58e division d'infanterie (Empire allemand)
58e division d'infanterie | |
Création | mars 1915 |
---|---|
Dissolution | 1919 |
Pays | Empire allemand |
Type | Division d'infanterie |
Guerres | Première Guerre mondiale |
Batailles | 1915 - Bataille de l'Artois 1915 - Offensive de Gorlice-Tarnów 1916 - Bataille de Verdun 1916 - Bataille de la Somme 1917 - Bataille du Chemin des Dames 1917 - Bataille de Passchendaele |
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La 58e division d'infanterie est une unité de l'armée allemande créée en qui participe à la Première Guerre mondiale. La plupart de ses unités viennent de l'armée saxonne. Elle est engagée en Artois, puis transférée sur le front de l'est où elle combat durant l'été et l'automne 1915. En 1916, la division est successivement engagée à Verdun au printemps puis dans la Somme.
En 1917, la 58e division combat au Chemin des Dames avant d'être transférée sur le front de l'est et d'occuper un secteur du front vers le lac Naratch. À son retour sur le front de l'ouest, elle est engagée dans la bataille de Passchendaele. Durant l'année 1918, la division n'est employée qu'à des taches défensives sur le front britannique, en Flandres, dans la Somme puis en Artois. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Composition
[modifier | modifier le code]1915 - 1916
[modifier | modifier le code]- 116e brigade d'infanterie
- 106e régiment d'infanterie
- 107e régiment d'infanterie
- 120e régiment d'infanterie de réserve
- 1 escadron du 18e régiment d'uhlans
- 58e brigade d'artillerie de campagne
- 115e régiment d'artillerie de campagne (6 batteries)
- 116e régiment d'artillerie de campagne (6 batteries)
- 115e et 116e compagnie de pionniers
1917
[modifier | modifier le code]- 116e brigade d'infanterie
- 106e régiment d'infanterie
- 107e régiment d'infanterie
- 103e régiment d'infanterie de réserve
- 1 escadron du 18e régiment d'uhlans
- 58e commandement divisionnaire d'artillerie
- 115e régiment d'artillerie de campagne (9 batteries)
- 142e bataillon de pionniers
1918
[modifier | modifier le code]- 116e brigade d'infanterie
- 106e régiment d'infanterie
- 107e régiment d'infanterie
- 103e régiment d'infanterie de réserve
- 1 escadron du 18e régiment d'uhlans
- 58e commandement divisionnaire d'artillerie
- 115e régiment d'artillerie de campagne (9 batteries)
- 97e bataillon d'artillerie à pied
- 142e bataillon de pionniers
Historique
[modifier | modifier le code]La 58e division d'infanterie est créée le par le regroupement des 106e et 107e régiments d'infanterie saxonne en provenance de la 24e division d'infanterie et du 120e régiment d'infanterie de réserve issu de la 26e division de réserve. À la fin de 1916, le 120e régiment d'infanterie de réserve est remplacé par le 103e régiment d'infanterie de réserve pour obtenir une division de recrutement entièrement saxon.
1915
[modifier | modifier le code]- - : création de la division, instruction dans la région de Roulers.
- - : mouvement vers le front, engagée dans la bataille de l'Artois dans le secteur de Carency et subit de lourdes pertes[n 1].
- début juin : combat au Labyrinthe dans le secteur de Neuville-Saint-Vaast.
- - : retrait du front, repos dans la région de Douai.
- 21 - : transport par V.F. sur le front de l'est, en passant par Roubaix, Sedan, Longwy, Thionville, Trèves, Coblence, Cassel, Berlin, Marienburg, Königsberg, Lötzen[1].
- - : engagée dans l'offensive de Gorlice-Tarnów.
- - : combat le long du Narew, dans le secteur de l'estuaire de la Szkwa.
- 3 - : combat dans la région de Slina.
- 16 - : combats le long du Narew dans la région de Tykotsin, de Żółtki et de Kruschewo.
- 25 - : combat autour de Białystok et de Knyszyn.
- 1er - : bataille pour le franchissement du Niémen.
- - : progression vers Vilnius, engagée dans la bataille de Vilnius.
- 3 - : occupation d'un secteur du front entre Smarhon et le lac Naratch.
- 13 - : retrait du front, mouvement à partir du par V.F. vers le front de l'ouest par Vilnius, Kaunas, Königsberg, Berlin, Hanovre, Cassel, Francfort, Mayence, Coblence, Trèves, Sarrebruck[1].
- - décembre : occupation d'un secteur du front dans la région de Leintrey puis de Domèvre-sur-Vezouze.
1916
[modifier | modifier le code]- janvier - : retrait du front, repos dans la région de Sarrebourg.
- - : mouvement vers le front, occupation d'un secteur vers Leintrey et Emberménil.
- - : mouvement de rocade, engagée dans la bataille de Verdun, la division participe à l'attaque du bois de la Caillette à proximité de Douaumont[1].
- 7 - : retrait du front, repos dans la région de Rethel.
- - : mouvement vers le front en Champagne ; occupation d'un secteur à l'est de Reims vers Bétheny, Cernay-lès-Reims et le fort de la Pompelle[1].
- 9 - : retrait du front, mouvement de rocade. Engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Barleux avec des pertes sérieuses.
- - : retrait du front, mouvement par V.F. dans les Flandres. Occupation d'un secteur du front le long de l'Yser.
- - : retrait du front, mouvement vers la Somme. À nouveau engagée dans la bataille de la Somme dans le secteur de Courcelette et de Grandcourt.
- - : retrait du front, repos et mise en réserve de la Ire armée allemande. Réorganisation de la division, le 120e régiment d'infanterie est transféré à la 204e division d'infanterie nouvellement formée. Le 103e régiment d'infanterie de réserve est intégré à la division[2].
- - : mouvement vers Verdun. Occupation d'un secteur du front dans cette région.
1917
[modifier | modifier le code]- - : mouvement de rocade, occupation d'un secteur du front dans la région d'Auberive. Engagée à partir du dans la bataille du Chemin des Dames, la division subit de fortes pertes durant les attaques françaises des 16 et .
- 20 - : retrait du front, à partir du mouvement par V.F. vers le front de l'est par Coblence, Giessen, Halle, Łódź, Varsovie et Brest-Litovsk[2].
- - : mouvement vers le front, occupation d'un secteur au sud du lac Naratch.
- 6 - : retrait du front, transport par V.F. vers le front de l'ouest en Belgique par Vilnius, Königsberg, Lübeck, Hambourg, Krefeld, Aix-la-Chapelle, Gand, Bruges et Torhout.
- 11 - : mouvement vers le front, engagée dans la bataille de Passchendaele dans le secteur du bois de Houthulst.
- : attaque alliée.
- 24 - : retrait du front, repos.
- - : mouvement vers le front, occupation d'un secteur du front vers le bois de Houthulst.
- décembre : retrait du front, repos vers Bruges.
1918
[modifier | modifier le code]- janvier - : occupation d'un secteur du front dans la région d'Ypres.
- - : la division étend sa ligne de front du fait de la relève de la 38e division d'infanterie.
- - : relève par la 49e division de réserve[2], mouvement de rocade. La division relève la 31e division d'infanterie et occupe un secteur vers Locre[2].
- - : relève par la 52e division de réserve[2], retrait du front et repos dans la région de Courtrai.
- - : mouvement vers le front, relève de la 121e division d'infanterie, occupation d'un secteur à l'ouest de Dranoutre[2].
- 9 - : relève par la 52e division de réserve, repos dans la région de Menin[2].
- - : mouvement par V.F. de Menin à Sancourt.
- - 1er septembre : occupation d'un secteur vers Hardecourt-aux-Bois et Bullecourt.
- 1er - : mouvement de rocade, relève de la 52e division d'infanterie[2], combats violents et fortes pertes durant cette période.
- 10 - : retrait du front, repos.
- - : relève de la 39e division d'infanterie au nord d'Écourt-Saint-Quentin, repli vers Arleux[3].
- - : mouvement de rocade, poursuite du repli devant la pression des troupes alliées. Le , la division est stationnée à Hecq, le au nord de Berlaimont, puis au nord de Pont-sur-Sambre le [3]. Après la signature de l'armistice, la division est transférée en Allemagne où elle est dissoute au cours de l'année 1919.
Chefs de corps
[modifier | modifier le code]Grade | Nom | Date |
---|---|---|
Generalmajor/Generalleutnant | Georg von Gersdorff | - |
Generalmajor | Woldemar Vitzthum von Eckstädt (de) | - |
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Durant la bataille de l'Artois, la 58e division d'infanterie déplore la perte de 116 officiers et de 4 194 hommes[1].
Références
[modifier | modifier le code]- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « 58. Division (5. Königlich Sächsische) » (voir la liste des auteurs).
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 58th Infantry Division (German Empire) » (voir la liste des auteurs).
- US Army 1920, p. 522
- US Army 1920, p. 523
- US Army 1920, p. 524
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) United States Army, American Expeditionary Forces, Intelligence Section, Histories of Two Hundred and Fifty-one Divisions of the German Army which Participated in the War (1914–1918), Washington, Government Print Office, (ISBN 5-87296-917-1, lire en ligne)
- (de) Gunter Wegner, Stellenbesetzung Der Deutschen Heere, 1815-1939 Die Hoheren Kommandostellen, vol. 1, Osnabruck, Bibliophile Books, (ISBN 3-7648-1780-1)