16e division d'infanterie (Empire allemand)
16e division d'infanterie | |
Création | 1818 |
---|---|
Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Garnison | Trèves[1] |
Guerres | Guerre austro-prussienne Guerre franco-allemande de 1870 Première Guerre mondiale |
Batailles | Guerre austro-prussienne Bataille de Sadowa Guerre franco-allemande de 1870 Bataille de Forbach-Spicheren Bataille de Mars-la-Tour Bataille de Saint-Privat Siège de Metz Bataille de Villers-Bretonneux Bataille de l'Hallue Bataille de Saint-Quentin Première Guerre mondiale 1914 - Bataille des Ardennes (Bataille de Neufchâteau) 1914 - Bataille de la Marne (Bataille de Vitry) 1915 - Bataille du Hartmannswillerkopf 1915 - 1re Bataille de Champagne bataille d'Artois 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille de Passchendaele 1918 - bataille de la Lys 1918 - Offensive des Cent-Jours |
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La 16e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale. Au début de ce conflit, la 16e division d'infanterie forme avec la 15e division d'infanterie le 8e corps d'armée au sein de la 4e armée allemande. La division participe à la bataille des Ardennes et à la bataille de la Marne avant de se replier en Champagne. Lors de l'hiver 1914-1915, la division est scindée en ses deux brigades, la 31e brigade combat dans les Flandres puis en Alsace alors que la 30e reste en Champagne. En , la division est reconstituée. Elle combat en Artois au mois de juin, puis occupe un secteur de front sur l'Aisne jusqu'en où elle est engagée dans la bataille de la Somme. De à , la division est transférée sur le front russe ; elle combat ensuite et jusqu'à la fin du conflit sur la partie de front ouest tenue par les troupes britanniques. Elle est engagée dans les batailles de Passchendaele en 1917 et de la Lys en 1918. À la fin de la Première Guerre mondiale, la 16e division d'infanterie est de retour en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Guerre austro-prussienne de 1866
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]- Brigade "Schöler" (31e brigade d'infanterie), Alexander von Schoeler
- Brigade de fusiliers
Guerre franco-allemande de 1870
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]- 31e brigade d'infanterie
- 29e régiment d'infanterie
- 69e régiment d'infanterie
- 32e brigade d'infanterie
- 40e régiment de fusiliers
- 72e régiment d'infanterie
- 9e régiment de hussards
Historique
[modifier | modifier le code]La 16e division d'infanterie participe à la guerre autro-prussienne de 1866 et combat lors de la bataille de Sadowa. Lors de la guerre franco-allemande de 1870, la division participe aux combats à Spicheren, à Mars-la-Tour et à Saint-Privat avant de faire partie des troupes chargées du siège de Metz. Après la chute de la ville, la 16e division d'infanterie est dirigée vers la Picardie où elle prend part aux batailles de Villers-Bretonneux, de l'Hallue et de Saint-Quentin.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]Les hommes servant au sein de la 16e division d'infanterie proviennent des provinces du Rhin.
Temps de paix, début 1914
[modifier | modifier le code]- 31e brigade d'infanterie (Trèves)
- 29e régiment d'infanterie (Trèves)
- 69e régiment d'infanterie (Trèves)
- 32e brigade d'infanterie (Sarrebruck)
- 70e régiment d'infanterie (Sarrebruck)
- 174e régiment d'infanterie (Trèves)
- 80e brigade d'infanterie (Bonn)
- 65e régiment d'infanterie (Cologne)
- 160e régiment d'infanterie (Bonn), (Diez), (Euskirchen)
- 16e brigade de cavalerie (Trèves)
- 7e régiment de chasseurs à cheval (de) (Trèves)
- 8e régiment de chasseurs à cheval (de) (Trèves)
- 16e brigade d'artillerie de campagne (Trèves)
Composition de la mobilisation à 1916
[modifier | modifier le code]- 30e brigade d'infanterie
- 31e brigade d'infanterie
- 29e régiment d'infanterie
- 69e régiment d'infanterie
- 16e brigade d'artillerie de campagne
- 23e régiment d'artillerie de campagne
- 44e régiment d'artillerie de campagne
- 7e régiment de hussards
- 2e et 3e compagnie du 8e bataillon de pionniers (1er bataillon de pionniers rhénan)
1917
[modifier | modifier le code]- 30e brigade d'infanterie
- 28e régiment d'infanterie
- 68e régiment d'infanterie
- 29e régiment d'infanterie
- 1 escadron du 7e régiment de hussards
- 16e commandement d'artillerie divisionnaire
- 23e régiment d'artillerie de campagne
1918
[modifier | modifier le code]- 30e brigade d'infanterie
- 28e régiment d'infanterie
- 68e régiment d'infanterie
- 29e régiment d'infanterie
- 1 escadron du 7e régiment de hussards
- 16e commandement d'artillerie divisionnaire
- 23e régiment d'artillerie de campagne
- 3 batteries du 32e bataillon d'artillerie à pied
Historique
[modifier | modifier le code]Au début de la Première Guerre mondiale, la 16e division d'infanterie forme avec la 15e division d'infanterie le VIIIe corps d'armée, rattaché à la IVe armée allemande.
1914
[modifier | modifier le code]- 6 - : concentration de la division, elle franchit la frontière luxembourgeoise au début du mois d'août et entre en Belgique le .
- 22 - : engagée dans la bataille des Ardennes (bataille de Neufchâteau), la division combat à Bièvre et Gedinne.
- - : poursuite des troupes françaises, la Meuse est franchie à Sedan et Donchery le . La division progresse ensuite en Champagne, atteint Suippes le et franchit la Marne près de Vitry-le-François.
- 6 - : engagée dans la bataille de la Marne (bataille de Vitry) et déplore de nombreuses pertes ; à partir du , la division se replie par Somme-Yèvre, Herpont, Saint-Mard-sur-Auve et Somme-Bionne. Elle stoppe sa retraite près de Perthes-lès-Hurlus.
- - : la division occupe un secteur en Champagne vers Souain et Perthes-lès-Hurlus. Au cours cette période, la 31e brigade est détachée de la division et envoyée dans la région de Langemark près d'Ypres durant le mois de novembre, puis à partir de décembre en Alsace dans le secteur de Thann formant la division Fuchs[2].
1915
[modifier | modifier le code]- 1er janvier - : les deux brigades sont toujours séparées. La 31e brigade en Alsace combat vers Cernay. la 30e brigade est sur le front de Champagne.
- du 4 au puis du au , la 31e brigade est engagée dans la bataille du Hartmannswillerkopf.
- du 1er au puis du au , la 30e brigade combat dans le secteur de Perthes, elle est engagée au cours du mois de février dans la bataille de Champagne.
- - : retrait du front de la 30e brigade ; repos dans la région de Briey à la fin du mois d'avril la 31e brigade rejoint la zone, la 16e division est reconstituée avec ses brigades d'origine. Mise en réserve de l'OHL[2].
- 11 - : mouvement par V.F. dans la région d'Arras.
- - : engagée dans la bataille d'Artois, combat vers Souchez et Neuville-Saint-Vaast, les pertes sont très importantes[n 1].
- - : retrait du front ; repos dans la région de Saint-Quentin.
- - : mouvement vers le front de l'Aisne. Jusqu'à la fin du mois d'octobre, la division tient un secteur entre Chavonne et Soupir puis entre novembre et juillet un secteur autour de Nouvron.
1916
[modifier | modifier le code]- - : mouvement de Folembray vers Ham et Nesle. La division occupe un secteur vers Maucourt. À partir du mois d'août, engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Thiepval et de Pozières entre le 10 et le avec de lourdes pertes.
- - : retrait du front ; la division est déplacée dans la région calme de Berry-au-Bac. Au cours de cette période, la division passe à une organisation triangulaire à trois régiments. Le 69e régiment d'infanterie est transférée dans une autre division.
- 4 - : retrait du front, mouvement par Laon par V.F. vers la Somme. À nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans les secteurs de Lesbœufs et de Sailly-Saillisel avec de lourdes pertes.
- - : retrait du front, stationnement dans la région de Soissons ; puis transfert par V.F. sur le front de l'est en passant par Liège, Aix-la-Chapelle, Düsseldorf, Hanovre, Magdebourg, Berlin, Varsovie, Brest-Litovsk, Kovel et Turiisk[3].
- - : occupation d'un secteur du front le long de la Styr et de la Stochid.
1917
[modifier | modifier le code]- 18 - : retrait du front, transfert par V.F. vers le front de l'ouest en passant par Kovel, Brest-Litovsk, Varsovie, Leipzig, Cassel, Coblence, Gerolstein, Sedan, Attigny[3].
- 23 - : engagée dans la bataille du Chemin des Dames.
- - : repos dans la région d'Écordal.
- 4 - : mouvement par V.F. vers les Flandres, repos dans la région de Wambrechies.
- - : occupation d'un secteur dans la région de Warneton, durant cette période les pertes sont peu nombreuses.
- - : retrait du front et repos dans la région de Bruges.
- 3 - : engagée dans la bataille de Passchendaele, les 3 et à l'est de Zonnebeke. À partir du , la division tient un secteur au sud-est de Poelkapelle et subit plusieurs attaques locales britanniques[3].
- - : placée en seconde ligne.
- - : en ligne dans un premier temps au nord de Becelaere, puis à l'est de Passchendaele.
1918
[modifier | modifier le code]- - 1er mars : retrait du front ; repos dans la région de Meulebeke.
- 2 - : en ligne à l'est de Passchendaele.
- - : retrait du front ; instruction à Pittem puis mouvement et repos vers Tourcoing.
- - 1er mai : engagée dans la bataille de la Lys. La division combat au nord de Neuve-Chapelle le , puis au sud de Merville le avec de fortes pertes sans parvenir à percer les défenses alliées.
- 1er - : retrait du front et repos dans la région de Braine-le-Château.
- - : occupation d'un secteur du front au sud-ouest de Merville, relevée par la 25e division d'infanterie dans la nuit du 6 au [4].
- 7 - : repos.
- - : en ligne à nouveau dans la région de Merville.
- 18 - : retrait du front, repos dans la région d'Haubourdin ; puis mouvement par étapes par Douai et Vitry-en-Artois pour atteindre l'est d'Arras.
- - : en ligne dans le secteur de Vis-en-Artois. La division combat à Dury et à Hendecourt-lès-Cagnicourt et perd près de 1 800 hommes faits prisonniers[4].
- 15 - : retrait du front ; repos dans la région de Bruges.
- - : en ligne au nord de Lens, repli défensif par Pont-à-Vendin, Courrières, nord-ouest d'Orchies, Hollain et Antoing[4]. À partir du , la division est retirée du front, elle est ensuite transférée en Allemagne après la signature de l'armistice.
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Grade | Nom | Date |
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Generalleutnant | Anton Friedrich Karl von Ryssel (de) | - |
Generalleutnant | Georg Wilhelm von Hofmann (de) | - |
Generalleutnant | Friedrich zu Dohna-Schlobitten | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Heinrich von Hüser (de) | - |
Generalleutnant | Heinrich von Holleben | - |
Generalleutnant | Friedrich Wilhelm von Dunker (de) | - |
Generalleutnant | Eduard von Bonin | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Leopold von Gayl (de) | - |
Generalmajor/Generalleutnant | Gustav von Arnim | - |
Generalleutnant | Friedrich August von Etzel (de) | - |
Generalleutnant | Albert von Barnekow | - |
Generalleutnant | Alexander von Kraatz-Koschlau | - |
Generalleutnant | Hermann von Wichmann | - |
Generalleutnant | Julius von Trenk (de) | - |
Generalleutnant | Karl von Alten | - |
Generalleutnant | August von Lentze (de) | - |
Generalleutnant | August von Seebeck (de) | - |
Generalleutnant | Georg von Oesterley | - |
Generalleutnant | Günther von Schlotheim | - |
Generalleutnant | Oscar Serno | - |
Generalleutnant | Friedrich von Schele | - |
Generalleutnant | Lothar von Trotha | - |
Generalleutnant | Hugo von Collani | - |
Generalleutnant | Konrad von Hausmann (de) | - |
Generalleutnant | Ernst Kuntze | - |
Generalleutnant | Kurt von Lindenau | - |
Generalleutnant | Georg Fuchs | - |
Generalmajor | Otto von Zaborowski | - |
Generalleutnant | Theodor Mengelbier | - |
Generalleutnant | Arthur von Lüttwitz | - |
Generalleutnant | Paulus von Stolzmann (de) | - |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- au cours de la bataille d'Artois du printemps, le 69e régiment d'infanterie déplore la perte de 1 609 hommes et de 42 officiers[2].
Références
[modifier | modifier le code]- Wegner 1990, p. 111-112.
- US Army 1920, p. 263.
- US Army 1920, p. 264.
- US Army 1920, p. 265.
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 16th Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 16. Division (Deutsches Kaiserreich) » (voir la liste des auteurs).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)