Aller au contenu

16e division d'infanterie (Empire allemand)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

16e division d'infanterie
Création 1818
Dissolution 1919
Pays Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand
Type Division d'infanterie
Garnison Trèves[1]
Guerres Guerre austro-prussienne
Guerre franco-allemande de 1870
Première Guerre mondiale
Batailles Guerre austro-prussienne
Bataille de Sadowa
Guerre franco-allemande de 1870
Bataille de Forbach-Spicheren
Bataille de Mars-la-Tour
Bataille de Saint-Privat
Siège de Metz
Bataille de Villers-Bretonneux
Bataille de l'Hallue
Bataille de Saint-Quentin
Première Guerre mondiale
1914 - Bataille des Ardennes
(Bataille de Neufchâteau)
1914 - Bataille de la Marne
(Bataille de Vitry)
1915 - Bataille du Hartmannswillerkopf
1915 - 1re Bataille de Champagne
bataille d'Artois
1916 - Bataille de la Somme
1917 - Bataille de Passchendaele
1918 - bataille de la Lys
1918 - Offensive des Cent-Jours

La 16e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au début de ce conflit, la 16e division d'infanterie forme avec la 15e division d'infanterie le 8e corps d'armée au sein de la 4e armée allemande. La division participe à la bataille des Ardennes et à la bataille de la Marne avant de se replier en Champagne. Lors de l'hiver 1914-1915, la division est scindée en ses deux brigades, la 31e brigade combat dans les Flandres puis en Alsace alors que la 30e reste en Champagne. En , la division est reconstituée. Elle combat en Artois au mois de juin, puis occupe un secteur de front sur l'Aisne jusqu'en où elle est engagée dans la bataille de la Somme. De à , la division est transférée sur le front russe ; elle combat ensuite et jusqu'à la fin du conflit sur la partie de front ouest tenue par les troupes britanniques. Elle est engagée dans les batailles de Passchendaele en 1917 et de la Lys en 1918. À la fin de la Première Guerre mondiale, la 16e division d'infanterie est de retour en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.

Guerre austro-prussienne de 1866

[modifier | modifier le code]

Composition

[modifier | modifier le code]
29e régiment d'infanterie, colonel Ernst Wilhelm Schuler von Senden
69e régiment d'infanterie, colonel Hermann von Beyer (de)
  • Brigade de fusiliers
33e régiment de fusiliers, colonel August Ferdinand von Wegerer (de)
34e régiment de fusiliers, colonel Wilhelm von Schmeling

Guerre franco-allemande de 1870

[modifier | modifier le code]

Composition

[modifier | modifier le code]
  • 31e brigade d'infanterie
29e régiment d'infanterie
69e régiment d'infanterie
  • 32e brigade d'infanterie
40e régiment de fusiliers
72e régiment d'infanterie
  • 9e régiment de hussards

La 16e division d'infanterie participe à la guerre autro-prussienne de 1866 et combat lors de la bataille de Sadowa. Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la division participe aux combats à Spicheren, à Mars-la-Tour et à Saint-Privat avant de faire partie des troupes chargées du siège de Metz. Après la chute de la ville, la 16e division d'infanterie est dirigée vers la Picardie où elle prend part aux batailles de Villers-Bretonneux, de l'Hallue et de Saint-Quentin.

Première Guerre mondiale

[modifier | modifier le code]

Composition

[modifier | modifier le code]

Les hommes servant au sein de la 16e division d'infanterie proviennent des provinces du Rhin.

Temps de paix, début 1914

[modifier | modifier le code]
  • 31e brigade d'infanterie (Trèves)
29e régiment d'infanterie (Trèves)
69e régiment d'infanterie (Trèves)
70e régiment d'infanterie (Sarrebruck)
174e régiment d'infanterie (Trèves)
  • 80e brigade d'infanterie (Bonn)
65e régiment d'infanterie (Cologne)
160e régiment d'infanterie (Bonn), (Diez), (Euskirchen)
  • 16e brigade de cavalerie (Trèves)
7e régiment de chasseurs à cheval (de) (Trèves)
8e régiment de chasseurs à cheval (de) (Trèves)
  • 16e brigade d'artillerie de campagne (Trèves)
23e régiment d'artillerie de campagne (Coblence)
44e régiment d'artillerie de campagne (Trèves)

Composition de la mobilisation à 1916

[modifier | modifier le code]
  • 30e brigade d'infanterie
28e régiment d'infanterie
68e régiment d'infanterie (de)
  • 31e brigade d'infanterie
29e régiment d'infanterie
69e régiment d'infanterie
  • 16e brigade d'artillerie de campagne
23e régiment d'artillerie de campagne
44e régiment d'artillerie de campagne
  • 30e brigade d'infanterie
28e régiment d'infanterie
68e régiment d'infanterie
29e régiment d'infanterie
  • 1 escadron du 7e régiment de hussards
  • 16e commandement d'artillerie divisionnaire
23e régiment d'artillerie de campagne
  • 30e brigade d'infanterie
28e régiment d'infanterie
68e régiment d'infanterie
29e régiment d'infanterie
  • 1 escadron du 7e régiment de hussards
  • 16e commandement d'artillerie divisionnaire
23e régiment d'artillerie de campagne
3 batteries du 32e bataillon d'artillerie à pied

Au début de la Première Guerre mondiale, la 16e division d'infanterie forme avec la 15e division d'infanterie le VIIIe corps d'armée, rattaché à la IVe armée allemande.

  • 1er janvier -  : les deux brigades sont toujours séparées. La 31e brigade en Alsace combat vers Cernay. la 30e brigade est sur le front de Champagne.
du 4 au puis du au , la 31e brigade est engagée dans la bataille du Hartmannswillerkopf.
du 1er au puis du au , la 30e brigade combat dans le secteur de Perthes, elle est engagée au cours du mois de février dans la bataille de Champagne.
  • -  : retrait du front de la 30e brigade ; repos dans la région de Briey à la fin du mois d'avril la 31e brigade rejoint la zone, la 16e division est reconstituée avec ses brigades d'origine. Mise en réserve de l'OHL[2].
  • 11 -  : mouvement par V.F. dans la région d'Arras.
  • -  : engagée dans la bataille d'Artois, combat vers Souchez et Neuville-Saint-Vaast, les pertes sont très importantes[n 1].
  • -  : retrait du front ; repos dans la région de Saint-Quentin.
  • -  : mouvement vers le front de l'Aisne. Jusqu'à la fin du mois d'octobre, la division tient un secteur entre Chavonne et Soupir puis entre novembre et juillet un secteur autour de Nouvron.
25 septembre - 6 octobre : seconde bataille de Champagne
  • -  : mouvement de Folembray vers Ham et Nesle. La division occupe un secteur vers Maucourt. À partir du mois d'août, engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Thiepval et de Pozières entre le 10 et le avec de lourdes pertes.
  • -  : retrait du front ; la division est déplacée dans la région calme de Berry-au-Bac. Au cours de cette période, la division passe à une organisation triangulaire à trois régiments. Le 69e régiment d'infanterie est transférée dans une autre division.
  • 4 -  : retrait du front, mouvement par Laon par V.F. vers la Somme. À nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans les secteurs de Lesbœufs et de Sailly-Saillisel avec de lourdes pertes.
  • -  : retrait du front, stationnement dans la région de Soissons ; puis transfert par V.F. sur le front de l'est en passant par Liège, Aix-la-Chapelle, Düsseldorf, Hanovre, Magdebourg, Berlin, Varsovie, Brest-Litovsk, Kovel et Turiisk[3].
  • -  : occupation d'un secteur du front le long de la Styr et de la Stochid.
  • 18 -  : retrait du front, transfert par V.F. vers le front de l'ouest en passant par Kovel, Brest-Litovsk, Varsovie, Leipzig, Cassel, Coblence, Gerolstein, Sedan, Attigny[3].
  • 23 -  : engagée dans la bataille du Chemin des Dames.
  • -  : repos dans la région d'Écordal.
  • 4 -  : mouvement par V.F. vers les Flandres, repos dans la région de Wambrechies.
  • -  : occupation d'un secteur dans la région de Warneton, durant cette période les pertes sont peu nombreuses.
  • -  : retrait du front et repos dans la région de Bruges.
  • 3 -  : engagée dans la bataille de Passchendaele, les 3 et à l'est de Zonnebeke. À partir du , la division tient un secteur au sud-est de Poelkapelle et subit plusieurs attaques locales britanniques[3].
  • -  : placée en seconde ligne.
  • -  : en ligne dans un premier temps au nord de Becelaere, puis à l'est de Passchendaele.
  • - 1er mars : retrait du front ; repos dans la région de Meulebeke.
  • 2 -  : en ligne à l'est de Passchendaele.
  • -  : retrait du front ; instruction à Pittem puis mouvement et repos vers Tourcoing.
  • - 1er mai : engagée dans la bataille de la Lys. La division combat au nord de Neuve-Chapelle le , puis au sud de Merville le avec de fortes pertes sans parvenir à percer les défenses alliées.
  • 1er -  : retrait du front et repos dans la région de Braine-le-Château.
  • -  : occupation d'un secteur du front au sud-ouest de Merville, relevée par la 25e division d'infanterie dans la nuit du 6 au [4].
7 -  : repos.
-  : en ligne à nouveau dans la région de Merville.
  • 18 -  : retrait du front, repos dans la région d'Haubourdin ; puis mouvement par étapes par Douai et Vitry-en-Artois pour atteindre l'est d'Arras.
  • -  : en ligne dans le secteur de Vis-en-Artois. La division combat à Dury et à Hendecourt-lès-Cagnicourt et perd près de 1 800 hommes faits prisonniers[4].
  • 15 -  : retrait du front ; repos dans la région de Bruges.
  • -  : en ligne au nord de Lens, repli défensif par Pont-à-Vendin, Courrières, nord-ouest d'Orchies, Hollain et Antoing[4]. À partir du , la division est retirée du front, elle est ensuite transférée en Allemagne après la signature de l'armistice.

Chefs de corps

[modifier | modifier le code]
Grade Nom Date
Generalleutnant Anton Friedrich Karl von Ryssel (de) -
Generalleutnant Georg Wilhelm von Hofmann (de) -
Generalleutnant Friedrich zu Dohna-Schlobitten -
Generalmajor/Generalleutnant Heinrich von Hüser (de) -
Generalleutnant Heinrich von Holleben -
Generalleutnant Friedrich Wilhelm von Dunker (de) -
Generalleutnant Eduard von Bonin -
Generalmajor/Generalleutnant Leopold von Gayl (de) -
Generalmajor/Generalleutnant Gustav von Arnim -
Generalleutnant Friedrich August von Etzel (de) -
Generalleutnant Albert von Barnekow -
Generalleutnant Alexander von Kraatz-Koschlau -
Generalleutnant Hermann von Wichmann -
Generalleutnant Julius von Trenk (de) -
Generalleutnant Karl von Alten -
Generalleutnant August von Lentze (de) -
Generalleutnant August von Seebeck (de) -
Generalleutnant Georg von Oesterley -
Generalleutnant Günther von Schlotheim -
Generalleutnant Oscar Serno -
Generalleutnant Friedrich von Schele -
Generalleutnant Lothar von Trotha -
Generalleutnant Hugo von Collani -
Generalleutnant Konrad von Hausmann (de) -
Generalleutnant Ernst Kuntze -
Generalleutnant Kurt von Lindenau -
Generalleutnant Georg Fuchs -
Generalmajor Otto von Zaborowski -
Generalleutnant Theodor Mengelbier -
Generalleutnant Arthur von Lüttwitz -
Generalleutnant Paulus von Stolzmann (de) -

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. au cours de la bataille d'Artois du printemps, le 69e régiment d'infanterie déplore la perte de 1 609 hommes et de 42 officiers[2].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Wegner 1990, p. 111-112.
  2. a b et c US Army 1920, p. 263.
  3. a b et c US Army 1920, p. 264.
  4. a b et c US Army 1920, p. 265.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
  • (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)

Article connexe

[modifier | modifier le code]