1990s revival with its revived Christy Turlington Eternity ad », Fashion, sur theguardian.com, The Guardian, (consulté le ).
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  39. a et b Quick 1997, Retour à la réalité, p. 167
  40. Laurence Benaïm, Azzedine Alaïa, le Prince des lignes, Paris, Grasset, coll. « Documents Français », , 160 p. (ISBN 978-2-246-81055-1, présentation en ligne), « Anatomie du temps », p. 116

    « Sur les podiums, la maigreur s'affiche comme un trophée. Les nouveaux mannequins, Kate Moss en tête, chasseront les idoles des années quatre-vingt des pages de mode, reléguées, riches et arrondies, aux rubriques « people ». »

  41. Quick 1997, Retour à la réalité, p. 168 et 171
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Article connexe

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